2.4.3. Le point de vue des élèves
Au vu de toutes les difficultés relatives à leur
absence de la classe, les absentéistes désapprouvent les retraits
de points. Ce mode de traitement, au lieu de les conduire vers
l'assiduité, les exclut au contraire de l'école.
Quant aux élèves non absentéistes, leur
appréciation de la gestion actuelle de l'absentéisme est
divergente. La majorité d'entre eux rejette les retraits de points. A
leurs avis, ce mécanisme de gestion est inefficace et il faut le retirer
du règlement intérieur. En effet, vers la fin d'année, les
élèves qui ont accumulé plus d'absences
préfèrent sécher les cours. Quand ils
viennent en classe, leur objectif est de perturber et
d'entrainer des camarades à suivre leur conduite. Pour les participants,
ces élèves ont besoin d'une autre approche qui pourra les
convaincre à être assidus aux cours. Ils sont convaincus que
l'année suivante, au regard de leur mauvais résultat, ils
changeront d'établissement. Or, dans certains privés, ce n'est
point la moyenne ou la bonne conduite qui compte, plutôt la
clientèle.
Une minorité des élèves
interrogés, soit 26.68% estime que les retraits ont des effets
escomptés. Ils permettent d'intimider certains de leurs camarades afin
qu'ils soient réguliers aux cours. Car les parents instruits cherchent
à comprendre lorsqu'ils constatent une rétention de points sur le
bulletin.
En ce qui concerne les propositions dans le sens d'une
nouvelle manière de gérer le phénomène, les
élèves suggèrent que l'administration trouve une autre
stratégie de traitement en dehors des retraits de points. Dans ce sens,
ils demandent au personnel administratif de privilégier l'écoute,
c'est à dire un entretien particulier avec les absentéistes. Ils
estiment que l'institution scolaire pourrait les aider en leur rendant visite
dans les familles suite à des absences consécutives.
2.4.4. Le point de vue des personnes ressources
S'agissant de l'appréciation apportée au sujet
de la gestion actuelle de l'absentéisme, l'ensemble des participants
affirme que les sanctions appliquées sont conformes aux
règlements intérieurs. Le mode de traitement qui est bien
communiqué aux élèves devrait leur permettre de prendre
les précautions pour être en classe. Concernant
l'efficacité de la gestion, les avis divergent. Les personnes ressources
de la DR estiment que le mode de gestion n'est pas efficace. Quant aux chefs
d'établissements, certains pensent qu'il permet de dissuader les
absentéistes.
Tableau 10 : Efficacité de la gestion
actuelle
Participants
|
Efficacité
|
Total
|
Réponses
|
Oui
|
Non
|
|
Chef d'établissements
|
02
|
04
|
06
|
Personnes ressources/DR
|
00
|
03
|
03
|
TOTAL
|
02
|
07
|
09
|
%
|
22.30%
|
77.77%
|
100%
|
Ce tableau nous indique qu'une majorité
écrasante des personnes ressources trouvent que la gestion actuelle de
l'absentéisme est inefficace. Selon Pr.1 « elle n'est
pas efficace, car on ne prend pas en compte les causes de l'absentéisme
; ce qui pourrait permettre de mieux combattre le
phénomène». Pour cela, les personnes ressources
proposent de prendre en compte les motifs des absences, tout en donnant
l'occasion aux intéressés de s'exprimer. Dans notre
système actuel de gestion, une absence n'est justifiable que lorsqu'elle
émane d'un problème de santé certifié par un agent
de santé. Pourtant des raisons plus pertinentes peuvent empêcher
un élève de se rendre à l'école. Partant de ce
fait, il est préférable de considérer les motifs, car il
existe des facteurs spécifiques à chaque individu. De plus, une
partie des chefs d'établissements demande d'instaurer un système
d'information basée sur la communication téléphonique.
Pr.3 : « Il faut donner des unités de recharge
téléphonique aux surveillants qui vont informer le parent de
chaque élève absent en fin de journée. ». Gette
forme de gestion apparaît d'emblée intéressante, mais elle
implique des efforts financiers. Alors, les participants proposent que la
trésorerie de l'Association des Parents d'Elèves (APE) s'engage
à prendre ce volet en charge.
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