4.8.3. Vérification de HR 3
Les outils de base du CEF sont des fiches
élaborées conjointement entre les paysans et les animateurs et
par les discussions sur le terrain. Ces fiches servent de support et de
modèle pour les paysans. A Akonolinga, les fiches ont été
élaborées entre les techniciens de l'ADEAC et les animateurs, les
paysans étant exclus du système. L'étude montre que 83 %
des paysans éprouvent des difficultés lors du remplissage des
fiches de suivi. Soixante seize pourcent d'entre eux estiment que ces fiches
sont trop complexes et constituées de beaucoup de calcul. La
majorité se font aider par l'animateur ou leurs enfants
alphabétisés ou par les autres paysans qui s'en sortent (ce sont
les plus éduqués ayant au moins le BEPC). Lorsque l'animateur les
enfants ou les autres paysans seraient absents ou indisponibles, certains
paysans ne pourront pas faire les calculs ou remplir les fiches.
Les animateurs quant à eux, pensent que le CEF est une
approche constituée de plusieurs étapes qui ne sont pas faciles
à comprendre si l'on ne lui l'accorde pas plus de temps et d'attention.
Donc HR 3 est rejetée puisque les fiches utilisées dans le cadre
du CEF à Akonolinga ne sont pas facilement assimilées par les
acteurs (animateurs et paysans). Ceci peut s'expliquer par le fait que les
responsables de l'ADEAC avaient conçu ces fiches sans une discussion
préalable avec les paysans et en plus il n'y a pas eu de séance
d'explication de ces fiches. ADEAC voulaient atteindre un double objectif :
avoir une idée du diagnostic global de l'exploitation et aider les
paysans à mieux évaluer leurs besoins en intrants.
4.8.4. Vérification de HR 4
Selon ADEAC, le CEF est une approche de développement
local. Pour les personnes enquêtées, le CEF est venu renforcer
leurs activités et leur capacité de diagnostic des exploitations
agricoles. De nos jours ADEAC pense mieux percevoir les problèmes des
paysans. Les animateurs pensent que le
CEF est une approche qui responsabilise les paysans en
enrichissant leurs connaissances. Selon eux en tant que formateur et
médiateur, le CEF a approfondi leur connaissance, les a
éclairés sur les étapes d'un diagnostic. Aujourd'hui, ils
ont une bonne réputation et considération dans leurs villages
respectifs. Tous les paysans estiment que le CEF répond à leurs
attentes ceci dans la mesure où il leur a « ouvert les yeux
».
Pour-cent
40,0%
50,0%
30,0%
20,0%
10,0%
0,0%
aborde ce qui me m'apporte une nouvelle me permet de bien
gérer
manquait vision et faire le bon choix
si oui comment le cef répond t-il à vos
attentes ? Figure 12. Perception des effets du CEF par les paysans.
La perception des effets du CEF dépend des
difficultés que rencontrent les paysans. Près de la moitié
des paysans ont eu une nouvelle vision sur le fonctionnement global de leur
exploitation, 32 % cherchaient comment gérer mieux les revenus. Seuls 18
% estiment que le CEF aborde ce qui leur manquait (gestion du revenu,
utilisation des superficies cultivables, culture des spéculations les
plus rentables, développement des AGR, etc.). Chaque acteur pense que le
CEF peut les aider à atteindre certain objectif en fonction des
difficultés qu'il rencontre. Face à ces perceptions positives du
CEF à Akonolinga, quelle pourra être son importance dans le plan
stratégique de développement du secteur agricole à
Akonolinga ?
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