B-1- Répression de l'exploitation sexuelle des
enfants.
Au cours de notre entretien avec les juristes, il ressort un
besoin pressant quant à la création d'un institut de la
prévention sociale qui fera des recherches en criminologie et
prévention sociale, notamment sur les questions relatives aux jeunes
enfants. Ces futurs spécialistes fourniront des statistiques touchant
à la maltraitance des enfants et autres délits. Ces
données donneront un aperçu sur les dangers qui guettent toute la
société. Pour ce qui des poursuites en matière de
prostitution des enfants, selon les juristes, la police se heurte à
divers difficultés notamment le fait que « dans la plupart des cas,
il n'existe pas de document ni de preuves solides, et les enfants, tout
particulièrement les filles, répugnent à témoigner,
car ils craignent davantage les souteneurs que la police. »
Les réseaux de la prostitution sont très bien
organisés, bénéficient d'une/ou des couvertures, et
utilisent du matériels très perfectionnés, ils ont peut
être plusieurs années d'avance sur la police quant à la
technologie à laquelle ils ont accès, et aussi les moyens
financiers colossaux, dont ils disposent.
Les policiers, doivent aussi compter avec l'ambivalence de la
loi en ce qui concerne la majoration ? Les policiers, qu'on a
interviewés, ont noté que les cas de sévices sexuels
signalés avaient considérablement diminués en 1994, mais
qu'une recrudescence se dessinait. L'augmentation des cas signalés de
prostitution infantile est attribuée, par la police, à l'intense
compagne menée par la brigade des moeurs, dont le résultat est
que plus d'affaires sont révélées. Cela ne veut pas dire,
selon eux, qu'il y a eu une augmentation effective du nombre d'affaire. Le fait
que
la police soit très stricte en ce qui concerne la
prostitution d'enfants mineurs, dissuade fortement les souteneurs de
s'intéresser à eux. La plupart des personnes, que nous avons
interrogées, ont estimé que pour contrôler la prostitution
et réprimer plus efficacement la prostitution des mineurs, la
prostitution des adultes devrait être légalisée.
Ces prostituées professionnelles pourraient être
imposées par l'Etat et obligées de se soumettre à des
visites médicales, ce qui contribuerait à réduire
l'incidence des maladies transmissibles sexuellement MST/SIDA.
Dans la situation actuelle, il est très difficile de
dépister les prostitués, qui ont contaminé des clients ou
qui ont été contaminées par des clients, car celles-ci
refuse de se soumettre à des contrôles médicaux. D'autres
part, elles n'ont pas d'assurances médicales, si bien que les
médecins ne veulent pas les examiner.
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