CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL
1.1 DEFINITION DES MOTS CLES.
La définition d'un terme consiste à reproduire
son sens, sa signification et à l'exploiter en le situant dans le
contexte de l'étude.
De ce fait, il nous parait nécessaire en premier lieu
de préciser la façon dont les termes clés seront
compris.
1.1.1 Le concept de stress.
Selon Dr JULIAN, M. (1996 :19), le stress est un mot
anglais apparu dans l'Anglais médiéval, sous la forme de
distress, qui venait du français ancien `` détresse``
(être dans une situation critique ou opprimée.)
Au cours du siècle, ceux qui parlaient l'anglais ont
commencé à employer le mot d'origine
« destress »
C'est pourquoi les deux sont courants dans l'anglais moderne.
Le premier fait référence à l'affectation, à la
« tension » ou à « la
pression ». Parfois dans le sens négatif, parfois positif et
le deuxième, à une situation de douleur psychique, de souffrance
ou d'angoisse toujours dans le sens négatif.
En français, le mot Stress a perdu sa nuance positive.
Nous ne disons pas : « J ai tellement de stress que tout me
réussit .......... » En général nous employons
ce mot pour indiquer un état émotionnel si intense qui
empêche la réalisation correcte d'une quelconque tache.
Etant donné les altérations que le stress
provoque chez une personne, nous pouvons comprendre ce concept comme un
ensemble de réactions physiologiques et psychologiques que l'organisme
éprouve quand il est soumis à de fortes demandes.
Selon le dictionnaire PETIT LAROUSSE illustré (2008) le
stress est un ensemble de perturbations biologiques et psychiques
provoquées par une agression quelconque sur un organisme. Elle est
déclenchée par le cerveau qui stimule la sécrétion
de corticoïde et d'adrénaline par les surrénales. Il s'en
suit une action générale non spécifique, physique et
psychique favorable à la défense de l'organisme.
Selon WIKIPDIA consulté le 06/06/2009, le stress est un
mot d'origine française, du vieux français
« estrece » issu du latin
« Stringerer » qui signifie « serrer ».
Ce mot sera repris par les anglais qui le signifieront par
« épreuve /contrainte ».
Dès 1965, un célèbre physiologiste,
Claude BERNARD, a tenté d'établir une théorie
fondée sur le fait qu'un bon équilibre de l'organisme permettait
mieux à l'individu de mieux faire face aux agressions de son
environnement. A l'époque cela fait un échec.
Par la suite, en 1930 le neurophysiologiste américain
Walter Bradford Cannon, tente à son tour de démontrer que face
à une situation difficile ou dangereuse, l'individu fuit ou lutte
grâce à la sécrétion d'adrénaline au niveau
de ces glandes surrénales. Il n'aura plus de succès que son
prédécesseur.
Enfin, en 1936, Hans SELYE, chercheur canadien d'origine
Hongroise spécialisé en physiologie, aujourd'hui surnommé
le « père du stress » a introduit le concept du
stress ou « Syndrome général d'adaptation »
pour la première fois.
Sa théorie sera reconnue quelques années plus
tard, après de nombreux travaux, de multiples recherches et il diffusera
le fruit de son oeuvre à travers de nombreux ouvrages. D'après
lui, le stress est « la réponse de l'organisme à toute
demande qui lui est faite »
Pour H. SELYE (1977), le stress est indispensable à la
vie, une absence totale de stress entraînerait la mort. Le stress positif
appelé également stimulus, est un stress moteur,
nécessaire et motivants. Ce stress est là, peut donner
l'énergie et la force nécessaire pour faire face à
certaines situations. Il est souvent provoqué par une réaction
violente permettant à l'individu de mieux affronter l'agression. Il est
donc nécessaire et bénéfique à l'individu
puisqu'il lui permet de se préparer à vivre une situation
difficile.
Selon Dr JULIAN,M, (1996 :18), le stress c'est :
Ø La réaction de l'organisme face à toute
demande
Ø Un état de force tension physiologique ou
psychologique
Ø La préparation pour l'attaque ou la fuite
Ø Le début d'une série de maladies.
C'est n'est pas :
Ø Forcement nocif, puisque souvent il aide à
atteindre les objectifs souhaités.
Ø L'anxiété
Ø La peur
Ø La cause directe des maladies, même s'il
contribue fréquemment à leur développement.
Dans le cadre de notre étude, nous nous focalisons sur
le stress négatif au travail comme étant un état de forte
tension physiologique ou psychologique ayant comme conséquences
néfastes : la diminution du rendement, baisse de
l'intérêt au travail, les absences au service, etc.
1.2 CONSIDERATIONS THEORIQUES RELATIVES AU STRESS
1.2.1 APPROCHES BIOLOGIQUES DU STRESS
1.2.1.1 Homéostasie et adaptation
Hippocrate en reprenant la théorie
pythagoricienne des humeurs prétend que toute
« dyscrasie » ou rupture de l'équilibre normal est
la cause de maladie. Hippocrate pose ainsi les bases du concept
d'homéostasie et des conséquences de son dépassement.
Scientifiquement parlant, c'est en 1865 que Claude Bernard
observe et décrit le concept d'homéostasie sans toutefois le
nommer comme tel :
Toute les mécanismes vitaux quelques variés
qu'ils soient, n'ont toujours qu'un seul but, celui de maintenir l'unité
des conditions de la vie dans le milieu intérieur.
Il y aurait donc une propriété essentielle chez
les êtres vivant qui serait la faculté de maintenir la
stabilité du milieu interne. Cette constance du milieu intérieur
est la condition « d'une vie libre et indépendante »
face à un environnement toujours changeant, soulignant ainsi la fonction
primordiale de l'homéostasie. L'homéostasie permet par exemple
dans une certaine mesure à un homéotherme d'être
indépendant de la température externe, chose qu'un
poïkilotherme ne peut se permettre puisqu'il ne dispose pas de la
thermogenèse et des processus thermo lytiques pour réguler sa
température interne. Par cet exemple, on comprend que
l'homéostasie est obtenue non pas par équilibre statique, mais
plutôt mobile disposant de techniques de régulation pouvant
gérer l'excès ou l'insuffisance.
Mais l'homéostasie ne s'arrête de loin pas qu'aux
processus thermodynamiques, mais pour reprendre Claude Bernard, à
« tous les mécanisme vitaux » (op. cit.). il existe
donc aussi une homéostasie chimique, alimentaire, etc. on peut ainsi
citer entre autres le rôle prépondérant du système
hormonal et ses multiples fonctions dans le maintien d'une homéostasie
« globale ». dès 1878, Claude Bernard montre que
lorsque la stabilité du milieu intérieur est perturbée, il
y a une vulnérabilité à la maladie. Clade Bernard se situe
donc dans la vision hippocratique de la maladie, comme quoi le germe maladif
n'est pas le seul facteur, mais qu'un dérangement de l'équilibre
normal conduit à une fragilisation. c'est Walter Bradford Cannon
(1871-1945), physiologiste américain, qui crée le nom
d'homéostasie à partir du grec (stasie : état,
position et homoios : égal, semblable à ) et il y inclura en
outre la notion de digestion et leurs modifications, voire disparition en cas
de frayeur ou crainte, Cannon va s'intéresser aux réactions
émotionnelles fortes et leurs relations au corps.
En parallèle aux modifications de la digestion, Cannon
observe d'autres dérèglements comme l'accélération
du rythme cardiaque, l'augmentation de la sécrétion gastrique.
