II- Les patients à l'hôpital Laquintinie
de Douala
De part sa position géographique dans la ville de
Douala, l'HLD accueille un nombre considérable de malades (HOURS B., op.
cit.).Pour pouvoir satisfaire la demande en prestations sanitaires, l'on y
trouve deux types de consultations. Les consultations externes -qui
relèvent des services externes -, et les consultations internes qui,
elles, relèvent des services internes.
Les services externes renvoient aux bâtiments des
urgences et aux consultations qui s'y font (Cf. plan de l'HLD).Ces services
aident à résorber le problème de la demande
« médicale extérieure ».A contrario, les
services internes s'intéressent davantage aux patients
hospitalisés qu'aux patients externes (NCHINDA T. , op. cit.)
1-Les malades venus uniquement pour la consultation ou
les « externes »
Les externes sont rencontrés au pavillon des urgences
.Il y en a qui vont à l'étage et ceux qui sont dans un
état critique sont affectés aux soins intensifs qui se trouvent
aux rez-de-chaussée du même bâtiment. Tous les
accidentés, les malades chroniques qui arrivent dans cet hôpital
sont directement conduits dans ce service. Le bâtiment s'apparente
à un micro-hôpital ou à un hôpital
miniaturisé. Le nouvel arrivant malade , en principe, ne doit pas
consulter à l'intérieur de la grande structure médicale.
Le pavillon des urgences offre des prestations diversifiées à
l'image des prestations offertes à l'intérieur.
En consultations externes, les patients sollicitent les
traitants selon chacune de leurs affections. Ainsi, nous en avons
rencontré qui voulaient consulter le gynécologue, certains le
dermatologue et d'autres le médecin généraliste. La
diversification des spécialités médicales participe du
souci de soigner toutes les affections des patients qui les sollicitent (AUGE
M. et HERZLICH Cl., 1984).Dès lors, nous comprenons pourquoi le
coordinateur de soins des consultations externes, Monsieur BASSAMA Paul,
affirme :
Les services externes sont organisés
tel que toutes les maladies peuvent y être soignées .Il suffit
simplement que le patient soit au contact du médecin
spécialisé dans le traitement de sa maladie .En fait ,notre
service fonctionne comme un petit hôpital. C'est lorsque le cas du
patient nécessite un internement qu'il est admis à
l'intérieur de l'hôpital. (Entretien
réalisé le 20-10-06 à l'HLD).
Le nombre de patients qui sollicitent les soins aux urgences
varie en fonction des jours .En conséquence, il est des jours où
en consultation externe notamment chez le médecin
généraliste ou chez l'infirmier principal, ils enregistrent de
200 à 300 consultations. A l'accueil du service des urgences, il est des
jours où ils reçoivent de 10 à 50 accidentés ou des
cas de maladies délicates. Les jours où il y a affluence sont le
Lundi et le Vendredi. Et M. BASSAMA de
dire : « A la veille de ces deux jours, je me
prépare en conséquence ».
D'après nos observations, au courant de la
journée les patients affluent dans ces services entre 7h30 et 14h30 pour
espérer être soignés avant que le personnel ne
« déserte » les lieux.
(DIAKITE T., op. cit.). En clair dans la matinée, cet hôpital en
général et son service des urgences en particulier, sont
fortement sollicités .Dans l'après-midi par contre, le nombre de
patients qui sollicitent ce service baisse considérablement. Ceci parce
que les patients estiment qu'il n'est pas aisé de rencontrer le
personnel à cette heure de la journée (MEYER P., op. cit.).
En outre, ils disent qu'à cette heure, bien des
médecins de l'HLD exercent dans leurs cabinets privés de
santé. Le personnel soignant quant à lui pense qu'il est
difficile pour les malades d'aller à l'hôpital sous le soleil ou
sous la pluie. D'où ils préfèrent consulter en grand
nombre dans la matinée où très souvent le plus gros du
staff médical est présent (HOURS B., op. cit.).En plus dans la
matinée, le climat est relativement doux.
Par ailleurs, ce qui frappe l'observateur dans ce service,
c'est que dans la matinée, l'affluence est telle que l'on ne peut pas
facilement se mouvoir le long du couloir de ce bâtiment. Hommes, femmes,
enfants et personnel soignant y vont et viennent avec pour objectif la
quête de la santé, mieux la guérison (FAINZANG S., op.
cit.). Aussi remarque-t- on que les salles de pré attente sont toujours
pleines. Dans ces salles, le patient et son garde-malade peuvent se divertir en
regardant la télévision en même temps qu'ils attendent leur
tour de consultation.
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