2-Les patients hospitalisés ou internés
à l'HLD
L'HLD a une capacité d'accueil en terme du nombre de
lits disponibles dans tous les services, 707 lits qui sont pour la plupart
occupés par les patients. Cet hôpital, selon les informations
à nous données par le chef du personnel dans cette structure en
la personne de madame DOGMO Jeanne ; accueille plus de 16000 patients par
an. C'est le lieu ici de signaler que les patients sont tous ceux -là
qui bénéficient des soins à l'intérieur de la
formation médicale dans ce service précis. Les internes ou les
hospitalisés ont la particularité de séjourner à
l'intérieur de la structure médicale, accompagné d'au
moins un proche parent - qui généralement joue le rôle de
garde malade - .
En plus, le malade interné nécessite des soins
particuliers et une attention particulière de manière à
pouvoir bénéficier d'un diagnostic efficient lui permettant de
guérir rapidement de sa maladie. Lorsqu'on en vient à l'interner,
c'est que son état est, soit critique, soit délicat et
incompréhensible pour le médecin (COX C. et MEAD M., 1975). Au
pavillon de la médecine par exemple, nos enquêtes nous ont
montré que les patients hospitalisés sont dans un état de
morbidité avancée qui exige une proximité étroite
entre eux et le personnel soignant (RETEL L., op. cit.).
Bien plus, les services internes que nous avons visités
lors de nos investigations , sont la maternité, le petit-payant et la
médecine. L'on y trouve un nombre important de malades
hospitalisés. Cela nous a permis de comprendre que la relation
patients/traitants est dense ou superficielle en fonction du type d'affection
dont est victime le malade (FAINZANG S., op. cit.). Il est des cas de maladies
qui exigent une attention particulière de la part du personnel
soignant. C'est le cas d'un malade atteint d'une gangrène ou victime
d `un accident grave ou encore souffrant du SIDA (NJIKAM Margaret, 1998).
Il lui faut des soins intensifs afin de le maintenir en vie. Par contre, un
malade dont la vie n'est pas en danger peut suivre des prestations normales.
D'où il faudrait adopter le point de vue de la nommée BOUELET
ABENG, médecin au service des urgences de l'HLD :
« Toute personne admise à l'hôpital et dont
l'état de santé est critique a besoin d'une attention
particulière du personnel soignant. Il y va de sa vie surtout si elle
ne bénéficie pas d'une expertise médicale
appropriée » (entretien du 14 janvier 2007).
C'est dire que le patient interné est plus vulnérable que le
patient se trouvant dans les services externes. C'est à juste titre que
DEVEUGELE M., DERESE A., DE MAESENEER font bien de titré leur article
« Is general practicioners - patients communication
related to their perceptions of illness severity, coping and social
support ? » (op. cit., p.1). Selon eux, le
degré de communication entre le patient et son traitant est fonction de
l'état de morbidité du patient.
Au surplus, l'observation des comportements du personnel
soignant d'une part et ceux des patients d'autre part, nous a
révélé que le personnel soignant est plus en rapport avec
les patients internés qu'avec les patients externes. Plus le patient
séjourne à l'hôpital, plus il est au contact du personnel
soignant et plus ses contacts sont révélateurs et
évocateurs d'un certain nombre de pratiques humanisantes et/ou
déshumanisantes selon qu'il est pétri ou non de la conscience
professionnelle (CELERIER I. op. cit.). C'est pourquoi nous avons mis un
accent notable sur les rapports entre patients internés et personnel
soignant. Cependant, cela n'est pas une négation ou un refus de notre
part de scruter les rapports entre les patients externes et le personnel
traitant. Ces rapports ont fait l'objet d'une étude minutieuse.
Par ailleurs, dans les différents contacts existant
entre le personnel soignant et les malades, il est une catégorie de
personnes qui viennent les faciliter. Il s'agit des gardes- malades.
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