I 2 - la contribution des charges d'exploitation
bancaire
Les résultats obtenus révèlent que les
frais d'exploitation bancaire (FGACTF) affectent positivement les
marges d'intérêt. Nos estimations indiquent qu'une augmentation
des frais généraux d'un point de pourcentage des actifs induirait
une amélioration de la rentabilité d'environ 0,198 point de
pourcentage des actifs, soit 1,026 point de pourcentage des actifs si on ne
tient pas compte de la taille des banques et du risque (estimation 5). Une
politique de dépenses situées au voisinage de 60% du produit net
bancaire entraîne pour les banques des bénéfices plus
avantageux, reflétant ainsi une maîtrise des frais de
fonctionnement. Ces résultats indiquent que les banques camerounaises
transfèrent une part de leurs dépenses à la charge de
leurs emprunteurs et déposants. Les différences dans les charges
d'exploitation peuvent entraîner, de ce fait, des différences
dans le volume des affaires ou dans la gamme et la qualité des services
offerts. La réalisation de marges bancaires excédentaires au
Cameroun devrait être, suivant nos résultats, stimulée par
une augmentation du niveau des frais généraux.
En effet, la maîtrise des charges d'exploitation suppose
des actions maîtrisés. Ainsi, le manager en cherchant une
espérance de rentabilité maximale doit savoir dans quel contexte
diversifier son portefeuille de peur que cette diversification soit sans
effet.
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