3.2- Commercialisation de la canne
3.2.1- Les lieux d'approvisionnement
Presque tous les arrondissements de la commune sont
concernés par la culture de la canne a sucre. Si le village de Djeffa
reste le principal pourvoyeur du saccharum dans la localité, la
commercialisation reste permanente a Podji. Les paysans récoltant a des
dates différentes, l'approvisionnement et la disponibilité du
produit sont garantis toute l'année. La canne est aussi acheminée
par voie lagunaire ou par la route vers les centres urbains de Cotonou
(marché de Dantokpa) et Porto-Novo (Djassin-tokpa).
3.2.2- La vente aux abords des routes
Parmi les activités génératrices de
revenus, la vente de la canne a sucre aux abords des routes est la forme la
plus courante. Elle se fait en plusieurs carrefours de la route nationale
Cotonou - Porto-Novo.
Les vendeuses sont présentes a proximité des
voies et accourent vers les véhicules oü elles ventent a
tue-tête le produit (photo 4). Ce sont généralement des
détaillantes qui expliquent leur emplacement par le souci de vite
satisfaire la clientele et de bien vendre.
Prés de 90 %, environ 15 vendeuses déclarent
écouler au moins un fagot de 15 tiges de canne par jour. Le commerce de
la canne est une activité populaire, car sa consommation touche un grand
nombre de personnes. Sur un échantillon de 200 voitures assurant le
trafic entre Cotonou et Porto-Novo, en
moyenne 94, soit 47 % s'arrêtent au carrefour
Sèmè pour acheter la canne a sucre.
Photo 4: Les vendeuses accourent vers un
véhicule au carrefour Djèrègbá
Le constat est le même aux points de vente
oil les bonnes dames courent vers les véhicules en stationnement pour
écouler les bottes de canne à sucre.
CLICHE : AHOHOUNDO, Janvier 2007, Carrefour
Djèrègbé.
3.2.3- Le transport et la distribution du produit
Il est difficile de dissocier les activités de
transport et de distribution dans le secteur de la canne a sucre. La plupart
des acteurs du domaine combinent ces activités en même temps. La
distribution est assurée par des grossistes et de multiples
détaillantes.
3.2.3.1- Les grossistes
Clientes fidèles, commerçantes grossistes, elles
assurent la collecte des
cannes auprès des paysans, sur les lieux de production,
les acheminent vers les marches urbains environnants (Cotonou et Porto-Novo)
par le service des
camionnettes bâchées. En général,
les producteurs ne vendent leurs productions qu'aux commerçantes
fidèles qui viennent jusque dans les champs. Cette modalité est
suivie par la grande majorité des paysans. Le prix de cession du fagot
de canne est fixé d'un commun accord avec les producteurs et est
fonction du nombre et de la grosseur des cannes. Les planteurs cèdent le
fagot de 10 a 15 cannes a un prix oscillant entre 800F et 2.000FCFA ; mais
depuis 2006, l'UCP en collaboration avec l'UGPCS a fixé un tarif minimum
de vente qui est de 1.000Fcfa.
Il importe de signaler que toute détaillante peut
devenir grossiste a condition de disposer des moyens financiers
nécessaires variant de 20.000F a 30.000Fcfa et d'être capable de
réunir 25 a 30 fagots de canne, soit l'équivalent de la charge
d'une voiture bâchée. Le service de transport est de 200F/fagot.
Les données du tableau VIII permettent d'estimer le revenu moyen
journalier d'une vendeuse grossiste a 8.400 Fcfa.
Tableau VIII : Estimation du revenu moyen d'une
grossiste
Operations
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Coût (FCFA)
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Prix d'achat
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1000 * 28 = 28.000
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-28 fagots .
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200 * 28 = 5.600
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1500 * 28 = 42.000
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Revenu net
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42.000 - (28.000 + 5.600)
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= 8.400
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Source : Enquête auprès des vendeuses -
Décembre 2007.
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