1.4. Echantillonnage
Cette partie méthodologique comprend le choix de
l'échantillon, la sélection des acteurs et la saturation.
1.4.1. Le choix de
l'échantillon
Il est fonction du souci de recherche. S'il vise la mesure
précise, la représentativité de la population,
l'échantillon sera du type quantitatif. Par contre, si le point
d'ancrage est la recherche de la cohérence logique, nous sommes dans le
type qualitatif. C'est ce dernier qui intéresse cette recherche.
L'échantillonnage de la production des données
qualitatives et de niveau microsociologique s'effectue par cas unique ou par
cas multiple.
L'échantillonnage qui convient pour cette recherche est
celui par « cas unique ». il s'agit de la construction de
l'échantillon de milieu géographique ou institutionnel. Ce type
d'échantillon est le mieux indiqué pour cette recherche. Il
répond à la finalité de l'Ecole de Criminologie qui a eu
comme prédilection d'orienter les recherches des étudiants
professionnels dans leurs institutions respectives pour y mener l'analyse
criminologique de l'Intérieur. A ce sujet, le sous-commissarait de
Police KAFUBU est notre milieu à la fois géographique et
institutionnel puisqu'il constitue le lieu de notre travail en tant que
policier. Il est un atout pour nous. Il est convenable de nous fournir des
données pertinentes et diversifiées de notre objet
d'étude.
1.4.2. Sélection des
acteurs pertinents
En tant qu'officier de Police Judiciaire, le sous-commissariat
de Police KAFUBU est un poste de Police perçu comme un site
d'observation convenable pour l'analyse de notre objet. Il dispose
spontanément les « OPJ » et
« APJ ». Parmi eux, il y a les plus gradés et les
moins gradés, les anciens et les nouveaux ; d'une qualité
diversifiée des policiers. Parmi ces derniers, retenons les
« OPJ » et les « APJ », les policiers
et les policières les plus gradé et les moins gradés et
les sans grade ; les anciens (de l'armée démantelée)
et les nouveaux (insérés récemment dans la police). Les
acteurs étant diversifiés et disponibles et constitués en
soi comme pertinents, cette situation implique l'échantillon
spontané » FELICES LUNA M., (2007).
C'est pourquoi, il est évident de savoir que la
constitution de l'échantillon « spontané »,
implique un mode particulier de s'insérer personnellement sur le terrain
de recherche lorsque le chercheur s'investit en chercheur acteur professionnel
pour étudier sa propre communauté. Il l'analyse de
l'intérieur. Son insertion se fait par l'intérêt et la
finalité de la recherche. Il s'y insère sans aucune
formalité administrative s'il s'agit de son poste de travail. Nous
n'avons pas eu concrètement de formalité administrative pour
débuter la recherche puisque nous avions une recommandation de
l'échelon supérieur autorisant notre formation en criminologie.
Nous étions bien placé pour mieux observer les policiers dans
leur moindre geste et parole à leur insu, dans leur milieu censé
naturel. La pertinence est que cette source peut être féconde des
données quant on cherche à observer les pratiques pour savoir les
comprendre.
Par ailleurs, la recherche menée de l'extérieur
exige des formalités administratives et de stratégies
personnelles pour s'insérer personnellement sur le terrain. C'est le cas
probablement de la recherche de Raoul KIENGEKIENGE (2005) et de Ildefonse
TSHINYAMA (2006) sur le contrôle policier. Bref, de toutes les recherches
menées jusqu'à présent de l'extérieur à
l'Ecole de criminologie de l'Université de Lubumbashi, le cas de la
recherche de BOLAA EWALA (2007) est une recherche menée par le policier
dans une autre unité qui n'est pas sienne. Ce type de recherche exige
aussi les formalités administratives pour le stage de recherche. Une
autre possibilité qui lui est offerte est la permutation temporaire de
son unité à celle de recherche.
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