DEUXIEME PARTIE :
VOLATILITE ET ACCUMULATION DU CAPITAL HUMAIN
INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE
« Le plus précieux de tous les biens capitaux est
celui qui est investi dans l?être humain ». Cette citation de
Marshall (1920) résume l?importance de l?investissement en capital
humain et la nécessité d?en étudier les mécanismes
sous-jacents. Suivant les travaux précurseurs de Becker (1964),
l?accumulation du capital humain passe par l?étude d?un choix
inter-temporel effectué par les individus. En d?autres termes,
l?individu détermine le montant des investissements à
implémenter dans le but de maximiser son gain futur. L?éducation
est ainsi appréhendée chez Becker comme un investissement auquel
il convient d?associer une durée de vie, une capacité et un
risque, Ce dernier facteur étant lié à la
volatilité. Les individus arbitrent alors entre La possibilité de
continuer leurs formations et celle d?entrer directement sur le marché
du travail. La volatilité, en créant l?incertitude sur les
rendements éducatifs (les salaires) rend ce choix plus ardu ; Ici, comme
dans le chapitre précèdent, les avis sont partagés. Au
départ, le débat s?est construit autour de l?importance du mode
d?apprentissage : la volatilité aurait un impact positif si
l?accumulation du capital humain est interne, notamment pour des raisons de
précaution, de cout d?opportunité ou de migration ; mais
négatif en cas d?apprentissage externe. En outre, son effet
défavorable sur les dépenses publiques sociales semble venir
appuyer cette dernière assertion, surtout dans le cas des
économies fortement dépendantes des matières
premières ; c?est les cas de celles au sud du Sahara. Une conclusion
finale ne peut alors être donnée qu?en fonction des
spécificités de l?économie considérée, et
nécessite par conséquent une étude empirique. Cependant,
Ces dernières sont encore plus rares que leurs homologues
théoriques ; L?adoption d?une spécification adéquate passe
alors par une étude profonde et détaillée des
procédures employées jusque-là.
Ainsi, l?objectif de cette partie est d?étudier
l?influence de la volatilité sur la dynamique du stock de capital humain
dans les économies subsahariennes. Pour ce faire, nous allons dans un
premier temps essayer de faire le point sur les avancées du débat
théorique relatif à la question (CHAP III), afin d?en
dégager un ancrage solide pour le contexte subsaharien. Ensuite, le
balayage des principales méthodes empiriques employées nous
permettra de spécifier notre modèle pour Enfin, après
avoir présenté les faits stylisés, analyser et
interpréter les résultats obtenus (CHAP IV). Quelques
recommandations de politiques économiques seront
présentées en conclusion.
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