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Relations entre OPJ et APJ (Officier de Police judiciaire et Agent de Police Judiciaire ): analyse criminologique de la pratique de l' OPJ debout

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par Albert MUTOMBO NGOY BANZE
Université de Lubumbashi école de criminologie - Diplôme d'études approfondies en criminologie 0000
  

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2.3.2.6  « .Le parquet :  Mpwila mambo »

NSAMBAY KABAMBA considère le Parquet comme le déversoir des dossiers peu intéressants, compliqués ou compromettants ou improductifs. (2006 : 40) Nous pensons que le transfert du dossier au Parquet dépend des enjeux des acteurs et de la finalité de la plainte. Nous en parlerons un peu plus loin. Pour le moment, ce qui nous intéresse est l'image du Parquet considérée comme « Mpuila mambo » (Terminus de problème)

Le Parquet est « Mpwila mambo » puisqu'il constitue une voie d'entrée vers la prison appelée « grand monde » quoi qu'elle soit concrètement petite. C'est pourquoi, selon les données du terrain, certains justiciables disent : « ihi mambo tutafika nayo paka ku mwisho, nakumwisho ya mambo yote, ni ku Parquet » (Avec ce problème, nous allons en finir, et le terminus de tous les problèmes, c'est le Parquet).

Il faut remarquer que la population a la crainte du Parquet à cause de son caractère répressif tel que le mandat d'arrêt provisoire ou le mandat de dépôt. Toutefois, renseignons que seul, le Tribunal est censé criminaliser la personne et non le Parquet.

Contrairement à ce que soutient SAMBAYI KABAMBA, le Parquet n'est pas seulement le déversoir des affaires compliquées et improductives, il est le « mpwila mambo » où toutes affaires sont déversées selon, les enjeux des acteur sen présence, et qu'il s'agisse des dossiers compliqués ou non, rentables ou improductifs.

Sur terrain, il a été constaté qu'un dossier facile et rentable comme l'injure publique est déversé au Parquet suite à l'intransigeance du plaignant. Il peut aussi arriver que l'impliqué insiste pour que le dossier soit transféré au Parquet puisqu'il y a des connaissances. Par contre, beaucoup de dossiers d'injures se terminent à la police. Il y a aussi les affaires compliquées comme le viol qui se terminent à la police sur compromis des parties impliquées ou envoyées au Parquet en cas de non entente. Il en est de même des dossiers rentables qui sont transférés ou traités sur place. Par ailleurs, d'autres dossiers rentables ont été régulés à la police sans les « treizer » et d'autres déférés au Parquet. Comme il arrive aussi que les affaires improductives soient traitées à la police et se terminent par le conseil. Toute cette longue littérature veut simplement dire que le Parquet n'est pas un déversoir des dossiers peu intéressants et improductifs, mais de toutes les affaires les plus faciles et les plus rentables jusqu'aux plus complexes et improductifs et tous ces types sont aussi clôturés au niveau de la police.

L'auteur semble ignorer qu'il existe aussi des réseaux entre OPJ et magistrats. Pour éviter que le dossier intéressant « ya mafuta », « dossier ya « kulipa » (rentable) ne lui soit arraché, il le transfert directement au « magistrat collaborant » en complicité avec la partie plaignante par la voie de réquisition. De cette manière, l'OPJ y trouve sa part.

Retournons au civil comme une affaire compliquée, mais plus rentable, il se clôture aussi à la police. Le viol est compliqué puisque la procédure et la loi ne prévoient pas la transaction. Cependant, la finalité de la justice c'est l'harmonie sociétale. Il peut arriver que la partie lésée oblige uniquement la réparation. Et pour l'obtenir, la logique veut que l'acteur soit libre. C'est ainsi que les deux parties peuvent s'entendre pour réguler ce problème sur place. Souvent, la famille lésée demande une ou plusieurs chèvres et l'OPJ profite le 10% et exige au coupable de payer une forte amende ou le « mulambu » considérable puisque dans cette matière, la loi ne prévoit pas le « mulambu » mais la « prison ». C'est dans ce contexte que se justifie la grille de l'acteur social. L'OPJ va au-delà de sa compétence et de la procédure pour réguler les situations problèmes à son niveau.

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