3.9.
« CONNAISSANCE » ET « IGNORANCE »
L'adage selon lequel « nul n'est censé
ignorer la loi » laisse entendre que tout le monde la
connaît pour veiller à son respect. Cependant, sur terrain, c'est
le contraire qui se manifeste. Les services de vulgarisation ont une grande
tâche de s'acquitter de leur devoir qui reste encore loin d'être
réalisé. Une autre difficulté est celle liée
à une mosaïque linguistique des populations congolaises. Plus de
400 dialectes que contient le pays, il faut un personnel qualifié,
diversifié, et multiple. C'est une tâche qui implique des moyens
financiers et matériels énormes. La vulgarisation de la loi reste
encore un grand défi et une piste de recherche ultérieure.
L'ignorance de la population fait que les principes de justice
et à l'occurrence celui qui stipule : « nul n'est
censé ignorer la loi » s'appliquent difficilement pour
une population non avisée et non sensibilisée. A ce sujet Jean
Didier KALOMBO précise :
« Nul n'est censé ignorer la loi ne
signifie rien pour des personnes diminuées par la famine, le manque
d'emploi et d'infrastructures convenables et appropriées »
(2006 : 28)
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