1.2. L'état de la
question
Il nous permet non seulement de recenser et de fixer la
littérature existante sur la question de recherche en vue
d'opérer une rupture démarcative, mais aussi il ouvre des
nouvelles pistes de réflexion susceptibles d'enrichir et
d'élargir l'objet de recherche. Il permet également de retenir ou
capitaliser certains concepts pouvant être mobilisés dans la
recherche.
Selon notre recension faite sur la littérature
disponible au regard de notre objet de recherche, il n'existe pas
d'études spécifiquement consacrées à la pratique de
l' »OPJ debout ». Néanmoins, certains ouvrages
peuvent nous éclairer. Cette étude est une première
contribution à l'analyse criminologique de cette pratique.
1.2.1.Thèses et
mémoires
- Raoul KIENGEKIENGE INTUDI (2005), le contrôle policier
de la délinquance des jeunes à Kinshasa, Thèse, UCL,
Louvain. Il analyse de l'extérieur, l'écart entre la loi et la
pratique au regard de la délinquance des jeunes. Par contre, celle-ci
analyse de l'intérieur le décalage entre les missions judiciaires
et la pratique de régulation sociale.
Si Raoul a épinglé la capitalisation
horizontale, la présente va au-delà pour cerner également
celle dite verticale. Son étude est un repère qui nous lance dans
une piste de réflexion abordant les relations entre
« OPJ » et « APJ » desquelles
découle la pratique de l' « OPJ debout » comme un
modèle particulier de règlement des conflits.
- Ildefonse TSHINYAMA (2006), la rencontre entre les policiers
et les jeunes délinquants à Lubumbashi, Mémoire de DEA,
Ecole de Criminologie, Université de Lubumbashi. Il exploite le
même phénomène que Raoul, mais dans une perspective
comparative. C'est le contrôle policier qui nous intéresse par les
recettes non prescrites de régulation sociale.
- Norbert LUPITSHI WA NUMBI (2006), les pratiques non
réglementaires dans le réseau automobile des transports en commun
à Lubumbashi, mémoire de DEA, Ecole de Criminologie,
Université de Lubumbashi. Il stigmatise la remise du rapport aux
policiers de roulage par les automobilistes. Ce rapport est une facette de la
pratique sous-étude. Le recoupement nous permettra d'opérer la
« transfectabilité » de cette recherche.
- Honoré NGOY MWENZE (2006), La sécurité
privée au Katanga : pratique et représentation de la DSA
sécurité, mémoire de DEA, Ecole de criminologie,
Université de Lubumbashi. La sécurité privée
recourt à la police. Son étude nous servira à
dégager les relations entre la police et la sécurité
privée.
- Gabin KABUYA (2006). Son étude démontre que
les magistrats recourent aussi à d'autres canaux normatifs que
pénaux. Il en est de même des OPJ dans le contrôle policier.
En plus, elle nous permet de stigmatiser les enjeux des acteurs dans la
détermination de l'issue du dossier.
- NSAMBAY KABAMBA (2006), le travail juridique de la Police
Nationale Congolaise : une étude empirique de la justice
pénale, Mémoire de licence, Université de Kinshasa. Son
étude est menée de l'extérieur et constitue une des
sphères de notre recherche qui embrasse l' « OPJ assis ou
assermenté ». La présente va au-delà de cette
sphère pour cerner la pratique de l' « OPJ debout »
comme point d'ancrage de cette recherche.
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