Dès 1915, dans Bodily changes in Pain,
Hunger, fear and Rage, Cannon énonce sa théorie de
l'homéostasie sans s'écarter autant du concept expliqué
par Claude Bernard :
Les êtres vivants supérieurs constituent un
système ouvert présentant de nombreuses relations avec
l'environnement. Les modifications de l'environnement déclenchent des
réactions dans le système ou l'affectent directement, aboutissant
à des perturbations internes du système. De telles perturbations
sont normalement maintenues dans des limites étroites parce que des
ajustements automatiques, à l'intérieur du système,
entrent en action et que de cette façons sont évités des
oscillations amples, les conditions internes étant maintenues à
peu près constantes. Les réactions physiologiques
coordonnées qui maintiennent la plupart des équilibres dynamiques
du corps sont si complexes et si particulières aux organismes vivants
qu'il a été suggéré qu'une désignation
particulière soit employée pour ces réactions : celle
d'homéostasie. (The Wisdom of the Body, 1932).
Cannon va chercher la cause de cette homéostasie et il
prouve par une série d'expériences sur l'animal que lorsque
l'organisme est soumis à une violente émotion comme la peur ou la
fureur, la production d'adrénaline augmente (The Wisdom of the
Body). Enfin, dans stresses and strain of homeostasis, article
publié en 1935, Cannon décrit comment la
médullosurrénale, productrice de l'adrénaline, permet de
faire face aux changements de température, aux besoins
énergétiques ou encore aux variations de pression partielle de
l'oxygène dans l'air.
Comme on peut le voir, Cannon associe les processus
homéostatiques de la vie au phénomène du stress, ceci sur
leur base d'une production d'adrénaline par la
médullosurrénale.
Il convient alors de se demander, dans l'optique de ce
travail, la raison du stress selon Cannon. Pour ce dernier,
l'homéostasie est mise en danger si les substances essentielles manquent
ou sont en excès (origines endogènes)ou encore si un facteur
externe est délétère (facteurs exogènes) pour
l'organisme. Cannon conçoit donc l'homéostasie comme ayant
certaines limites dont la transgression provoque un stress, défini par
Cannon comme un stimulus endogène provenant du
déséquilibre très important de l'homéostasie. Chez
Cannon, le stress se situe donc d'une certaine manière dans le
pathogène car il est la conséquence de processus
homéostatiques sollicités jusqu'aux limites de leurs marges
d'adaptation fonctionnelle. Ainsi, à long terme, l'organisme est
fragilisé, vulnérabilisé (position de Bernard et
Hippocrate), et ne pourra reprendre sa capacité homéostatique
d'origine. Pour prouver ce fait, Cannon citera les maladies carentielles qui,
une fois commencées, rendent l'organisme plus faible à long
terme, ceci même près une guérison.
Au niveau adaptatif à court terme cependant, le stress
va conduire aux réactions de fuite ou de lutte qui sont la
conséquence d'un hyperfonctionnement sympathique. Le stress a donc un
rôle adaptatif essentiel à jouer car, « tout comme un
matériau ne peut résister qu'à des contraintes
modérées, l'homéostasie ne peut être maintenue que
si les écarts à la normale restent relativement faibles.
Au-delà, des processus correctifs permettant de faire face sont
nécessaires : c'est le stress » (Dantzer, 2002). Le
stress pour Cannon est donc le complément à l'homéostasie
qui permet de réduire au maximum les dégâts
déjà engendrés à l'organisme. C'est une
réaction d'urgence à court terme qui favorise la fuite ou la
lutte, c'est- à-dire l'évitement de la situation
pathogène. Et en ce sens, le stress est fondement à l'adaptation
d'un organisme.
1.2.1.2 le syndrome général d'adaptation; la
réaction physiologique face a la ménace
Selon ERIC (1994) ou encore Henri Labolit,
les réponses comportementales innées préservant
l'intégrité de l'organisme face a la menace sont la fuite et
l'attaque. Ce sont deux moyens d'éviter la situation menaçante.
Dans cette optique, la réaction physiologique de stress est totalement
adaptée à la favorisation de telle réponse. En effet, les
réponses physiologiques de stress préparent l'organisme à
la fuite, à l'attaque ou encore à l'endurance de la situation
menaçante.
Hans Selye un chercheur qui a rendu populaire la notion de
stress physiologique. Il a pu montre que lorsque l'équilibre
homéostatique est perturbé par une demande environnemental,
l'organisme réagit toujours par une double réponse. La
première est spécifique et correspond à une réponse
propre aux demandes environnementales, tandis que la deuxième est non
spécifique car elle est identique en toutes situations.
1.2.1.3 Les phases du stress
Le stress ne survient pas subitement et ne s'empare pas de
quelqu'un comme si vous tombiez dans un guet-apens. Heureusement l'être
humain a la faculté de détecter les signaux de danger. Le stress
passe par trois étapes entre le moment où il survient et son
paroxysme comme le montre le graphique no1 (Dr Julian, M
(1996 : 22).
1. phase d'alarme
cette phase constitue le signal évident de la
présence d'un agent stressant. Les réactions physiologiques sont
les premières qui apparaissent pour prévenir celui qui les subit
qu'il doit être sur ses gardes. Dès que le sujet en question prend
conscience de la situation (par exemple l'excès de travail ou la
difficulté à sortir d'une impasse), il peut y faire face et la
résoudre d'une manière satisfaisante. Dans ce cas, le
véritable signal du stress ne se matérialise pas.
Quand la barrière du stress le dépasse et que
l'individu réalise que ses forces le lâchent, c'est à ce
moment précis qu'il prend conscience du stress existant, de telle sorte
qu'il se situe dans la phase d'alarme.
Les événements qui déclenchent cette
alarme peuvent être :
- d'un seul ordre : une seule source de stress
- d'ordre multiple : diverses situations qui
s'entremêlent et provoquent le stress.
Prenons par exemple du directeur d'une petite entreprise ou
d'un commerçant, qui est stressé parce que qu'il a perdu son
meilleur employé. L'alarme « retentit » lorsqu'il
voit tout le travail que ce dernier accomplissant et la difficulté qu'il
a à trouver un remplaçant. Les conséquences peuvent
être multiples, mais la cause est unique : le départ de son
employé. Par contre, si le même directeur est stressé parce
que son entreprise subit la situation économique générale,
la cause est multiple : les divers intérêts, l'inflation, les
impôts, une baisse des ventes, les remboursements, les impayés,
les liquidités, etc. (Dr JULIAN, M. 1996)
2. phase de résistance
Quand le stress étend sa présence au-delà
de la phase d'alarme, la personne entre dans la phase dite de
résistance.
Le directeur en question essaie de faire face par lui-
même au travail en retard, mais la journée ne comporte que vingt
quatre heures et la résistance de ce dernier a des limites. Il est
frustré et il souffre ; c'est la conséquence de cette
situation. Il s'aperçoit qu'il est en train de perdre beaucoup
d'énergie et que son rendement est moins bon. Il doit de toute
évidence faire quelque chose pour s'en sortir, mais il ne sait comment.
Il est entré dans un cercle vicieux, parce que son désir de
réaliser le travail lui donne l'énergie nécessaire pour y
faire face, mais, d'un point de vue plus réaliste, il n'est pas
matériellement possible d'en faire autant, surtout si la personne endure
l'angoisse d'un échec possible.
