D. Absentéisme
Selon nos répondants (35.5% des enquêtés),
le stress se manifeste par l'absentéisme. Paradoxalement,
l'absentéisme, c'est-à-dire la période précise
durant laquelle le salarié ne se présente pas physiquement
à son lieu prévu de travail alors qu'il devrait y être,
peut créer des problèmes pour l'institution comme pour l'agent.
On considère que plus la proportion d'absents est élevée,
plus le climat de l'institution est mauvais.
Ce problème peut être envisagé sous deux
formes :
- le point de vue individuel : la décision du
travailleur d'aller à son travail ou de s'absenter est la
conséquence d'un conflit de motivation.
- le point de vue collectif : cette analyse est
abstraite du comportement du travailleur ne rend pas compte des
phénomènes d'ensemble et notamment du fait qu'il y a toujours un
certains nombre d'absents.
Toutefois, compte tenu d'intérêt du personnel et
de toutes les autres causes, on peut avancer que plus l'emploi est
intéressant, comporte des responsabilités, offre une
rémunération et des avantages sociaux adéquats, plus le
salaire est satisfait et ceci n'incite pas le salarié à
s'absenter.
E. Réduction de la motivation
Plusieurs raisons justifient que le stress peut réduire
la motivation au travail.
En effet, selon les employés enquêtés
(48.6% des répondants) les agents stressants comme l'inexistence de
motivation financière, l'insatisfaction des besoins sociaux et
épanouissement, incompréhension, le cadre de travail, le manque
de concentration, de compétences et de dévouement dans
l'accomplissement des tâches de conception, le sous estimation de la
qualification, l'insuffisance du personnel et les moyens de travail,
l'indifférence des supérieurs hiérarchiques, le manque
d'initiative et des collaborateurs, créent chez les agents la
démotivation.
Cette dernière en s'accumulant engendre des
répercussions sur le rendement du travail.
L'amélioration de la productivité est une
préoccupation organisationnelle constante. Pour y parvenir, les
organisations doivent se préoccuper de la satisfaction des ressources
humaines, en leur offrant les ressources technologiques et financières.
Le rendement et divers attributs reliés au travail (coopération,
l'esprit d'équipe, la loyauté)
Enfin un agent motivé, travaille en harmonie avec lui-
même, il porte un jugement fiable, une perception claire des choses. Il
fait preuve, d'une plus grande flexibilité, par rapport à des
modifications éventuelles au niveau du travail.
3.1.2.2. Conséquences psychologiques et
physiologiques
Tableau 20 : Conséquences psychologiques
et physiologiques
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Nervosité des agents
|
49
|
64.4
|
Anxiété des agents
|
44
|
57.7
|
Etat dépressif
|
53
|
69.7
|
Mauvais humeur
|
43
|
56.5
|
Affaiblissement physique et mental
|
65
|
85.5
|
Source : Notre enquête de Août 2009
Figure 17 : Conséquences
psychologiques et physiologiques
Source: Notre enquête de Août 2009
A. Nervosité des agents
La nervosité est un état permanent ou
momentané d'irritabilité ou d'inquiétude. C'est aussi un
état d'excitation nerveuse passagère.
A la lecture du tableau ci- haut, nous constatons qu' un grand
nombre des enquêtés (64.4%) affirment que le stress chez les
agents se manifestent par une nervosité des agents.
Un agent nerveux manifeste une attitude d'irritabilité
momentanée ou d'inquiétude. Cette attitude n'est pas convenable
surtout pour le personnel du service médical qui se présente
chaque fois devant les malades. Ces derniers peuvent ne pas avoir confiance aux
soins offerts par cet infirmier.
B. l'Anxiété des agents
Dans le tableau et la figure ci- haut, nous constatons un
nombre non négligeable (57.8%) qui ont constaté que le stress au
sein de l'HRF se manifeste par l'anxiété des agents.
