WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Relations entre OPJ et APJ (Officier de Police judiciaire et Agent de Police Judiciaire ): analyse criminologique de la pratique de l' OPJ debout

( Télécharger le fichier original )
par Albert MUTOMBO NGOY BANZE
Université de Lubumbashi école de criminologie - Diplôme d'études approfondies en criminologie 0000
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.1.2. Epoque coloniale

2.1.2.1. La Force Publique

En 1885, la conférence de Berlin consacra la propriété du territoire du Congo pour le Roi Léopold II. Peu après la création de l'Etat Indépendant du Congo (E.I.C), Léopold II créa la Force publique par le décret du 5 Août 1888. Elle est une institution militaire dotée des missions militaires d'occupation et de défense du territoire.

Faute d'une force de police, elle en assuma les premières missions en combattant le commerce des esclaves et en garantissant la liberté du commerce dans le bassin du fleuve Congo.

Après la première guerre mondiale, la Force publique fut d'abord glorifiée et ensuite oubliée et réduite. Son budget s'amenuisa, entraînant la diminution de ses objectifs et de ses moyens. C'est ainsi que le décret du 10 mai 1919 redéfinit alors ses missions :

- assurer l'occupation et la défense du territoire colonial ;

- maintenir la tranquillité et l'ordre public ;

- prévenir les infractions ;

- surveiller et assurer l'exécution des lois, décrets, ordonnances et règlements, spécialement ceux relatifs à la police et à la sûreté générale.

Les officiers et sous-officiers étaient officiers de police judiciaire. Le recrutement se faisait par le volontariat ou par le système milice.

Le décret du 22 mars 1927 introduisit la distinction entre troupes campées et troupes en service territorial. Les premières étaient organisées pour lutter contre l'ennemi, tandis que les deuxièmes veillaient à l'ordre intérieur et assuraient ainsi les rôles de la police. Elles exercèrent des fonctions d'ordre économique et social, en participant à la création des postes, et intervenant notamment dans des conflits tribaux.

Indépendamment des commandants militaires gérant les troupes campées, les administrateurs du territoire qui furent pour la plupart des militaires, disposaient également d'une force pour assurer la sécurité publique et le maintien d'ordre intérieur. C'est ce que (LUNSWA K., 2006 : 7) appelle la « garde civile blanche qui se manifesta par la création dans certaines localités, un corps de volontaires européens en guise de compensation de la puissance accordée aux militaires indigènes.

2.1.2.2. La police des chemins de fer et les corps de police territoriale

Instituée par le décret du 10 décembre 1903, la police des chemins de fer était chargée d'assurer l'ordre et la tranquillité publique, et spécialement d'exercer une surveillance active et continue sur les magasins, ateliers, dépôts, wagons de marchandises...

C'est la naissance des services de gardiennage comme le souligne Prince KAUMBA LUFUNDA (2006 : 2).

Si les responsables des chemins de fer avaient tant besoin d'une force de sécurité, que dire des administrateurs à qui incombe cette charge ?

Ne pouvant disposer à leur guise de la Force publique, ils installèrent progressivement des unités de police en créant la police des collectivités, celle des Centres extra-coutumiers ainsi que celle dite urbaine dans certaines grandes ville comme Léopoldville (Kinshasa) et Elisabethville (Lubumbashi).

Ainsi, l'Ordonnance du 22 mars 1927, institua-t-elle dans les grands centres le corps de police municipale tandis que le décret du 22 novembre 1928 donna naissance au corps de police administrative, indépendant de la Force Publique.

Cette situation évolua progressivement jusqu'à donner lieu à la création des corps de Police Territoriale, par ordonnance n°21/432 du 10 décembre 1948. Ces corps furent mis en service des provinces et leur effectivité se réalisera à partir de 1950.

Notons que le système ne réalisa pas les résultats escomptés puisqu'il eut des révoltes, trouble et grèves dans les mines du Katanga ainsi que des mutineries que la Force ne sut mater (LUNSUA K., 2006 : 7).

Il sied de remarquer que la fonction policière est prise en considération à partir du moment où les préoccupations militaires de défense territoriale baissent. C'est notamment en 1919 et 1948, l'après deux guerres mondiales, dates repères coïncidant avec la mise en vedette de deux modes d'exercice de la fonction policière. Il y eut une fonction mixte, propre à la gendarmerie, à savoir celle des troupes en service territorial, et celle de la fonction de police proprement dite apparaissant avec la création des corps de police territoriale.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984