SECTION II- faits stylisés, analyse et
interprétation des résultats
2.1. Analyse statistique
Ici, on essaie de voir si l?étude simple des
caractéristiques statistiques des variables d?intérêt
permet de vérifier, dans un premier temps, l?hypothèse que nous
tentons de tester.
2.1.1 - matrice de corrélation des variables
d'intérêt.
Tout d?abord, on peut essayer de déterminer s?il existe
une relation causale entre la volatilité des indices
macroéconomiques choisis et l?accumulation de capital physique en
Afrique subsaharienne par l?étude des coefficients de
corrélation. En outre, on obtient les signes, a priori, qui pourrait
régir cette relation. Les résultats sont donnés au
tableau 1.2.
Tableau 1.2 : matrice de corrélation des
variables d'intérêts
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CK
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óTDE
|
óINF
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óCPIB
|
óTCER
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CK
|
1.0000
|
|
|
|
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óTDE
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-0.1301**
(0.0024)
|
1.0000
|
|
|
|
óINF
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-0.0619
(0.1510)
|
0.1031**
(0.0149)
|
1.0000
|
|
|
óCPIB
|
-0.0599
(0.1646)
|
0.0876**
(0.0386)
|
0.0734
(0.833)
|
1.0000
|
|
óTCER
|
-0.0704
(0.1022)
|
0.0657
(0.1212)
|
0.1453***
(0.0006)
|
0.0329
(0.4380)
|
1.0000
|
Note : ***, **, * représentent respectivement la
significativité à 1, et 5%. Les valeurs entre parenthèse
sont les probabilités.
A partir de ce tableau, on peut a priori tirer quelques
conclusions : on suspecte l?existe d?une corrélation fortement
négative entre la volatilité conditionnelle de la croissance du
terme de l?échange et l?accumulation du capital physique en Afrique
subsaharienne, avec une probabilité inférieure à 5%. En
outre, tous les autres indicateurs de volatilité (incertitudes) semblent
avoir également des effets négatifs, mais non significatifs (p
> 10%) ; cependant, il
existe une ambiguïté sur la non
significativité de la volatilité du TCER (Pr = 0.1022). La
volatilité du terme de l?échange pour chaque pays semble
être liée de manière positive à celle de l?inflation
et de la demande, tandis que celle de l?inflation accentue celle du taux de
change effectif réel. Ce dernier résultat confirme que les chocs
du commerce extérieur accroissent la volatilité
macroéconomique locale. De plus, ceci peut intuitivement signifier que
l?incertitude sur le niveau des recettes d?exportation décourage les
investissements de long terme à travers le fait qu?elle biaise les
anticipations sur la demande et le niveau des prix futur. Elle devrait donc
à priori constituer l?origine des effets néfastes de la
volatilité sur l?accumulation de capital physique en Afrique
subsaharienne.
2.1.2- représentation graphique du nuage de
points
Pour essayer d?étayer les conclusions
précédentes, continuons notre propos par l?utilisation de
quelques graphiques. Les tendances obtenues sont données en
annexe 2. Notamment avec les graphiques 2.1 à
2.4.
On constate que les résultats du tableau des
coefficients de corrélation sont vérifiés. Les effets
néfastes d?une grande volatilité moyenne de la croissance du
terme de l?échange et du taux de change effectif réel sont mis en
exergue : plus le niveau moyen de volatilité est élevé
dans une économie, plus le taux d?accumulation du capital physique est
faible. Par contre, les graphiques sont moins prononcés sur l?influence
de la volatilité du PIB, et encore moins sur celle de l?inflation. A la
limite on peut dire ici que l?incertitude sur le taux d?inflation n?a pas
d?effet direct, mais un effet indirect via la volatilité du taux de
change réel.
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