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Le marché des restes humains. Etude sur le fétichisme politique à  Libreville

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par Lionel Cédrick IKOGOU-RENAMY
Université Omar Bongo Libreville - Maà®trise en sociologie de la connaissance 2008
  

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3.3. Limites de l'étude

Une des limites majeures dans notre travail se trouve être la documentation sur la question que nous soulevons dans cette étude. En effet, Jean Ferdinand MBAH affirme que « le problème de la documentation au Gabon constitue un réel handicap autant qu'une difficulté pour la recherche. »113 A cela, il faut ajouter le fait que nous nous sommes osés sur un objet comme celui aussi sensible, nous faisons face à la réticence de nos enquêtés et autres personnes qui peuvent nous apporter un plus dans la recherche, estimant que nous sommes des espions envoyés par les autorités de la place ; sans oublier le personnel des pompes funèbres de la place qui refuse catégoriquement de nous recevoir. A noter aussi le refus des autorités du Tribunal de Première instance de Libreville de nous délivrer un permis pour pouvoir accéder à la Prison Centrale de Libreville pour rencontrer les présumés profanateurs des tombes emprisonnés ; et ce, sans nous donner les raisons valables à cette interdiction. Enfin, durant nos investigations, au mois de Février 2008, nous avons été victime de menaces verbales de mort au téléphone par deux individus : un homme d'abord, puis la semaine suivante, c'était une femme.

Toutes ces difficultés nous permettent de mesurer la portée d'une recherche en sciences sociales au Gabon, mais aussi, permet au chercheur en formation que nous sommes de mieux nous familiariser avec le terrain. Aussi, la réalisation de ce mémoire est l'aboutissement d'un travail qui ne peut toutefois revendiquer la perfection. Ne pas avoir accès à la documentation sur les reliques, comme nous l'avons dit plus haut, a constitué un obstacle non négligeable. Dans l'état actuel des connaissances, on n'a pas pu résoudre cette question. Cependant, nous voulons tout de même espérer que l'année prochaine si nous nous rendons en France, nous tenterons d'en compenser les manquements éventuels qui se feront ressentir.

113 Jean-Ferdinand MBAH, La recherche en sciences sociales au Gabon. Préface de Louis-Vincent Thomas, Paris, l'Harmattan, (coll. « Logiques sociales »), 1987, p.123.


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