LE CONSTAT
ET LA QUESTION DE
DÉPART
Au cours de mon expérience professionnelle, j'ai eu
l'occasion d'observer différentes façons d'aborder les enfants
lors de la réalisation des soins.
En effet, lors de mon exercice professionnel en
onco-hématologie pédiatrique, j'ai été
confrontée à différentes situations où l'enfant
soigné appréhendait les soins, quels qu'ils soient. J'ai pu
constater que pleurs et appréhension pouvaient se transformer en sourire
et joie lorsque j'utilisais un moyen de distraction (jeux, TV, contes,
chansons, clown, aménagement de la salle de soin) afin d'attirer
l'attention de l'enfant vers une activité lui apportant plus de plaisir
que la situation de soin.
Ainsi, j'ai choisi d'élaborer ma réflexion
professionnelle autour de la question de l'intérêt d'utiliser des
méthodes distractives au cours des soins douloureux, inquiétants
ou impressionnants.
Constat
Par exemple, j'ai pris en charge à plusieurs reprises
un enfant de 4 ans, Thomas, pour la pose d'un gripper sur sa chambre
implantable. Les soins se déroulent à chaque fois avec la
présence de sa maman. Thomas connait ce soin et son déroulement
car il est répété régulièrement. Toutefois,
au moment de l'installation pour le soin, Thomas pleure, refuse tout contact et
entre en opposition en se débattant. Il se met dans un état
d'anxiété important malgré qu'il ait eu un patch
anesthésiant sur le point de ponction, sa maman pour le rassurer, son
doudou et mes explications. Il est alors nécessaire de le contenir
fermement pour réaliser le soin.
Après discussion avec Thomas et sa maman, j'apprends
qu'il aime regarder le dessin animé Tchoupi. De ce fait, lors d'une pose
de gripper ultérieure, je réalise ce soin dans sa chambre, avec,
en plus des moyens utilisés précédemment, un DVD de son
dessin-animé favori qui passe à la télévision. Lors
de ce soin, Thomas était concentré sur l'aventure de son
héros préféré. Il a donc laissé faire le
soin sans montrer de signe d'opposition ou d'anxiété.
Question de départ
Par le biais de ce travail de recherche, je souhaite me
positionner en tant que future professionnelle de la petite enfance. Pour moi,
il est important de prendre soin du patient et de ne pas faire uniquement
l'acte technique, hormis dans le cas d'une urgence vitale.
Ayant pour projet professionnel de travailler en service
d'urgences pédiatrique, je souhaite découvrir si la distraction
peut être réalisable et si elle peut faciliter les soins dans ce
service. Par conséquent, je m'intéresse à la question de
la prise en charge d'un enfant lors de la réalisation de soins
infirmiers en tant que puéricultrice aux urgences
pédiatriques.
Je pose ma question de départ dans les termes suivants
:
En quoi la distraction peut-elle être un outil de
soins pour la puéricultrice aux urgences pédiatriques
?
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