3. Phase d'épuisement
La phase d'épuisement est la dernière
étape du stress. Elle se caractérise par la fatigue,
l'anxiété et la dépression qui peuvent apparaître
séparément ou simultanément.
Ø La fatigue : dans ce cas précis, elle n'a
rien à voir avec celle que ressent un agriculteur après une
journée de labeur. En ce qui concerne notre directeur stressé, la
fatigue ne se dissipe pas après une nuit de sommeil. Elle est
normalement accompagnée de nervosité, d'irritabilité, de
tension et de colère.
Ø Quant à l'anxiété, la personne
la vit face à une multitude de situation, non seulement face à la
cause stressante, mais encore face à des événements qui,
en temps normal, ne l'angoisseraient pas.
Ø Pour ce qui est de la dépression, la personne
manque de motivation pour trouver ses activités attrayantes, elle
souffre d'insomnie, ses pensées sont pessimistes et ses sentiments
envers elle- même sont négatifs. Dans le cas de notre directeur,
lorsqu'il arrive à cette phase d'épuisement, il se trouve dans
une situation physique et psychologique plutôt
détériorée. Il travaille de longues heures improductives
et rentre chez lui, incapable de se reposer. Il met de longues heures à
trouver le sommeil. Le matin, il se réveille très tôt, pour
ne penser qu'aux nombreux problèmes qui l'attendent au bureau. Le week-
end ne lui permet pas tellement de récupérer, puis qu'il ne pense
qu'à ses problèmes. Sortir de cette situation requiert un grand
effort et dans la plupart des cas une aide extérieure de la famille, du
médecin du psychologue ou du psychiatre. Au contraire, quand le stress
est pris dans les phases préliminaires, la personne peut orienter sa
propre action et éviter la phase terminale du stress.
Cependant, dans la plupart des cas, l'on se demande si le
stress est toujours nocif, la réponse est non.
Une quantité modérée de tension vitale de
stress est salutaire, puisqu'elle aide à atteindre les buts les plus
élevés et à résoudre les problèmes les plus
difficiles. Hans SERYE, une des figures les plus éminentes sur
l'étude du stress, affirmait dans son article « le concept
actuel du stress » : l'absence totale de stress est synonyme de
mort (Dr JULIAN, M. 1996 :23)
Figure 1: phases du stress
Niveau normal
|
|
|
|
de résistance
|
ALARME
|
RESISTANCE
|
EPUISEMENT
|
Source : Dr JULIAN, M (1996 :22)
1.2.1.4. Les mécanismes du stress
Réaction du corps
La réaction de l'organisme aux causes de stress est une
réaction stéréotypée. Elle est
déclenchée spontanément, éveillée à
chaque fois par les mêmes mécanismes d'adaptation au niveau du
cerveau et elle emprunte les mêmes voies et les mêmes circuits.
Elle se traduit par un ensemble de secrétions hormonales et de
modification biologiques, responsables à leur tour de différentes
manifestations symptomatiques, fonctionnelles ou organiques. Cette
réaction peut être autant positive que négative. Elle est
suivie par une adaptation qui se présente sous forme de système
qui codifie et régularise parfaitement le réflexe de l'horloge
interne de chaque individu. En somme, quelque soit l'agression à la
quelle fait face l'organisme, l'individu répond toujours de la
même manière à l'aide de son système et de ses
hormones d'adaptation. Ces hormones se déversent dans tout l'organisme
et le prépare à l'action. (MANZI, K. 2008 :96)
1.2.2 Approche psychologique du stress
1.2.2.1 Stress et épuisement professionnel
Pour aborder une énigme (puzzle), s'éloigner
pour mieux percevoir en évitant la forêt masquée par
l'arbre, relier pour mieux comprendre et situer pour mieux agir. Le syndrome
d'épuisement professionnel est un surmenage physique, épuisement
professionnel ou autre, dont les répercussions psychiques manifestent un
désordre « somato- psychique », alors que le stress
est une angoisse d'inadaptation ou autre dont les répercussions
psychiques manifestent un désordre somato- psychique ,alors que le
stress est une angoisse d'inadaptation ou autre dont les répercussions
physiques manifestent un désordre endocrinien psychosomatiques .Le
premier, de physique ,arrive au psychique et le deuxième prend son
origine psychique pour déboucher sur le physique.
Le phénomène somato-psychique est moins
populaire que le phénomène psychosomatique véhiculé
par la psychanalyse, dès origine freudien.
1.2.2.2. Le traitement de l'information
,l'approche cognitive du stress
Lazaros(1984)est un des leaders de l'explication
psychologique, il est le premier à montre que le stress ne peut
être envisager par un simple lien de cause à effet du type
« tresseur=>stress »mais qu'il y a un
phénomène perceptif dynamique et individuel qui est plus
important que l'agent provoquant le stress lui -même .Selye a d'ailleurs
bien compris les manques de sa théorie à ce niveau en disant
à la fin de sa vie : »le stress, ça n'existe pas
,c'est une abstraction ».par cette phrase ,il tend à souligner
que l'agent stressant n'est pas celui objectivé dans la nature ,mais
plutôt celui qui est perçu par l'individu .L'individu n'est donc
pas passif ,il va rechercher activement des informations en donnant du sens
à ce qui l'entoure ,en privilégiant certaines informations
provenant de l'environnement ,tout en oubliant d'autres .c'est ainsi
qu'après des années d'études du stress à partir
d'un pôle uniquement biologique ,l'explication psychologique fait surface
pour améliorer les manques de la précédente.
Le traitement de l'information est constitué de
plusieurs variables ,comme on a pu le voir
précédemment :l'individualité ,le contexte ou encore
l'approche socioculturelle de tel ou tel événement.
Pour faire court, on peut dire que le stress ici est
« un état psychologique issu de la perception d'un
déséquilibre entre les attentes perçues et
l'autoévaluation de ses propres capacités à rencontrer les
exigences de la tâches ». cette définition de
jacques Larue(sous la direction de Le Scanff et Bertsch,1995) montre que
le stress est ressenti par l'individu lorsque ce dernier ne se sent pas
à la hauteur des demandes qu'il perçoit. Cette définition
n'introduit cependant pas toutes les dimensions quantitatives du stress,
dimension modulée au niveau du traitement de l'information très
complexe dont nous allons essayer d'en comprendre au mieux les fondements.
Lorsque l'individu est soumis à une demande
environnementale, ce dernier procède, souvent de manière
inconsciente à une évaluation cognitive (cognitive
appraisal).Lazaros et Folkman(1984)distingue deux sortes d'évaluation.
Il y a d'abord l'évaluation de la situation même .Cette
première évaluation (primary appraisal) se fait à partir
de la perception de certains facteurs environnementaux .Cette évaluation
est une première ébauche de la situation telle qu'elle
perçue par l'individu. En second lien ,une seconde
évaluation(secondary appraisal)est faite par l'individu consiste en
l'estimation de ses propres capacités à faire face à la
demande .Cette estimation se fait sur base de différentes simulations
internes pour « faire face »(coping)au mieux de la demande
.Après le choix d'une stratégie ,l'individu peut
réévaluer la situation une nouvelle fois .L'approche de Lazarus
et Folkman inclut donc une dynamique cyclique en intégrant un feed-back
permettant au sujet de savoir si sa stratégie est efficace. Ce concept
est intéressant dans la mesure où dès le moment où
le sujet se croit capable de contrôle ou s'accoutumer à la
situation qui demande adaptation, alors cette dernière prend son effet
perturbateur sur l'organisme.
