WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Relations entre OPJ et APJ (Officier de Police judiciaire et Agent de Police Judiciaire ): analyse criminologique de la pratique de l' OPJ debout

( Télécharger le fichier original )
par Albert MUTOMBO NGOY BANZE
Université de Lubumbashi école de criminologie - Diplôme d'études approfondies en criminologie 0000
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.1.4. Le « Tshitshani ou le Tshambuluka »

Ce sont les termes employés par les policiers dans l'opération de la lutte contre le marché pirate. Celui-ci étant une organisation non réglementaire, les policiers recourent aussi à la pratique non prescrite : « Twishane » (Qu'on en termine). A ce sujet, les propos suivants sont d'usages courants : « Baba Pulushi, shibote tuko ba taux du jour, dju ya nini utanipeleka ku bureau, unirudishiye marchandise yangu, tuishane, unapenda chef yako ye akule weye na batoto yako na bangu tulale na njala ? » (Papa policier, nous vivons tous au taux du jour, pourquoi voulez-vous m'amener au bureau, retournez-moi mes marchandises, qu'on négocie sur place. Voulez-vous que votre chef mange et que vous, vos enfants, moi même et les miens passent la nuit à jeun).

Le « Tshitshani » est un mot tshokwe déformé. Il découle de Tshitshene signifiant « paka vile », (comme toujours ; « kufanya pakavile » (Faisons comme d'habitude). En effet, il y a une sorte de mariage ou de « coopération » qui s'est tissée entre les policiers et les marchands pirates. C'est l'habitus qui se cristallise. Au début, suite à la recherche de l'efficacité, les policiers arrêtaient les vendeurs pirates qu'ils acheminaient à l'office. Avec le temps, les relations de « tension » baissaient et se transformaient en relation de « coops » diminutif de coopération. Les marchands comme les policiers recourent à la pratique de « tshitshani ». « Tufanye paka vile tunafanyaka » (faisons comme d'habitude). A ce sujet soit les policiers passent pour récolter l'argent auprès de ces marchands, soit c'est l'inverse, c'est-à-dire ces derniers délèguent un membre qui verse le fruit de la cotisation aux policiers.

Le « Tshambuluka » désigne dans le jargon policier le « marché pirate ». Toutefois, il signifie « désordre ». Le marché pirate est un désordre. Les policiers profitent de l'informalité pour « treizer ». C'est dans le champ policier où la règle d'or est le chacun pour soi, Dieu pour tous. Heureux celui qui sait bien « treizer ».

« Un jour, en tenue civile, nous avons trouvé les policiers en plein opération du marché pirate. Le chariot était plein de différents colis contenant des marchandises diversifiées. Un marchand pirate supplia un policier de lui remettre son colis de fretins contenant 6 mekas (mesurettes). Le policier mû de pitié, lui retourna son colis en empochant 1000 FC. »

Souvent les policiers saisissent les marchandises des marchands pirates et peu seulement arrivent au bureau et la plupart sont filtrées et sélectionnées comme la police le fait avec les « délinquants » et est perçue comme un grand entonnoir où reçoit plusieurs délinquants dont le minimum seulement arrivent au niveau du Parquet.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon