2.3.2.3. Le
« un-quatre » tient le « quatre-deux »
en état
Quelle est la logique qui guide le « Tribunal
policier » quand le « un-quatre » (civil) et le
« quatre-deux » ou le « quarante-deux »
(pénal) se tiennent les mains ?
Il convient de renseigner que la police fonctionne en
utilisant les messages codés appelés « code de
10 » pour garder le secret professionnel. C'est dans ce contexte que
le civil est appelé « un-quatre » et le pénal
« quatre-deux » ou
« quarante -deux ». C'est ainsi au lieu de dire
« arrêter ce civil » les policiers disent
« quarander ce un quatre ».
Si la logique juridictionnelle repose sur le principe selon
lequel, le « quatre-deux » tient le
« un-quatre » en état c'est-à-dire, le
pénal tient le civil en état qui veut que le tribunal sursoit le
civil pour traiter d'abord le pénal, la régulation
policière procède par une démarche contraire. Selon ce
« tribunal de paix policier », c'est le
« un-quatre » qui sursoit le
« quatre-deux ». La logique est guidée par le
« treize » (capitalisation). Pour mieux
« treizer », il faut d'abord procéder à
l'arrangement et à la réparation pour clôturer le dossier
pénal sanctionnée par le « mulambu » (amende
transactionnelle) appelé aussi « mabonza »
(offrande).
Le cas par exemple des coups et blessures avec la destruction
des biens, l'OPJ vise d'abord à trouver un terrain d'entente entre les
deux parties impliquées, par le conseil en condamnant l'auteur pour
l'inviter à la réparation des biens détruits et
réparation des préjudices causés au regard des
lésions corporelles. Sa première tâche est d'obliger
l'auteur à assurer les soins et à restituer les biens
abîmés. Ce n'est qu'en dernière instance qu'il sanctionne
le pénal pour clôturer le dossier.
Ainsi, l'OPJ s'institue en « juge de
paix » et « juge civiliste ». C'est là le
hic de cette recherche qui vise la finalité de la justice. L'avantage
« est de régler les affaires civiles à l'amiable pour
que chaque partie y trouve satisfaction. « Tunakuya ku la police
mutu katiye mambo, mu tu conseiller » (nous venons à la
police pour trancher le problème et nous conseiller). A cet effet,
certains problèmes, civils ou pénaux sont réglés
par le conseil de l'OPJ sans sanctionner. L'OPJ peut s'investir en
« conseiller » selon les circonstances présentes,
c'est le cas des faits bénins.
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