On constate que le traitement de l'information dans le cas
d'une situation stressante découle de plusieurs variables .Nous allons
les expliquer brièvement.
1.2.2.3 Les ressources personnelles
Les ressources personnelles contribuent à faire en
sorte que chaque individu réagisse différemment au stress .En
s'appuyant entre autres sur Dorhenwend (1974.In Paulhan et Bourgeois, 1991,
p34), on peut dire que les ressources personnelles pour faire face à une
situation de crise, sont multiples .Citons en quelques unes :
§ Les seuils de perceptions psychologique et
biologique ;
§ L'intelligence, qui peut favoriser une
évaluation plus approfondie autant de la situation que de se propres
capacité à y répondre ;
§ Les types de personnalité notamment entrevus
dans les observations de Matthews et al.(1982.In spencer,2000)ainsi que Holmes
et Will(1985.In ,Spencer,2000) ces auteurs montrent qu'il existe plusieurs
types de comportement ayant des buts d'existence fondamentalement
différents .Ainsi un comportement de type A serait
caractérisé par un sentiment d'urgence ,de
compétitivité et d'hostilités , alors qu'un comportement
de type B serait plutôt la recherche du temps libre ,du plaisir ,de la
réalisation de soi ,etc. ces types de comportements seraient responsable
d'une évaluation différente de la situation et de ses
capacités individuelles .Le taux de stress serait alors changé
.D'autres pans de personnalité auraient en outre aussi une influence sur
la réactions de stress ,comme c'est le cas avec l'extraversion
(Dennbaker et Susman,1986.Dennebaker et O'Heron,1984.In Spencer,2000),où
les personnes ne pouvant parler de leurs problèmes sont plus victimes de
maladies ;
§ L'état psychologique physiologique (cognitif et
émotionnel), qui interfèrent énormément dans
l'évaluation autant de la situation que de sa propre personne .Ainsi une
personne déprimée sera bien moins à même de faire
une double évaluation en sa faveur ;
§ L'expérience passée, puissant modulateur
de stress qui permet autant de relativiser que de dramatiser la situation
présente ;
§ Les croyances, dont des croyances irrationnelles
(Albert Ellis, 1977, 1985,1987.In Spencer.2000) qui sont des
« ouverture à la déstresse », parce que
créant un stress supplémentaire. Ces croyances sont du
type : «tout le monde devait m'aime »,ou encore
« je devrait être le meilleur au moins dans un
domaine »,etc .D'autres formes de croyance peuvent aussi moduler
notre stress ,comme le fait de croire que en Dieu ,en la science ,en l'amour
,etc .Ces croyances nous aident à supporter les aléas de
l'existence ,il fixe une base solide sur laquelle reposer dans un environnement
en perpétuel mouvement.
§ Le lien de contrôle ou « locus of
control »est un sentiment caractéristique différent
chez chacun et relatif à la croyance irrationnelle de maîtrise
(ldc interne)ou non(ldc externe) son existence .Il paraît bien
évident qu'un lien de contrôle interne est un puissant
modérateur de stress ,tandis lcd externe favorise une réaction de
stress exacerbée .En outre, les individus disposant d'un lcd interne
avec un haut degré d'attente d'efficacité sont encore moins
sujets au stress que ceux qui n'ont guère de confiance en eux.
Le sens de l'humour, prédisposant celui qui en a une
meilleure résistance aux situations stressantes.
Les ressources personnelles sont donc, comme on peut le voir,
multiples .Ces ressources sont toutes moins différentes pour chaque
individu et il se peut aussi que certaines ressources soient partagées
plus que d'autres .Pourtant, si l'on dressait le profil psychologique des
ressources de chacun, il y a de forte chances pour que chaque individu soit
différent des autres .cette différence pourrait être une
explication de la diversité des réponses en situation
stressante.
1.2.2.4 Les facteurs environnementaux
Certains facteurs environnementaux sont pris en compte par
l'individu, d'autres non. Un autre individu pourrait tout à fait
s'appuyer sur d'autres indices situationnels pour donner sens à ce qu'il
perçoit. En fait, tout dépend de ce qui est prégnant pour
lui. Ce qui fait sens pour l'individu dépend de ses propres ressources
personnelles.
Les caractéristiques de la situation, le soutient
social perçu, les influences socioculturelles, l'âge, le niveau
socioculturel, la profession, etc. peuvent être des classes d'indice
utile à l'individu pour son évaluation de la situation.
Certains facteurs environnementaux servent d'indices presque
chaque fois qu'ils sont présents dans la situation qui demande
adaptation, et ceci par presque tous les individus. C'est notamment le cas de
la prévisibilité et de l'habituation.
La prévisibilité permettrait de réduire
les effets du stress comme a tenté de le prouver Weiss (1972) avec son
expérience sur des rats. Dans cette expérience la variable
indépendante était la possibilité ou non de prévoir
une décharge grâce à un signal lumineux puis d'appuyer sur
un bouton pour arrêter cette décharge. La variable
dépendant était la grosseur moyenne des ulcères et il fut
évident que les rats les plus touchés par des lésions
stomacales étaient ceux qui n'avaient pas été averti
à l'avance. Cependant, d'autres études (Laborit) ont pu montrer
que le fait d'être averti d'un danger et de ne pas pouvoir agir sur lui
était encore pire que le fait de ne pas pouvoir agir sans être
averti. Ainsi a prévisibilité est un modérateur de stress
pour autant que l'organisme se sent en mesure de contrôler l'agent
tresseur.
L'habituation, modérateur de stress, est un
« terme désignant la diminution progressive et la disparition
d'une réponse normalement provoquée par un stimulus lorsque ce
dernier est répété. Le terme d'habituation s'emploie pour
une réponse inconditionnelle non apprise, telle que la réaction
d'orientation observée lorsqu'un stimulus nouveau apparaît dans le
champ perceptif » (Richard, 2002). Ainsi dans l'exemple d'un stress,
la chronicité de celui-ci désensibilise en partie l'organisme, ce
qui permet une approche moins stressante de l'agent provoquant la stress.
En conclusion, on peut donc dire que certains indices
environnementaux sont utilisé par tout le monde dès que c'est
possible, tandis que d'autres seraient en fonction `un consensus moins
largement partagé et dépendent par exemple de la culture, de la
profession, d'une certaine croyance, etc.
TABLEAU 1: les circonstances stressantes au
cours de la vie
ETAPES DE LA VIE
|
CIRCONSTANCES STRESSANTES
|
Naissance : etape neo -natale
|
· Passage de la vie intra-utérine au monde
extérieur
· Vulnérabilité
· Imitation sensorielle
· Dépendance totale du monde adulte
|
Premiere enfance jusqu'a 2 ans
|
· Dépendance
· Apprentissage constant : rudiment linguistique,
relation avec la mère, le père et les autres membres de la
famille.
· Manifestation émotive.
|
Enfance:age pre -scolaire 2 -6ans
|
· Acquisition complète du langage
· Etablissement des relations stables avec les frères
et soeurs et autres enfants
· Autonomie : s'habiller, se laver, contrôler
les sphincters
· Apprendre les normes de conduite
· Peurs évolutives
· Psychisme fragile
|
Enfance: age scolaire 6 -12 ans
|
· Problème d'apprentissage scolaire
· Affirmation de l'estime de soi
· Pression du groupe
· Possibles déséquilibres émotionnels,
anxiété, phobies, dépression
· Risques de subir des abus sexuels
|
Puberte: age scolaire 12 -18ans
|
· Problème des études et choix
professionnels
· Profond changements personnels
· Indépendance et acquisition d'une identité
personnelle
· Plus grand responsabilité
· Conflits avec les parents et les professeurs
· Pression du groupe
· Contact avec les drogues
· Fortes manifestations sexuelles
· Tendance à dépression, voir au suicide
|
Jeunesse 18-40 ans
|
· Début de la vie active
· Réalisation d'études supérieures
· Relations intimes avec d'autres sexes: fiançailles,
mariage, divorce,....
