2- Caractéristique de notre échantillon
Eu égard à la difficulté d'obtenir des
informations, notre analyse repose essentiellement sur un échantillon de
trente personnes qui ont bien voulu se prêter à nos entretiens.
L'échantillon était constitué en majorité des
familles des victimes des profanations des tombes à Mindoubé que
nous avons pu rencontrer sur le site le 1er novembre 2007 dernier.
Cependant, il convient de noter que nous avons tenu à recueillir le
sentiment du conseiller du Directeur Général des Services
Techniques de l'HDV de Libreville, en tant que technicien de
l'aménagement urbain et surtout, celui que nous considérons comme
un élément clé, le sentiment du gardien du
cimetière qui n'a cessé d'être coopérant durant
notre séjour sur le site.
Cet échantillon se compose ainsi qu'il suit :
? Le chef du quartier
? Le Conseiller du D.G de la D.G.S.T
? Le gardien du cimetière
? Les 25 familles victimes des profanations des tombes
? Deux femmes riveraines, travaillant et vivant de la
décharge
? Entretien avec un ancien profanateur
3- Technique de collecte et de traitement des
données
3.1. L'entretien comme technique de collecte des
données
La technique utilisée pour collecter l'information
repose sur un guide d'entretien ; technique que nous avons trouvé
pertinente car les femmes et les autres habitants du site étaient
très réticents et prudents quant à notre présence
sur le terrain. Mais après avoir eu à travailler deux jours avec
elles dans la décharge et le fait qu'on leur ait échangé
les ordures pour des informations, elles ont finalement accepté de
répondre à nos questions. L'entretien apparaît ici comme
« une technique qui consiste à
organiser une conversation entre enquêté et
enquêteur. Dans cet esprit, celui-ci doit préparer un guide
d'entretien, dans lequel figurent les thèmes qui doivent être
impérativement abordés ».109
En un mot, il existe plusieurs modalités d'organisation
des entretiens ; dont nous avons retenu l'entretien semi-directif
comme variante utilisée.
L'entretien semi-directif «
suppose que le chercheur annonce à son interlocuteur le thème de
l'entretien. Il fait en sorte que celui-ci se déroule le plus «
naturellement » possible (non standardisation de la forme et de l'ordre
des questions), tout en abordant l'ensemble des sujets fixés au
départ ».110
3.2. L'analyse de contenu comme technique d'analyse des
données
« L'analyse de contenu porte sur des messages aussi
variés que des oeuvres littéraires, des articles de journaux, des
documents officiels, des programmes audio-visuels, des déclarations
politiques, des rapports de réunion ou des comptes rendus d'entretiens
semi-directifs. Le choix des termes utilisés par le locuteur, leur
fréquence et leur et leur mode d'agencement, la construction du «
discours » et son développement constituent des sources
d'informations à partir desquelles le chercheur tente de construire une
connaissance ».111
En un mot, « l'analyse de contenu est l'outil d'analyse,
par excellence, des données qualitatives recueillies au moment de
l'entretien ».112 L'analyse de contenu comme technique de
traitement et d'analyse des données permet de confronter l'idée
selon laquelle les faits scientifiques sont à la fois « conquis,
construits et constatés ». Au coeur du dispositif : le recueil des
données et leur analyse.
109 Alain BEITONE et al. Sciences sociales, Paris,
(coll. « aide-mémoire »), 3ème
éd., 2002, p.27.
110 Ibid., p.28.
111 Raymond QUIVY et Luc VAN CAMPENHOUDT, op.cit.,
pp.229-230.
112 Davy Willis KOUMBI OVENGA, op.cit. p.54.
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