CHAPITRE 2
DISPOSITIFS METHODOLOGIQUES
ET CADRE REFERENTIEL
Ce chapitre exploite les dispositifs méthodologiques de
recueil des données (1) et présente le sous-commissariat de
Police « KAFUBU » comme poste d'observation et cadre
d'analyse(2).
I. CADRE METHODOLOGIQUE
Il comprend le modèle d'analyse, la justification
méthodologique, le choix des techniques de récoltes des
données, l'échantillonnage, la mise en oeuvre du travail de
terrain, la méthode d'analyse des données et les
considérations éthiques de la recherche.
1.1. Le tracé de la
recherche
C'est la construction du modèle d'analyse. Elle impose
le choix entre deux grandes démarches scientifiques, deux grandes
postures philosophiques (paradigmes criminologiques) deux perspectives
méthodologiques et deux types de résultats diamétralement
opposés et contradictoires. L'enjeu est l'action de la recherche en
termes de mouvement logique de la raison.
La première posture est une démarche
« déductive » ou
« vérification ». Elle s'opère par la
formulation des hypothèses à vérifier. Elle relève
de l'attitude philosophique positiviste. D'après elle, il n'y a qu'une
seule vérité. Elle repose sur le principe du tiers exclu. Elle
est déterministe. La réalité existe en soi, elle est
naturelle et observable. Elle procède par l'expérimentation et
utilise les méthodes quantitatives. Elle vise l'objectivité et la
falsification des hypothèses en cas d'inadéquation avec les
résultats du terrain. Le résultat obtenu est extrapolable,
c'est-à-dire généralisable. Puisque la démarche va
du particulier au général. Cette démarche
« hypothético-déductive » consiste dans le
passage d'une règle à ses applications. Elle a pour but
d'indiquer la recherche de la vérification empirique d'hypothèses
dérivées ou déduites d'une théorie (KAMINSKI D.,
2005 : 29).
La deuxième posture par contre se veut inductive. Elle
procède par des stéréotypes d'ancrage qui sont les
équivalents de l'hypothèse non pas à vérifier, mais
qui sert la voie d'entrée donnant l'accès à la production
des données pertinentes pour la question de recherche que l'on se donne
(2005 : 28).
Elle s'aligne dans une logique philosophique constructiviste.
Elle repose sur le postulat selon lequel, la réalité n'existe pas
en soi. Elle est une oeuvre humaine. Par conséquent, elle est
construite. Elle impose la posture méthodologique du type qualitatif et
subjectif. Elle vise la transferabilité des résultats et non leur
généralisation.
La présente recherche s'inscrit dans la grille
criminologique de l'acteur social. Cette grille s'aligne dans la logique
constructiviste et impose le choix de la démarche inductive comme
modèle d'analyse.
A cet effet, les questions de recherche nous ont servi de
repère pour fixer les stéréotypes d'ancrage dont les
résultats sont exposés dans le corpus du travail,
immédiatement après la mise en oeuvre méthodologique. Les
questions, à travers cette démarche, nous ont permis de
dégager les logiques, les contradictions, les représentations et
les pratiques policières dont celle dite d' « OPJ
debout » qui est le point focal de cette recherche.
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