· Planification familiale
· Naissance des enfants
· Problèmes concernant les enfants: maladies,
scolarité
· Progression professionnelle
· Chômage
|
· Age adulte 40-65 ans
|
· Apogée de la vie professionnelle
· Problèmes concernant les enfants adolescents
· Problème de santé
· Chômage
· Parents âgés
|
Troisième age (à partir de la retraite)
|
· Problème de santé
· Diminution de certaines capacités
· Manque d'activité
· Perte du conjoint
· Solitude
· Problèmes économiques
: diminution des revenus
· Affrontement du problème de la fin de la vie
|
Source : Dr Julian. M (1996 :102-103)
3. AUTRES CONSIDERATION PSYCHOLOGIQUE DU STRESS
3.1 LA BIPOLARITE DU STRESS
Il ne s'agit donc pas d'évacuer entièrement le
stress, mais d'avoir le stress juste satisfaisant. Ce dernier est utile pour
le niveau optimal de la productivité. Des études prouvent en
effet l'absence de stress est tout aussi néfaste que su surcharge.
L'être vivant a besoin d'un minimum de stimulation pour améliorer
sa performance. Mais si un stress est considérable ou qu'il dure trop
longtemps, il entraîne les effets indésirable.
Il y a donc une oscillation entre les deux types
opposés à savoir le stress négatif et le stress positif
(MANZI M .2008)
Figure 2 : Le stress négatif et le stress
positif
Niveau de stimulation
100%
Faible stimulation
Stress négatif
|
Stimulation
|
Trop de stimulation (surcharge) < 150%
|
Optimale 100%
Stress positif
- Energie
- Haute motivation
- Efficacité maximale
- Calme / plaisir
- Adrénaline- cortisone
|
Stress négatif
- Anxiété
- Instabilité- Nervosité
- Erreur
- Indécision
- Adrénaline.
|
|
50% Ennui Baisse de motivation Absentéisme Apathie
cortisone
|
Source : CAMPS (2004 : 5) manifestations
Figure 3 : les deux pôles de stress
Elevé
Stress positif
Performance (niveau optimum).
Négatif Négatif
Bas Niveau du stress Elevé
Source : MANZI 2008
· Il y a le stress positif lorsqu'une personne fait face
au stress et qu'elle a une réaction adéquate, harmonieuse,
adaptée, mesurée, proportionnelle à la situation. Cette
réaction est normalement exprimée sans agressivité ni
inhibition. Cette personne subit ce qu'on peut appeler « Un bon
stress »
· Il y a le stress négatif lorsqu'une personne
n'est pas capable de répondre de façon adéquate ou
efficace aux exigences de son travail ou qu'elle n'arrive à le faire
qu'au prix d'une atteinte à sa santé. Cette personne a une
réaction mauvaise inadaptée ou disproportionnée,
exprimée, réprimée, intériorisée
malgré son intensité. Elle subit ce qu'on appelle «
mauvais stress » celui-ci peut prendre plusieurs formes :
Ø -Forme aigue et violent : c'est lorsqu'une
personne voit brutalement saper son énergie personnelle pendant une
période suffisamment longue durant laquelle il ya un bouleversement
pénible dans son organisme.
Ø Forme permanente et répétitive :
ici la personne est toujours stressée.
Ø Forme accumulative : Un stress n'efface jamais
l'autre mais il s'y ajoute
Le seuil de tolérance c'est le niveau au delà du
quel une personne commence a ressentir les effets négatifs du stress.
1.2.3 Les causes du stress
1.2.3.1 Généralités
Selon Dr JULIAN, M (1996), toute analyse du stress montre que,
d'une manière générale, deux sources le produisent. Tout
d'abord, ce sont les circonstances extérieures : l'environnement,
le travail, la famille, les études etc.
La personne elle-même c'est-à-dire sa
manière de résoudre les problèmes, sa personnalité,
son tempérament ou sa discipline personnelle. En somme tout
dépend de la santé physique ou mentale de chacun. Par
conséquent, la source du stress peut-être d'origine
extérieure ou intérieure.
Lorsque les facteurs extérieurs de l'environnement sont
extrêmement forts, les individus les plus solides peuvent souffrir du
stress. D'autre part, si quelqu'un est trop fragile psychologiquement,
même les facteurs stressants les plus tenus l'affectent
considérablement.
· Les agressions extérieures
Entre un spectaculaire tremblement de terre ou une guerre et
le fait d'avoir égarée les clés de la maison, il existe
une ample gamme d'événements générateurs de
tension. Certaines sont tragiques et d'autres sont simplement gênants,
mais tous contribuent à augmenter le stress
Alors que les événements stressant de grande
amplitude peuvent affecter l'équilibre mental, les
événements mineurs en soi ne sont pas significatifs, bien que de
petits événements vécus simultanément puissent
devenir vraiment dangereux.
· . Expérience traumatisante
Les effets les plus marquants du stress apparaissent chez les
personnes qui ont vécu directement des expériences
traumatisantes. Ce sont par exemple des catastrophes naturelles (tremblement
de terre, ouragans, inondations...) ou des catastrophes humaines (guerres,
accidents, désastre nucléaire, tentatives d'homicides,
agressions, viols...) qui provoquent un stress considérable, pendant et
après l'événement.
· Les activités à haut niveau de stress
Contrôleur aérien, chef d'entreprise, pilote,
Médecin, agent de bourse, mère de jeunes enfants, instituteur
ouvriers à la tâche et représentant.
Le degré du stress, par rapport au travail
effectué est variable selon les auteurs. A part les métiers qui
viennent d'être cités, il ya d'autres qui sont aussi stressant
comme Inspecteur de police ou Gardien de prison. Les métiers
d'Interprète en simultané, de Standardiste ou de mineur
génèrent aussi beaucoup de stress.
1.2.3.3 Les causes du stress au travail.
Selon Wikipedia consulté le 08/06/09, les stress
lié au travail est l'ensemble des réactions que les
employés peuvent avoir lorsqu'ils sont confrontés à des
exigences et à des pressions professionnelles ne correspondant pas
à leur connaissances et à leurs capacités et qui remettent
en cause leur aptitude à faire face.
Le stress est le résultat d'une inadaptation, d'un
déséquilibre entre les besoins et les potentialités. On
peut considérer le stress sous l'angle de l'harmonie qui doit exister
entre l'être humain et son environnement. Lorsqu'un individu est soumis
à des exigences qui ne correspondent pas à ses capacités
actuelles ou à ses besoins ou aspirations, cette discordance est cause
de stress. Si le sujet est capable de s'adapter à ces circonstances
nouvelles, le niveau de stress diminuera ultérieurement et l'effet
pourra enfin être positif.
Il n'est donc pas toujours le résultat d'une
détresse. Ainsi, un défi soudain, par exemple un nouveau projet
difficile à exécuter au travail, peut avoir un effet stimulant et
inciter l'intéressé à se dépasser. Mais s'il n'est
pas capable de s'adapter et si le stress devient un élément
chronique et débilitant de sa vie quotidienne, sa santé risque
d'être compromise, au point même que sa vie pourra être en
danger.
