2.5. Les difficultés de la gestion actuelle de
l'absentéisme
Ge thème est émergé lors des
différents entretiens. Tous les acteurs directs (surveillants, censeurs,
professeurs et élèves) sont unanimes à reconnaître
que la gestion actuelle comporte
des difficultés. Selon le personnel d'encadrement,
plusieurs enseignants ne respectent pas le principe de contrôle des
présences si bien que certains absents ne sont pas mentionnés
dans le cahier. A ce sujet, El.13 dit : « Certains
professeurs ne vérifient pas si tout le monde est là.
Contrairement à d'autres qui tiennent à s'assurer qu'il n'y a pas
d'absents. Le délégué de la classe ne signale pas et
n'écrit pas les noms de ses amis absents ». Get extrait
soulève à la fois le problème d'un manquement à une
obligation professionnelle, et aussi la complicité des chefs de classe.
Plusieurs enseignants ne savent pas que le contrôle des présences
est un devoir professionnel. Lorsqu'ils le savent ils se désengagent et
demandent au délégué de la classe d'écrire les noms
des absents. C'est en ce moment que ce dernier ne mentionne pas les noms de ses
amis absentéistes.
Les professeurs principaux ne nient pas cette situation qui
est reprochée au corps enseignant. Ils se justifient en évoquant
l'argument des pléthores. Pp.3 : « Les larges effectifs ne
permettent pas de faire le contrôle journalier avant le début du
cours. On risque d'y consacrer la moitié de l'heure. ». Il est
évident aujourd'hui que les effectifs pléthoriques sont une
réalité dans les établissements. Gependant, chaque
enseignant devrait développer une stratégie permettant de
vérifier de façon rapide les présences ; c'est un point
essentiel de la fiche pédagogique.
Dans certains établissements les professeurs
détiennent des carnets d'absence constitués de billets
détachables. Lorsqu'ils remplissent effectivement ces billets, ce qui
n'est pas toujours le cas, les données inscrites sur le papier ne sont
pas lisibles, ou alors sont incomplètes; les classes n'étant pas
indiquées par exemple. De plus, les surveillants affirment qu'ils ne
disposent pas d'ordinateurs dans lesquels ils pourraient enregistrer au
quotidien les absences avec leurs motifs. Ce qui augmente la marge
d'erreurs.
Selon les chefs d'établissements, les surveillants
disponibles sont surchargés. Ils doivent à la fois,
délivrer les billets d'entrée et de sortie, sonner ou faire
sonner la cloche ou la sirène à chaque heure, recevoir les
parents, surveiller les devoirs, gérer les conflits entre
élèves,..., une panoplie de tâches à
exécuter, si bien qu'ils ne disposent pas de moyens propices pour mieux
traiter les absences.
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