1.2.1.1 Présentations des données
collectées auprès des censeurs et surveillants
Les données collectées à ce niveau
révèlent que la situation de l'absentéisme est une des
préoccupations quotidiennes des censeurs et surveillants (personnel
administratif) que nous avons interrogés. De ce fait, ils ont
donné des réponses convergentes quant à l'existence des
absentéistes dans les établissements. Le phénomène
n'est pas trop grave, mais il est important de s'y pencher, car il faut des
élèves en classe pour qu'un professeur donne des
enseignements.
Dans la journée, disent-ils, on constate plus
d'absences à la première heure (7h - 8h) ; elles sont aussi
perceptibles dans les après-midi. S'agissant des facteurs, les
interrogés ont cité l'éloignement des domiciles, la
pauvreté, le désintérét des élèves
pour les cours, l'organisation du travail, etc. Quelques participants signalent
l'existence d'un phénomène lié à
l'absentéisme des lycéennes ou collégiennes : les
filles-mères qui sont contraintes de s'absenter pour aller s'occuper de
leur bébé.
De la gestion de l'absentéisme au niveau des
établissements publics, les responsables (censeurs et surveillants)
affirment que la gestion des absences se fait en deux étapes
conformément aux procédures arrêtées par
l'établissement : la justification pour ceux qui ont des motifs valables
et certifiés de leur absence, et les retraits de points sur le total
pour ceux qui n'ont pas de motifs valables d'avoir séché les
cours. Pour ce faire, les surveillants semblent mieux maîtriser les
mécanismes de la justification en détectant souvent la ruse des
gros malins. Ce mode de traitement est communiqué aux
élèves par le biais du règlement intérieur. En ce
qui concerne les retardataires, ils sont considérés comme absents
à la première heure et doivent être traités de la
sorte. Ils sont soumis à des travaux d'intérêt collectif
(nettoyage de la cour et des toilettes, arrosage des fleurs, ...). Deux
établissements privés ont la même option. Par contre dans
le troisième établissement privé les retraits de points ne
constituent pas le mode de gestion. Il ne figure pas dans le règlement
intérieur. Le mode de gestion est axé sur la perte de tous les
cours de la demi-journée concernée, la méthode
d'information immédiate des parents par le biais du carnet de
correspondance et les travaux d'embellissement de la cours dès la
réintégration de la classe.
Quant aux conséquences du traitement actuel, l'ensemble
du personnel administratif reconnaît que les retraits de points causent
des dommages tels que les redoublements, les renvois, l'échec aux
examens scolaires et la dégradation des rapports de travail entre les
différents acteurs de l'établissement.
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