Les mêmes pressions extérieures n'auront
toutefois pas la même incidence sur des personnes différentes. Un
alourdissement de la charge de travail qui représenterait, pour un, un
surcroît de stress indésirable, pourra constituer, pour l'autre,
un stimulant bénéfique. De fait, c'est souvent la perte d'emploi
ou la crainte de cette éventualité, qui cause le stress le plus
nuisible.
Dans le monde de travail, il y a stress chaque fois que la
charge qui pèse sur un individu est trop lourde et qu'il n'arrive pas
à s'y adapter rapidement. Les causes de stress sont multiples. Elles
peuvent être inhérentes au travail lui-même : bruit,
horaire interminable, monotonie, etc. elles peuvent aussi tenir à
l'organisation du travail par exemple si les autres sont contradictoires, si
les travailleurs ne sont pas consultés ou si l'information circule
mal.
Les travailleurs peuvent aussi être
préoccupés par l'évolution de leur carrière ou
craindre pour leur emploi. Ils peuvent également être
tiraillés entre leur vie familiale et leur vie professionnelle. Bref,
le stress au travail est un phénomène divers et complexe que le
travail lui-même.
Le BIT, dans son étude sur les causes du stress dans le
monde de travail montre un tableau ci-dessous où figurent les principaux
agents stressants et ses effets
TABLEAU 2 : Principales sources du stress au
travail
Nature
|
Source
|
Condition de travail et responsabilité
|
v Environnement physique de travail qui comporte des risques
et des dangers
v Nature répétitive et monotone des
tâches
v Pénibilité de la charge physique et mentale
v Rythme de travail trop rapide
v Horaires inadéquats (travail de nuits, rotations,
etc..)
v Surcharge ou sous charge de travail
v Trop ou pas assez de responsabilité
v Manque d'autonomie
v Absence de participation
v Tâches pas assez trop lourdes pour les
capacités
v Conflits découlant d'une définition
imprécise des tâches à exécuter
v Ambiguïté de rôle
|
Relations interpersonnelles
|
v Manque d'attention de la responsabilité
hiérarchique immédiate
v Style de leadership inadéquat qui occasionne des
conflits
v Manque de soutient, de reconnaissance et d'acceptation de ses
pairs
v Concurrence malsaine entre salariés et jalousie qui rend
le climat de travail invivable
v Violence et harcèlement de la part d'un de ses pairs ou
du supérieur immédiat
v Sentiment d'isolement et de marginalisation
v Côtoiement continuel de personnes à
problèmes sans possibilité de ressourcement
|
Organisation et carrière
|
v Norme et procédés rigides qui sapent toute
initiative
v Hiérarchie mal définie qui rend les processus de
décisions lents et inappropriés
v Mauvaises communications qui empêchent l'individu de
comprendre ce qu'il fait
v Manque de participation aux décisions qui concernent
directement le travail
v Manque de possibilité de créativité, de
perfectionnement et de mobilité
v Absence de support dans le cheminement de sa carrière
v Sentiment d'avoir appris tout ce qu'il était possible
d'apprendre dans une organisation et sentiment d'un mur qui nuit à la
progression
|
Axes foyer/travail
|
v Absence de soutient au foyer, dans la parenté et dans le
cercle d'amis
v Problèmes familiaux et conjugaux (querelles,
séparations, etc.)
v Problèmes dus à la double carrière
v Empiétement de la vie privée sur le travail
(soucis du foyer au travail)
|
Extra organisationnel
|
v Pression social et /ou politique
v Mauvaise adaptation ou intégration à un autre
contexte culturel
v Contrôle fiscal pointilleux et écrasant le
moindre écart
v Qualité médiocre de la vie communautaire
v Contexte économique général de
dépression
|
Source : COOPER (1983)
Les causes du stress liées à la nature
de la tâche
Le degré de stress est en corrélation avec la
complexité de la tâche et d'incapacité de l'agent
à y faire face. Les tâches trop complexes créent chez les
travailleurs mal préparés une pression telle que leur vie
professionnelle s'en trouve affectée.
Aussi le travail répétitif est une source non
moins négligeable de stress au travail. Le manque d'autonomie dont se
plaignent les travailleurs dans la réalisation des tâches
confiées à eux par l'hiérarchie suscite souvent des
sentiments de frustration.
Confier plusieurs tâches à un même
travailleur à la fois est aussi source importante de stress. Cette
situation génère la plupart du temps des conflits de rôle
dont les effets néfastes sont remarquables au niveau de la satisfaction.
Il en est de même lorsque le travailleur se voit confier des
tâches excédent qualitativement et quantitativement ses forces et
compétences.
La simplicité de la tâche créée
l'ennuie chez le travailleur, et le sentiment de dévalorisation de sa
personnalité provenant de cette situation le conduit à
état de frustration qui constitue une source importante de
stress.(CRANWELL-WARD, J., 1987)
Les causes du stress liées au milieu de
travail
Selon ERIC, A (1994 :25), en milieu de travail la
réalisation des tâches requiert une certaine harmonie de groupe
indispensable au maintien d'une bonne ambiance de travail. Lorsqu'elle fait
défaut, l'ambiance de travail devient malsaine et préjudiciable
aux objectifs de l'organisation.
Les agressions verbales d'un collègue de travail,
l'appareil qui tombe en panne au moment où nous avons le plus besoin,
cette interruption dans le travail qui nous oblige à changer
d'activité quand tout semblait aller merveilleusement bien, l'autobus
qui démarre lorsque nous arrivons en courant et que nous sommes en
retard, ou cette lettre tant attendue qui n'arrive jamais, sont des exemples
de petits désagréments qui peuvent mettre des tensions et des
épines sur le chemin.
Les relations interpersonnelles sont celles qui
prévalent à ce niveau. Le travailleur se sent accepté,
reconnu et soutenu par le groupe. Ce sentiment d'acceptation contribue au
maintien de bonnes relations entre supérieure hiérarchique et les
subordonnés. Ceci joue un rôle positif dans l'atténuation
des effets négatifs de stress au travail.
La saine émulation entre salariés participe
aussi au maintien de l'harmonie en milieu de travail.
Les causes du stress liées à
l'organisation du travail
Selon le même auteur, en ce qui concerne les causes
liées à l'organisation, le procédé ne permet pas
aux agents de prendre des initiatives pour la réalisation des objectifs
de l'entreprise. Ce phénomène se rencontre le plus souvent dans
une organisation de type bureaucratique. Dans cette situation, l'homme au
travail est obligé de se conformer aux règles
préétablies, le privant de toute initiative pour la
réalisation des tâches qui lui sont confiées. Ce manque
d'initiative peut être la source d'un sentiment de frustration qui n'est
rien d'autres qu'une porte ouverte pour le stress au travail. De même,
une organisation fortement centralisée peut aussi générer
le stress, car le sentiment d'être marginalisé ou de ne pas
être associé aux prises de décision peut créer du
dysfonctionnement en son sein.
Une gestion inadéquate de la carrière d'un
travailleur, peut créer des tensions qui pourraient bouleverser aussi
bien la vie professionnelle que privée de l'individu. Les
inégalités de traitements en ce qui concerne le salaire. La
promotion, et d'autres avantages en milieu de travail sont aussi des sources
potentielles de stress chez les travailleurs.
