6.2.10. « Le policier »
Il a le sens de personnification de l'Etat.
« Wewe djo l'Etat, utukatiye mambo » (C'est vous
qui êtes l'Etat, tranchez le problème). Il est le garant de la
paix. « We djo mulinzi » (c'est vous qui
êtes le gardien). Le policier est « mobali »
(un homme). Ici « mobali » traduit l'idée
de capacité à s'autogérer et à se prendre en
charge. Il est « ligenda » (déformation de
gendarme). Il est « likwata » (celui qui
arrête). Il est le Dieu de la terre. « Mwe djo ba mungu ba
pa dunia » (vous êtes les dieux de la terre). Le policier
est aussi « sukisa tembe » C'est-à-dire,
celui qui mâte les recalcitrants. Il est
« poso », « sokoro »
c'est-à-dire il est militaire. Le policier est militarisé
appelé « sokoro » qui est la
déformation du soldat.
« Policier ni ngivi tena ni
saidiya » (le policier est un voleur et un mendiant) nous disent
les participants d'être traités ainsi par le
« un-quatre ».
6.2.11. Le « un-quatre » ou le
« bilanga » de la police
Le civil constitue le champ de la police. Le champ a le sens
de la récolte. Il traduit l'idée de « treize,
treizalité ou treizalisation ». C'est l'image du poisson dans
l'eau. La police est un poisson qui vit dans l'eau (la population). Il traduit
l'idée du feu président Mobutu lorsqu'il avait parlé de
l'art. 15 qui signifie débrouillez-vous. La protection est
tronquée contre le « dix-vingt-cinq » (l'argent).
6.2.12. « Kusanza » ou
Kutapika »
Il traduit « vomir ». Pour vomir, il faut
d'abor manger ou boire. Lorsqu'on perçoit l'argent, c'est pour
l'utiliser ; manger l'argent, c'est le consommer c'est-à-dire
l'utiliser à des différentes fins avouées ou
inavouées.
« Kusanza » renvoi au rebondissement du
dossier qui oblige la restitution de ce qui a perçu. Il s'agit surtout
de « dossier aux yeux grandement ouverts » ou
« dossier ya ba problème ». C'est le cas aussi de
« Kubambisha touche ». A ce propos les policiers
disent : « oliaki eloko ya mbwa préparez
mbangu » (vous avez mangé les biens du chien
préparez la fuite).
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