Section 2 : Les quelques recommandations
Après avoir confirmé la significativité
et la stratégie avéré de l'enseignement/apprentissage de
l'épreuve orale en Sciences Economiques et Sociales. Cette section vise
à décliner les quelques recommandations en termes du
déroulement de l'épreuve et de la proposition des sujets d'un
nouveau type.
A. Le déroulement de l'oral en S.E.S au second tour
du
baccalauréat
L'enseignement/apprentissage de l'oral au baccalauréat
doit viser les pratiques pendant l'épreuve. Car, dans les faits, le
sujet de l'oral est intitulé : (( mini )) question de synthèse.
Mais, quel est le sens de (( mini )) ? Tout le problème réside
ici, car c'est un faux oral. En effet, il est demandé aux
élèves de faire la même chose qu'à l'écrit en
30 minutes. C'est un (( écrit à l'oral )) ou un (( écrit
parlé ~. Nous ne devons pas l'oublier, les élèves qui
passent l'oral. Dans les pratiques, certains élèves commencent
à répondre aux questions préparatoires puis s'enlisent
dans la question générale sans que l'on arrive à tester
les compétences concernant l'analyse des documents (Cf. Annexe 6 :
Animation pédagogique, 2011).
En conséquence, l'enseignement doit amener les
apprenant à bien concevoir les attentes des examinateurs. Si, les
questions portent sur un mécanisme, une théorie, un
phénomène important dans le programme. Il nécessaire
d'être plus précis sur les attentes concernant le lieu, la date,
l'ensemble de référence pour un pourcentage. Exemple «
faites une phase avec le % sans utiliser l'expression taux de chômage )).
Ce sont là les éléments importants qui doivent guider
l'enseignement/apprentissage de l'oral.
Dans l'enseignement/apprentissage, il est plus que
nécessaire de réduire l'écart signifiant/signifié
en proposant des questions plus explicites. En réduisant cet
écart, les chances des élèves issus des milieux
défavorisés augmentent.
De même que l'enseignement doit éviter :
-des intitulés de type dissertation et ne retenir que les
formulations avec plan apparent (comme les questions de synthèse
à l'écrit
De multiplier des difficultés et il convient donc de
proposer des questions ciblées
-de solliciter un maximum des connaissances sur les notions
clés de terminale. On doit donc, d'une façon
générale, mieux expliciter les attentes dans la formation des
questions.
Nous recommandons aux examinateurs d'afficher la partie de la
note de service pédagogique, publiée par le Ministère, qui
concerne les modalités du déroulement de l'épreuve orale
et de contrôle aux portes des salles d'examen afin d'informer les
candidats de leurs droits et de leurs devoirs et d'éviter ainsi toute
contestation ultérieure.
Chaque examinateur veille à proposer deux sujets
portant sur des thèmes différents du programme. Le candidat
traite l'un des deux sujets mis à sa disposition pour la durée de
l'épreuve. Les réponses aux questions «
intermédiaires » qui accompagnent le sujet peuvent être
faites soit avant l'exposé principal soit en cours d'exposé, sans
que le candidat puisse être sanctionné pour avoir
privilégié l'une ou l'autre de ces possibilités.
Par ailleurs, il conviendra d'éviter d'interroger le
candidat, lors de l'entretien, sur un nouveau sujet qu'il n'aurait pu
préparer.
Il est rappelé également que l'enseignant ne
doit pas demander au candidat la note qu'il a obtenue à l'écrit
ni faire des remarques désobligeantes sur l'enseignement qu'il a
reçu. Le livret scolaire mis à la disposition du jury lors des
délibérations ne doit pas être consulté par
l'examinateur avant qu'il n'ait mis sa note.
Enfin, chaque examinateur tiendra un registre des sujets qu'il
a proposés à chaque candidat accompagné de ses remarques
de façon à pouvoir justifier sa notation en cas de contestation
(B. SIMLER, 1998)
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