La responsabilité représente une source de
stress lorsque le responsable désigné ne se sent pas à la
hauteur de ce que la hiérarchie attend de lui. Dans ce cas, l'individu
est soumis constamment à une tension.
Les causes du stress liées à
l'environnement du travail
L'environnement dans lequel l'homme exerce ses
activités quotidiennes est souvent source de stress, lorsqu'il
entraîne de profondes mutations qui poussent à une adaptation
permanente par rapport à ses exigences, surtout quand les personnes ne
sont pas préparées à affronter les différentes
transformations liées à la mondialisation de l'économie,
à l'information ou à l'automatisation des procédés
de travail. Dans ce cas, c'est la crainte de perte d'emploi ou
déclassement qui est une source de stress.
Le stress est influencé par certaines situations qui
peuvent l'aggraver ou réduire ses conséquences sur l'état
de l'individu stressé. Parmi celles-ci, la plus importante est la
satisfaction ou non des besoins liés à la qualité de la
vie. Si les besoins ne sont pas satisfaits, l'individu peut être tendu.
Entre autres situations, il y a le succès ou l'échec, la
compréhension ou l'incompréhension au sein d'un groupe. Le
milieu de travail est un propice au développement de ces
différentes situations.
En plus de cela on peut citer les sources de stress
suivantes :
Ø Le bruit
Le bruit est aussi source de stress dans le fait qu'il ne
fait de bien à personne. Il commence dès le matin dans les
embouteillages et ne s'arrête qu'une fois sortis des embouteillages du
soir. Si vous devez en plus travailler dans un environnement bruyant. Il est
normal que vous souffriez d'un certain stress. Un des témoins de cette
nuisance et le tourisme. Les gens recherchent de plus en plus des endroits
inhabités où ils peuvent se remettre de la vie quotidienne dans
le calme.
Ø L'éclairage
Trop ou trop peu d'éclairage sont également
négatifs pour le travail. Par éclairage, nous entendons
également la luminosité de l'écran de l'ordinateur qui
peut être trop fort ou trop faible et peut ainsi provoquer le stress.
Chaque individu à une personnalité qui peut
fortement influencer la maîtrise ou non du stress. Un individu peureux
est un stressé potentiel. En effet, le peur est une cause consciente
d'insécurité ou d'appréhension développée
à partir de situations.
L'être humain à besoin d'attention, de
considération pour calmer son angoisse et ses inquiétudes. Le
soutient du conjoint s'avère donc indispensable pour vaincre le stress
professionnel qui n'est rien d'autre qu'une agression à laquelle le
travailleur est confronté pendant et en dehors des heures de
travail.
1.2.3.3. Conséquences du stress au travail
Selon Wikipedia consulté le 12/6/2009, pour la plupart
d'entre nous, le mot stress fait références à des
symptômes tels que palpitations, tremblements, ou souffle court et
rapide, maux de tête, mains moites, problèmes gastriques et
intestinaux, sans oublier la nervosité, l'irritabilité, etc....
pourtant le stress peut se manifester de multiples façons et nous sommes
confrontés dans ce domaine à de grandes variations
individuelles.
Afin de permettre à chacun d'identifier les signes de
stress qui lui correspondent, nous allons passer en revue les symptômes
les plus fréquemment cités en classant en fonction de leur nature
(manifestations physiques, émotionnelles, comportementales,
relationnelles et intellectuelles).
Sur le plan physique
Tensions musculaires, maux de tête et/ou de dos,
fatigue, perturbations du sommeil, noeuds dans la gorge et/ou dans l'estomac,
palpitations, transpiration, troubles intestinaux etc.
Sur le plan émotionnel
Impatience, irritabilité, susceptibilité,
indifférence, apathie, changements d'humeur impétueux,
inquiétude démesurée, panique, idées noires,
sentiment d'incompétence et/ou d'inutilité, manque
d'intérêt, etc.
Sur le plan comportemental et relationnel
Procrastination, tics nerveux, gestes brusques, accroissement
de la consommation d'alcool, de tabac ou de calmants, modification des
habitudes alimentaires, comportements d'évitement par rapport à
des situations embarrassantes, relations tendues avec l'entourage, repli sur
soi, baisse d'intérêt pour autrui, etc.
Sur le plan intellectuel
Pensées confuses, idées fixes ou pensées
fugaces, difficultés de concentration et de mémorisation,
diminution des capacités d'organisation affaiblissement de
l'objectivité et du sens critique, manque de productivité
mentale, etc.
Beaucoup de ses manifestations peuvent se
révéler relativement gênantes. Lorsque l'organisme humain
est soumis à un état de stress quelque soit la cause (exigences
manifestement exagères ou insuffisantes, besoins non satisfaits,
attentes déçues, excès ou insuffisance de stimulation,
manque de contrôle sur une situation individuelle, conflits liés
aux divers rôles assumés) il se manifeste par l'angoisse, un
malaise, un sentiment de découragement. Il peut même arriver que
l'individu se sente étranger dans sa propre existence.
L'individu ressent dans son corps des impulsions dont il n'est
pas toujours conscient. Elles sont conditionnées par des
difficultés liées à l'environnement. Certains pensent
qu'elles ne sont que de simples impressions. Mais la plus part du temps elles
sont assez graves parce qu'elles sont généralement suivies de
réactions qui engendrent la souffrance. Les principales
réactions sont :
- Des perturbations sur le plan social
- Un arrêt de travail
Conséquences sur l'individu et sur
l'organisation
Le stress par ses manifestations entraîne des
conséquences aussi bien sur l'individu que sur l'organisation.
Conséquence sur l'individu
Sur l'individu le stress intense se traduit par une usure de
l'organisme entraînant une augmentation morbide et des infirmités.
Des effets nocifs par inhibition de l'action s'observent quand le sujet
stressé ne peut plus se défendre.
Conséquences sur l'organisation
Sur l'organisation, un niveau de stress élevé
des ses membres à des répercussions négatives. Elles se
manifestent au niveau de la performance individuelle. L'insatisfaction au
travail dans une organisation risque d'engendrer aussi un accroissement des
indicateur du stress conduisant le travailleur à adopter un comportement
de retrait dans sa tentative d'adaptation au stress nécessaire dont il a
besoin pour être actif et dynamique, a des conséquences heureuses
et bienfaisantes pour l'homme (LASSARRE, D .2002).
Tableau 4 : Les conséquences du stress au
travail
Atteinte
|
Symptômes / Conséquences
|
Psychologiques
|
· Nervosité : Forte impulsivité
réactions explosives gestes regrettables, agitation corporelle, langage
plus dur, agressivité
· Irritabilité : Perte de maîtrise de
ses réactions moins de patience, d'indulgence et de tolérance,
difficulté à supporter les contrariétés, tensions
dans les relations interpersonnelles.
· Anxiété : Plus d'agressivité
dans les réactions, fébrilité, difficulté dans les
prises de décision.
· Affaiblissement mental : grande fatigue, perte
d'enthousiasme, état dépressif, hypersensibilité,
insatisfaction au travail, épuisement professionnel.
· Autres : sentiments d'inefficacité et
d'inutilité, état dépressif, désorientation,
sentiment d'impuissance, de manque de confiance en soi, ect.
|
physiologiques
|
· Troubles du sommeil, nuits blanches passées
à remuer les soucis et à penser aux façons de
régler ses problèmes de travail ou de famille.
· Troubles de la mémoire : oubli d'adresses,
de numéros de téléphone, de noms de clients ou autres, le
cerveau est encombré par des embouteillages.
