CHAPITRE II : LES CAUSES DU STRESS EN MILIEU DU
TRAVAIL A L'H.R.F
Le stress en milieu de travail consiste en des réponses
physiques et émotionnelles néfastes, qui peuvent se produire
lorsqu'il y a conflit entre les demandes liées au travail de
l'employé, et le degré de maîtrise dont dispose cet
employé pour répondre à ses demandes élevées
dans un emploi et du faible degré de maîtrise sur la situation qui
peut entraîner le plus grand volume du stress. Le stress en milieu de
travail peut provenir des biens des sources ou d'un seul
événement.
Néanmoins, il ne nous sera pas aisé de faire
une étude profonde des causes du stress au sein de l'HRF sans toutes
fois présenter cette institution.
2.1 PRESENTATION DE L'HRF
2.1.1. Présentation
2.1.1.1 Localisation
L'hôpital Roi Faysal est situé dans la cellule
KACYIRU secteur KACYIRU, district GASABO dans la ville de KIGALI. Il est
situé à peu près à 7km du centre ville et à
quelques 300 mètres de l'Hôtel LAICO (EX. Hôtel Novotel
UMUBANO).
2.1.1.2 Historique.
C'est en 1974 que le gouvernement Rwandais a
décidé la construction à Kigali, d'un hôpital
spécialisé d'une capacité de 350 lits. Ce nouvel
hôpital devrait être spécialisé afin de pouvoir
pallier aux insuffisances techniques des trois hôpitaux nationaux
existants : Butare, Ruhengeri et Centre Hospitalier de Kigali (CHK). Un
des objectifs du projet était en particulier de réduire le nombre
et le coût de transferts de malades à l'étranger.
En 1978, le Roi d'Arabie Saoudite donne son accord de principe
pour le renforcement à condition que l'hôpital porte son nom
(Faycal). L'Arabie Saoudite contribua par son fonds de développement, de
13,7 $ US à l'investissement avec les conditions financières
suivantes :
- taux d'intérêt de 2% par an
- durée de 20 ans dont 5 ans de délai de
grâce
Compte tenu des difficultés rencontrées par le
gouvernement rwandais pour compléter l'investissement, le projet fut
ramené en 1983 à une capacité de 200 lits. La compagnie
chinoise CWE est sélectionnée pour réaliser les travaux,
d'un immeuble à quatre niveaux. Suite à l'absence du budget de
fonctionnement, un manque du personnel qualifié, et l'absence d'une
planification, l'hôpital est resté fermé depuis 1991 en
attente d'une solution adéquate. Les avis des spécialistes
multidisciplinaires tels que les banquiers, les hommes d'affaires, les
professeurs et les médecins qui se sont penchés sur le dossier,
confirmaient que l'hôpital est très sophistiqué et trop
coûteux. Certaines propositions envisageaient la transformation de
l'hôpital en immeuble de bureaux ou en hôtel.
Vers la fin de 1993, l'hôpital fonctionnait comme un
hôpital public, et d'avril 1994 à juillet 1994, il a abrité
des réfugies. De 1994 à 1997, l'hôpital a continué
à fonctionner comme l'hôpital public sans budget, sans personnel
qualifié, avec une assistance des ONGs. Les infrastructures et les
équipements s'étaient détériorés, les
intérêts sur les dettes s'accumulaient. L'hôpital
survécut tant bien que mal grâce à la
générosité de MSF Hollandais ; à des maigres
recettes de l'hôpital et à quelques subventions de l'Etat.
En 1995, le gouvernement rwandais, représenté
par le Ministre de la Santé entre en contact avec des groupes
d'investisseurs privés d'Afrique du Sud dont deux groupes importants le
« Clinic Holding Limited » et « Africa Help
Group ». ce dernier semble engagé et commence les
négociations. Les propositions et les souhaits du gouvernement rwandais
étaient :
- Faire fonctionner l'hôpital pour donner des soins
médicaux de bonne qualité et des soins spécialisés
qui ne sont pas disponibles dans le pays.
- L'ouverture de tous les services généraux.
En date du 16 février 1996, le conseil des ministres a
examiné le dossier sur la privatisation de l'HRF. Cette opération
s'inscrit dans le cadre de la politique du désengagement de l'Etat
rwandais de la gestion des entreprises du secteur concurrentiel. La
concrétisation de cette opération passa par la création
d'une société anonyme ayant un capital de 6 milliards de francs
rwandais subdivisé en 200 000 actions reparties comme suit :
- Etat rwandais : 35% soit 70 000 actions
- Netcare International : 35% soit 70 000 actions
- Les privés rwandais : 30% soit 60 000 actions
Parmi les actionnaires privés rwandais, nous pouvons
citer la BCR, la BK, la BRD, l'ECOBANK (ex- BCDI), la SONARWA, COGEAR, CS,
BRALIRWA, MAGERWA et les personnes physiques.
Cette association n'a pas réussi sa mission et vers la
fin de 1999, les Sud- Africains se sont retirés. L'échec est
dû à la mauvaise étude du marché qu'à la
mauvaise gestion.
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