Il est fréquent que la personne stressée
présente des symptômes d'anxiété tels que
l'appréhension, l'inquiétude, la nervosité et la crainte
du futur.
Une anxiété est une vive inquiétude
née de l'incertitude d'une situation, de l'appréhension, de
l'événement. C'est un état émotionnel de tension
nerveuse, de peur et souvent chronique. C'est aussi un état psychique
caractérisé par l'attente de malaise, de peur et de sentiment
d'impuissance.
L'anxiété survient lorsque le sujet analyse ce
qui arriverait s'il succombait dans l'escalade, surtout si les
conséquences de l'échec sont douloureuses.
Un agent du service médical qui est confronté
à ce genre d'attitude aura du mal à se fier aux malades. C'est
pourquoi ce comportement est dangereux pour l'institution
« HRF ».
C. Etat dépressif des agents.
Dans le tableau et la figure ci- dessus, nous remarquons un
grand nombre des enquêtés (69.7%) qui affirment que le stress au
sein des agents de l'HRF se manifeste par la dépression des agents.
La dépression est en définitive un des risques
du stress, lorsque le stress continue au- delà de la phase d'alarme et
subsiste longtemps dans la phase de résistance pour atteindre celle de
l'épuisement, le gouffre le plus proche est la dépression ,le
fait de tomber dans un état dépressif.
Cet état est caractérisé par :
· Instabilité émotive
· Tristesse, mélancolie
· Insomnie : difficulté à concilier
sommeil et réveil matinal
· Fatigue : absence de force physique pour les
tâches les plus minimes,
muscles affaiblis, aspect extérieur abattu.
· Sentiment d'infériorité, reproches envers
soi- même.
· Sentiment de culpabilité
· Perte d'appétit
· Dégoût général, même
pour ce qui serait agréable. Manque de plaisir
en tout
· Pensées obsédantes de mort ou de suicide.
Désir de ne pas vivre.
Vu tous ces caractéristiques, nous constatons qu'un
agent médical déprimé ne sera pas à mesure
d'honorer les prestations qu'il est appelé à donner.
D. Mauvaise humeur
Selon nos répondants (56.5%), un agent qui est dans cet
état commence à s'isoler, il s'enfermer dans le mutisme. On
assiste à une rétention de l'information, les messages
n'étant pas transmis dans un sens comme dans l'autre. L'agent
s'écarte du groupe et se coupe progressivement de l'extérieur. Ce
type de réaction va entretenir les conflits latents, tout est
prétexte à témoigner de sa mauvaise humeur et de son
énervement, mais on remarque que les problèmes de fond ne sont
jamais abordés et que la colère se polarise toujours sur les
éléments secondaires. Là, l'agent a besoin d'un travail
bien organisé ; sous stress l'agent critique et n'arrête pas
à refaire et parfaire son travail. Il n'est jamais satisfait de son
emploi et de plus en plus pessimiste.
E. Affaiblissement physique et mental
Finalement la conséquence la plus remarquable du stress
au milieu de travail c'est l'affaiblissement physique et mental. Selon nos
répondants, (85.5%), le stress le plus visible se manifeste par la
fatigue musculaire et mentale.
Selon nos répondants, certains ont parlé de
l'épuisement professionnel ou burn out au sein de l'HRF. Ceci est une
perte d'énergie pour son travail. C'est aussi un état
d'épuisement physique, émotif et mental au travail,
caractérisé par des sentiments d'impuissance, de vide, de concept
négatif, de soi et des autres qui engendre une impression d'échec
et d'insatisfaction dans la poursuite d'un idéal.
L'épuisement professionnel est un état de stress
de grande envergure où l'agent est surstressé,
épuisé à haut niveau. L'agent connaît une
affaiblissement mental lorsqu'il commence à avoir quelques troubles de
mémoire comme l'oubli des adresses, des numéraux de
téléphone, des noms des confrères ou autres ; le
cerveau est encomblé par des embouteillages.
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