· Troubles digestifs ; ulcères gastriques,
bouche sèche, maux de vente, ballonnement, spasmes, etc.
· Autres troubles mineurs : troubles cutanés,
pulsations cardiaques, tensions musculaire, allergies phobies, troubles
gynécologiques, troubles dans les articulations, sueurs froides, mains
moites, etc.
· Troubles majeurs : maladies du coeur, maladies
respiratoires, cancers, diabètes, hypertension, infections virales,
obésité, etc.
|
|
· Diminution du rendement
· Démotivation, baisse de l'intérêt
au travail
· Perte du sens de responsabilité
· Abus de tabac, café, alcool, drogue et
nourriture
· Négligence professionnelle
· Erreurs, accidents, bris
· Gaspillage d'énergie
· Changement d'apparence physique.
|
Source : MANZI, K. (2008 :98)
1.6 GESTION DU STRESS
Selon MANZI, K (2008 :99), les journaux et magazines
à succès publient souvent des articles à travers le monde
diverses manières de vivre avec le stress. La régularité
avec laquelle ces articles paraissent démontre l'importance du stress.
La manière dont les individus et les organisations résolvent les
problèmes liés au stress est généralement destiner
à supprimer ou maîtriser les causes de stress ou rendre les
individus plus résistants au stress ou plus capables d'affronter le
stress.
Selon le même auteur (2008), dans une recherche la plus
intéressante, on a recherché à mettre au point une mesure
de robustesse, c'est-à-dire de la capacité qu'a un individu de se
maintenir en santé malgré un stress continu. Cette avenue est
fascinante, le style de vie, et plus particulièrement la façon
dont on aborde la vie, seraient d'une importance capitale pour la
santé.
Il existe un ensemble d'attitudes interalliées envers
la vie qui, mise en actions, aideraient la personne à résister
aux événements stressants :
v Auto- contrôle : la personne éprouve un
sentiment de contrôle sur ce qui lui arrive dans la vie n'a pas de sens,
sont identifier comme des personnes qui ont un faible degré de
contrôle.
v Engagement : La personne a le sentiment d'avoir un but
dans la vie et d'être engagée auprès des individus
significatifs. A l'inverse, les gens détachés,
indifférents aux autres sont identifiés comme des personnes qui
ont faible degré d'engagement.
v Le défi : la personne est ouverte au changement,
aux nouvelles possibilités, à des nouvelles options, et son
attitude est positive devant l'imprévu. A l'inverse, les inactifs, ceux
qui mènent une vie végétative, sont identifiés
comme des personnes qui ont une faible sens de défit.
Ces trois attitudes se basent sur ce qu'on appelle
« le sentiment d'efficacité personnelle »
c'est-à-dire le sentiment ou la conviction qu'on peut réussir
à adapter peut être la source de l'équilibre physique et
psychologique de l'individu.
Tableau 5 : Gestion du stress au travail,
intervention de l'organisation.
Stratégies
|
Techniques d'invention
|
Créatives pour éliminer ou réduire le
stress
|
§ Réorganisation du travail : donner plus de
pouvoir aux salariés, leur permettre de participer aux décisions
les concernant
§ Clarification des rôles : définir les
attentes respectivement du salarié et de l'organisation quant aux
rôles et responsabilités du salarié
§ Fixation des objectifs : déterminer
conjointement les résultats à atteindre et informer
régulièrement les salariés des projets
réalisés
§ Soutien social : offrir au salarié un
soutien sous différentes formes (informative, émotionnelle)
§ Consolidation des équipes de travail :
aider les membres d'un équipe à gérer les processus de
groupe.
§ Intégration et nouvelles technologies :
favoriser la participation active des salariés au processus
d'intégration
§ Engagement contre travail : développer
l'engagement des salariés face au travail et les faire participer au
projet de changement organisationnel.
§ Prévention de la violence au travail :
créer un milieu de travail sécuritaire et exempt de menace ou de
harcèlement.
|
Proactives (Pour accroître la résistance au
stress)
|
§ Programme de gestion de stress. Il s'agit de concevoir
des programmes d'acquisition des connaissances sur la notion de stress et les
façons de le gérer, de sélectionner les professionnels
responsables de la formation et d'évaluer l'efficacité des
programmes.
§ Programmes de promotion de santé au travail. Ils
comprennent trois composants : examens de santé, des modules
d'activités éducatives, et des programmes d'activités
physiques sur mesure.
§ Programmes d'inoculation du stress au travail. Ils
permettent aux salariés de mieux comprendre le stress qu'ils vivent au
travail, d'acquérir d'habiletés face aux problèmes
rencontrés au travail, puis de les appliquer dans leur propre contexte
professionnel.
|
Réactive (pour soigner les problèmes de
santé dus au stress).
|
§ Programmes d'aides aux salariés
§ Gestion du stress traumatique et du stress post-
traumatique.
§ Intervention auprès des victimes d'agression et
de violence.
|
Source : SERYE, H (1977-1997)
Tableau 6 : gestion du stress, Intervention de
l'individu.
Il s'agit de quelques suggestions qu'une personne peut adopter
pour elle- même face au stress.
Suggestions
|
Réactions possibles
|
1. Identifier ces sources de stress
|
§ Découvrir et analyser ses propres situations
stressantes de fin de modifier en conséquence ses stratégies
d'approche.
|
2. Connaître ses limites
|
§ Identifier ses propres symptômes de stress, tels
que les pulsations cardiaques, les maux de tête, les épaules
raides, l'insomnie, etc.
§ Apprendre à dire non, à faire des choses
différemment.
|
3. Se garder des forces en réserve
|
§ Apprendre une attitude préventive en
matière de santé.
§ Accepter les contraintes incontournables.
|
4. Prévoir les événements stressants
|
§ Planifier des changements susceptibles d'être
stressants.
§ Séparer le plus possible la vie professionnelle
et la vie personnelle
|
5. Faire des pauses de relaxation
|
§ Se retire momentanément d'une situation
dangereusement stressante
§ Reconnaître les signes précoces de
stress.
§ Connaître son niveau de tolérance au
stress.
§ Eviter les stress qui agissent de façon
chronique
§ Prendre le temps de relaxer à intervalles
réguliers
|
6. Déléguer certaines activités
|
§ Introduire dans son emploi du temps et dans ses
activités quotidiennes des gestes habituels qui ne demandent aucun
effort d'adaptation.
§ Faire confiance au travail des autres s pour certaines
tâches.
|
7. Accepter ses comportements
|
Eviter des comportements générateurs de stress
comme :
· L'agressivité excessive et gratuite
· L'inhibition totale de son agressivité et de ses
émotions en général.
· Développer son sens d'humour.
|
Autres suggestions
|
· Développer ses activités sociales et
culturelles.
· Renforcer les liens et la communication avec les membres
de sa famille et de son milieu.
· Se faire plaisir plus souvent
· Pratiquer le positivisme et mise sur ses bons coups
· Trouver un support efficace dans son entourage.
· Apprendre à accepter l'aide des autres.
|
Source : DAILLARD, P (2002 :93)
Pour conclure cette partie, il y a lieu de noter qu'il
n'existe pas une dose idéale du stress. Chaque organisation, pour
fonctionner harmonieusement dans des conditions optimales a besoin d'une dose
nécessaire de stress .Ce niveau, variable d'un individu à un
autre, est lié à son mode de vie, son environnement, son
éducation, etc.
|