1.5.2. Mise en train des
techniques de recueil des données
Il sera question dans cette partie du travail de
présenter la manière dont nous avons récolté les
données de l'observation et des entretiens.
1.5.2.1. Observation in
situ
Pour construire notre savoir, nous avons dans le premier
moment de notre insertion sur le terrain, procédé à
l'observation générale de gestes, paroles et attitudes de tout ce
qui se passait au niveau du sous-commissariat.
La deuxième phase de notre insertion nous a permis de
récolter sur le vif, les données de l'observation
sélectionnée et orientée au regard de notre objet
d'étude. L'observation était centrée sur les paroles ou
discours, gestes produits par les OPJ et APJ lors de l'enregistrement des
plaintes, leur traitement et leur issue.
Concrètement, nous avions plusieurs opportunités
de prendre note sans que les acteurs participants puissent s'en rendre compte.
Nous avions à notre disposition trois grandes notes books. Le premier
carnet nous servait pour la transcription des notes cursives prises sur le vif
et à la dérobée comme aide mémoire pour le compte
rendu détaillé.
La deuxième fiche signalétique résume les
principaux thèmes ou événements de l'unité de
l'observation. Cette fiche nous a été d'une grande utilité
dans le repère des thèmes lors de notre analyse du contenu
exploitée sous une perspective thématique. Il sied de faire
remarquer que les propos des acteurs sont enregistrés entre guillemets
et les traductions sont mises entre parenthèses. Il en est de même
concernant certains concepts que nous avons eu la difficulté de
remplacer par ceux dits neutres. Cette technique nous permet de distinguer avec
notre réflexion personnelle. Celle-ci est consignée dans le
troisième carnet qui est le journal de bord qui présente
l'état de notre subjectivité.
Les fiches sont précieuses et présentent une
double fonction à savoir : elles permettent d'accumuler les
observations prises sur le vif et les idées dans leur fraîcheur
initiale, tout en constituant un instrument pour dépasser les
incertitudes de la pensée (STRAUSS, 1992 : 290), en se
forçant à écrire tout ce qui se passe par la tête
(KAUFMANN J.C (1996 : 79).
Sur ce, la recherche a crée en nous une nouvelle
habitude de se prémunir partout où l'on se trouve d'un carnet
personnel de recherche qui nous a permis d'accoucher toute idée qui
passe à travers la tête et en rapport avec la recherche puisque la
mémoire humaine est infidèle, faillible. Ainsi, donc, nous avons
été emballé par la recherche qui a fait que tout notre
raisonnement soit focalisé sur cette étude. S'agissant d'un
mémoire et non d'une thèse, nous sommes donc limité
à ne pas tout exposer.
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