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Analyse juridique de l'immunité de juridiction reconnue au personnel militaire de la Mission des Nations Unies au Congo (MONUC )

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par Michel SULUBIKA OMARI
Université officielle de Bukavu - Licence de droit option droit public 2008
  

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HYPOTHESES

Très provisoirement aux différentes questions posées, nous disons :

Les différents éléments concourrant à la qualification d'une infraction pénale seraient bien différents dans le pays d'origine de l'auteur que ceux du pays de la commission de l'infraction.

En l'occurrence, les règles indispensables au maintien de la sécurité d'intérêt général, de la moralité publique, au maintien des rapports pacifiques entre les citoyens, à la commodité de leurs relations économiques sont inhérentes à chaque société.

Il s'agit de la notion de l'ordre public. Ce qui constituerait un trouble de l'ordre public au Congo, ne le serait peut-être pas dans le pays de l'auteur d'une infraction au Congo, le membre du personnel militaire de l'unité militaire de la MONUC précisément.

Nul ne sait si par cette façon de faire le particulier pourrait obtenir gain de cause au fond mais la simple impossibilité de défendre sa position entraînerait la violation de ce droit essentiel, le droit au juge.

Résoudre pareillement le problème, n'apaiserait en rien les rapports sociaux dans la vie de la victime soucieux d'une approche répressive et un besoin essentiel de justice qu'il ressent.

La confiance à l'endroit de l'Etat congolais, principal gardien des citoyens, s'ébranlerait et ferait logis à la justice individuelle qui consisterait à se faire justice individuelle par des voies qu'on estimerait faciles, accessibles et moins coûteuses.

INTERET DU SUJET

Le choix de cette matière sous examen s'explique par le fait qu'elle présente une pertinence telle qu'un intérêt sur quatre échelons, que nous ne pouvions passer outre, mérite d'être relevé.

Il consiste en un éveil de conscience aussi bien à l'égard de l'Etat congolais, du corps social, de toute la communauté internationale qu'à celui de tout chercheur éventuel.

A l'égard de l'Etat congolais et du corps social, que chacun en ce qui le concerne, prenne ses dispositions qui s'imposent. Le premier devant protection au second et celui-ci devant être clairvoyant.

A la communauté internationale, l'inciter à prendre conscience de la pertinence du problème et à promouvoir la justice à l'impunité.

A tout chercheur, enfin, de trouver dans ces quelques pages un complément, assez modeste, à son abondante documentation.

Par la sagacité et la consistance de ses critiques, il peut amener les décideurs aussi bien nationaux qu'internationaux à mieux s'imprégner de vraies réalités sociales.

METHODOLOGIE DU TRAVAIL

Dans le cadre de notre étude, nous avons fait tour à tour usage des méthodes exégétique et sociologique appuyées par la technique documentaire.

Exégétique parce que, vu l'intitulé du sujet sous étude, les règles à examiner doivent être appréhendées comme des valeurs en soi.

Cette méthode concorde aisément avec l'objectif assigné à ce travail d'autant plus qu'elle nous permettra d'interpréter, de critiquer, d'analyser des textes des lois et d'en déterminer le sens et la portée.

La règle édictée, par ailleurs, est envisagée comme un élément du contexte social où elle est inoculée et dont elle est le produit.

Parler de l'immunité de juridiction des membres du personnel militaire de l'unité militaire de la MONUC auteurs d'infractions pénales en République démocratique du Congo ne saurait être appréhendé par le seul recours au droit posé dans l'accord de siège.

Ainsi, tout en accordant la prépondérance aux textes, nous ferons appel à la réalité sociologique pour rendre notre réflexion plus vivante et plus proche de la réalité car la théorie diffère souvent de la pratique.

D'où la nécessité de la méthode sociologique.

Quant à la technique documentaire, elle nous permettra d'analyser les documents muets utiles pour l'objet de notre étude. Nous nous intéresserons aux instruments juridiques tant nationaux qu'internationaux, aux Conventions, ouvrages et manuels, rapports et aux notes des cours pour autant qu'ils ont un lien certain avec notre travail.

Notre objectif n'est pas de résoudre tous les problèmes, ce serait une prétention démesurée car, lui-même, le droit n'est rien d'autre qu'une superstructure dont l'évolution dépend de celle de la société qu'il régit et non l'inverse, avons-nous appris.

SUBDIVISION DU TRAVAIL

Notre souci est de vouloir susciter la curiosité de notre lecteur en cette matière dont le développement s'étend en trois chapitres.

D'entrée de jeu, nous tenterons de mettre à nue les notions préliminaires de l'immunité de juridiction en cernant tous les mystères de son environnement avoisinant. Ce sera l'objet du premier chapitre.

Dans le deuxième, il sera par contre question d'évoquer le statut juridique de la MONUC afin de comprendre cette organisation pour pouvoir alors aborder la problématique de notre réflexion.

Dans le troisième chapitre, nous allons évoquer les différentes questions qui ont constitué le socle de notre problématique tant en les analysant qu'en les critiquant pour devoir vérifier nos hypothèses.

Enfin, une brève conclusion viendra clore notre réflexion.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci