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Relations entre OPJ et APJ (Officier de Police judiciaire et Agent de Police Judiciaire ): analyse criminologique de la pratique de l' OPJ debout

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par Albert MUTOMBO NGOY BANZE
Université de Lubumbashi école de criminologie - Diplôme d'études approfondies en criminologie 0000
  

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1.1.5. Le « Kibeta »ou « Kiwanja »

C'est le stade. Les policiers ont dans leur tâche, la mission d'assurer le maintien de la discipline populaire. C'est dans ce contexte que nos éléments sont appelés d'assurer la sécurité au stade pour éviter la fraude. Le « tshitshani » et le « tshambuluka » s'appliquent aussi au stade.

Au lieu d'assurer la discipline populaire, les policiers nous ont informé qu'ils créent sciemment l'embouteillage aux portes d'entrées en vue de faciliter l'entrée de leurs « candidats » qui leur ont donné l'équivalent de la moitié du prix de ticket. Certains policiers sont « botchés » c'est-à-dire, ils perçoivent parfois des billets collés dont une partie de 100 FC et l'autre de 50 FC sans au préalable opérer leur vérification puisqu'ils agissent dans la précipitation de peur d'être arrêtés.

« Le policier KABONGO se fait attrapé la main dans le sac et il a subi la punition du corps. Il a fait 6 jours de cachot ferme, nous a-t-il précisé. Et il a été libéré pour faire la patrouille »

Le cas du Policier KABONGO nous renvoie à la recherche de JOBARD FABIEN lorsqu'il parle de bavures policières. Les policiers se couvrent ou se protègent en subissant la punition du corps en cas de bévue ou de violence. (2002 : 7-11) C'est l'esprit d'équipe qui est déterminant et qui fait qu'un tel cas soit traité sur place plutôt que de le transférer à l'Auditorat militaire.

Ainsi, l'effectif réduit des policiers affaiblit le mécanisme de contrôle et donne l'occasion aux policiers à la pratique de l' « OPJ debout » puisque les sanctions deviennent faibles et inefficaces. Pendant le match, il y a beaucoup de fraudeur. Certains escaladent la clôture murale au stade à leur risque et péril. A l'intérieur, certains sont appréhendés et libérés soit gratuitement, soit en donnant l'argent aux policiers qui ferment les yeux au lieu de les conduire auprès de leurs supérieurs pour l'instruction du dossier. Ils s'instituent en « OPJ debout ». Ainsi, le « Kibeta » ou « Kiwanja » c'est le terrain non pas seulement de football pour le joueurs, il est aussi un champs de récolte pour les policiers.

1.1.6. Le « mabuso »

Les APJ sont aussi des gardiens de « détenus ». Selon les données de l'entretien, certains APJ chargés de garder les personnes au cachot, se transforment en OPJ pour libérer le détenu après avoir perçu de lui une somme d'argent. En cas d'interpellation, l'agent se défend que c'est en acheminant l'implique à la toilette pour se soulager qu'il s'est évadé. L'APJ a la manoeuvre d'apprécier le cas avant de passer à l'action. Il jauge la gravité et les conséquences de l'acte.

« Un certain soir vers 18 : 00, la police avait été débordée par plusieurs interventions à exécuter. Une policière était restée au corps de garde avec une impliquée qui devait payer l'amende pour être libérée. Au retour du commandant et d'autres policiers, l'impliquée avait disparue. La policière fut interpellée et se justifiant qu'elle était restée seule. Il fallait allumer le brasero pour préparer, c'est pourquoi, elle s'était déplacée et à son retour, elle n'avait plus trouvée l'impliquée. Le commandant sut sur le champ que la policière a pratiqué l' « OPJ debout ». C'est ainsi qu'il écroua la policière pour 48 heures de cachot ferme. »

Selon l'organisation réglementaire, c'est l'OPJ qui arrête et qui libère la personne impliquée. En pratique, l'OPJ est aussi une instance de pouvoir qui selon son point de vue, peut libérer un impliqué gardé à vue en acceptant d'assumer toutes les conséquences.

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