4.2- Avantages économiques
4.2.1- Le revenu du paysan
Les paysans planteurs sont unanimes que la culture de la
canne a sucre rapporte des gains substantiels, car malgré une certaine
baisse du prix a la vente, ils ont continue a lui consacrer d'importantes
superficies.
Pour un champ de canne a sucre d'un hectare, les dépenses
engagées, selon les producteurs se décomposent de la
manière suivante (tableau XII) :
Tableau XII : Presentation du coüt moyen d'un
hectare de canne a sucre
Opérations
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Quantité
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Prix unitaire
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Montant (FCFA)
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Défrichement1
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-
|
-
|
60.000
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Confection des planches2
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96
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4.000
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384.000
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Fumure (sac de 50 kg)
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8 4 6
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23.000 22.000 2.000
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184.000 88.000 12.000
|
NPK
Urée
Fientes
|
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96
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750
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72.000
|
Total
|
-
|
-
|
800.000
|
|
Source : Résultats d'enquêtes -
Février 2008.
1 : Dans ce cadre, l'exploitation est peu couverte par les
hautes herbes.
2 : Il est dénombré environ 96 planches de 30 m
sur 2m sur un hectare.
Ainsi une superficie d'un hectare de canne a sucre revient en
moyenne a :
60.000 + 384.000 + 184.000 + 88.000 + 12.000 + 72.000 =
800.000FCFA.
Sur un tel champ, par billon, environ 12 fagots sont
récoltés. De fait, le
revenu du paysan se présente comme suit (tableau XIII et
XIV) : Tableau XIII : Rentabilité de l'exploitation
Nombre de Fagots/Ha
|
Prix de vente du fagot
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Recette annuelle
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12 * 96 =1152
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Entre 800F et 2.000F
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Entre 921.600F et 2.304.000FCFA
|
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Source : Enquêtes + estimations - Février
2008.
Tableau XIV : Evaluation du revenu annuel du paysan
Revenus moyens annuels
Moyens Investis
800.000 F
Entre 921.000F et
2.304.000FCFA
Recette annuelle
Varie de 121.000F a 1.504.000FCFGA
Source : Estimations - Février 2008.
La rémunération annuelle,
générée par le travail de production varie de 121.600F a
1.504.000FCFA par hectare. La canne a sucre est donc une culture rentable pour
le paysan de Sèmè-Podji. Ces revenus dénotent de
l'importance de l'activité dans le quotidien de ces
sociétés rurales. Celles-ci s'impliquent également dans
les productions maraIchères par souci d'un gain financier
complémentaire. Elles cultivent abondamment les produits maraIchers
sollicités dans les marches locaux et urbains environnants, notamment
ceux de Cotonou et de Porto-Novo.
4.2.2- Les destinations des revenus
La production de la canne a sucre est une importante source de
revenus pour une grande partie de la population de Sèmè-Podji.
Les sources de revenus étant diversifiées et
variées, les paysans arrivent a faire de grandes réalisations
(figure 3).
Figure 3: Importance des
réalisations effectuées par les paysans.
L'analyse de cette figure permet de se rendre compte de la
part importante de l'entretien de la famille, environ la moitié (50,31
%) du revenu. Dans ces dépenses, l'alimentation et la scolarité
des enfants occupent une part non négligeable d'autant plus que la
commune de Sèmè-Podji fait partie intégrante des
localités a risque d'insécurité alimentaire
identifiées par le MAEP et 72 % des enquêtés ont en moyenne
six (6) enfants.
Les 49,69 % des dépenses qui restent se
répartissent d'une façon inégale.
La construction ou la rehabilitation des habitations (le
villageois nanti de ses revenus agricoles, investit dans la tôle
ondulée pour couvrir ou remplacer une toiture végétale
défectueuse) et l'achat des moyens de déplacement (les motos
YAMAHA, SUZUKI, JINCHENG et
JIANSHE) constituent la part la plus importante, soit
22,39 % de l'ensemble.
En dehors de ces categories de réalisations qui se
dégagent nettement, les cérémonies (religieuses et
funéraires) et obligations sociales (epargne dans les groupes de
tontine, remboursement de prêt...) touchent 13,42 % du total. L'achat des
moyens de productions (houe, engrais, daba, nouvelles terres) représente
environ 8,71 % des dépenses et enfin les soins de sante (surtout pour
les maladies qui les conduisent dans les hôpitaux) occupent 5,71 % du
revenu.
Quant aux vendeuses, elles préfèrent investir
dans les activités de tontines (29 %), l'entretien de la famille (47 %),
les cérémonies diverses (15 %) et enfin les activités
secondaires comme l'élevage des porcins et caprins (9 %).
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