2.1.2 Théorème de point fixe de Brinciari
Dans cette soue section on va présenter, avec plus de
détails, le théorème de point fixe de Brinciari qui est
une généralisation du théorème de contraction de
Banach. Celle ci se fait via l'introduction d'une contraction de type
intégral.
En 2002 Branciari a démontre le théorème
suivant :
Théorème 2.1.2 Soient (X, d) un espace
métrique complet et
T : X -- X
une application satisfaisant
|
d(Tx,Ty)
|
d(x,y)
|
Z çü (t) dt c Z ço(t)dt,
(2.4)
0 0
pour tout x, y 2 X , ot 0 c < 1 et
' : R+ ! R+
une fonction intégrable au sens de Lebesgue
vérifiant
Zc çü (t) dt > 0 pour tout c > 0.
(2.5)
0
Alors T admet un point fixe unique u dans X. D'autre part, pour
tout x0 2 X, on a
lim
Th-400
|
T nx0 = u.
|
Preuve Etape 01 : On va démontrer que
|
d(Tnx,Tn+1 )
|
d(x,T(x))
|
Z
0
|
çü (t) dt cTh
|
Z
0
|
çü (t) dt,
|
on ii désigne la puissence de l'application.
Par récurrence et en utilisant 2.4 on aboutit a
d(Tnx,Tn+1x)
|
d(Tn_1x,Tnx)
|
d(x,T(x))
|
Z çü (t) dt c Z ço(t)dt
< ... < cTh Z ço(t)dt.
0 0 0
Donc
d(Tnx,Tn+1x)
Z
0
lim
fl-400
ço(t)dt = 0+. (2.6)
Par conséquent
d (Tax, T a+4x)
tend vers zéro quand n tend vers l'infini. Etape 02 :
Supposons que
lim
a-400
supd(T ax,T a+4x) = > 0,
i.e.pour tout € > 0, il existe KE 2 N et une
sous suite (T a"x)K ~K tel que pour tout K ~ KE et x 2 X,
on a
~~d (TaKx, T a"+4x) - " ~~ ~
~".
D'autre part
d(T a"x,T a"+4x) > "
2
pour tout K ~ KE. Comme çü est positive on
a d'aprés 2.5 et 2.6 la contraction suivante
d(Tn(K)x,Tn(K)+1x)
0 = lim
a-400
|
Z
0
|
çü (t) dt
|
E 2
> Z ço(t)dt > 0.
0
Par conséquent,
lim
a-400
d (Tax, T a+4x) = 0.
Etape 03 :
Montrons maintenant que (T ax)aENest une suite de
Cauchy, cela est
V > 0, 9KE/m > n > KE :
d(Tmx,Tax) < ".
Supposons le contraire. Alors, il existe € > 0 et deux
sous-suites {mK}KEN et {nK}KEN avec mK > nK >
KEtelles que
d(Tm"x,Ta"x) ~ €. (2.7)
Pour tout, soit le plus petit entier suivant et vérifiant
2.7, i.e.
d(TmKx, T a"x) ~ €etd (T'x, T
a"x) < ",pour tout h 2 {nK + 1,...,mk_1}
Maintenant on analyse les proprietees de
d (TmKx,TnKx) et
d (TmK+1x, TnK+1x) .
Tout d'abort, nous avons par l'inegalitee triangulaire et l'etape
2 E < d (Tmlx, TnKx)
< d (TmKx,TmK-lx) + d (TmK-ix,TnKx)
< d (TmKx, TmK-1x) + E.
Cela nous donne
d (TmKx,TnKx) --> E lorsque K --> oo.
(2.8)
En outre , il existe u 2 N ,tel que pour tout entier positif K
> u, on a
ix,TnK+ix) < E.
d (TmK#177;
En effet, s'il existe une sous-suite (ml)l EN tel
que
d (TmKi-ix,TnKrEix) > E,
alors on a
< d (TmKi+1 x,Tnici+lx)
E
< d (TmKi+1x,TnKix) + d (TmKix,TnKix) + d
(TmKix, TnKi+1x) ,
en utilisant 2.6 et 2.8, on trouve lorsque l --p 1
d (TmKi+ix,TnKi+lx) _>. E. (2.9)
En appliquant 2.4 on obtient
d(Tmi +1x2Tni
+1x)
|
d(Tmic x,Tnic x)
|
I
0
|
cp (t) dt < c
|
I
0
|
cp (t) dt (2.10)
|
K --> oo,
|
E
I
0
|
E
cp (t) dt < c I
0
|
cp (t) dt (2.11)
|
En utilisant 2.8, 2.9 et 2.10, on trouve lorsque
qui est une contradiction. Donc, pour un certain u 2 N, on a
d (TmK+1x,TnK+1x)) < E
pour tout K > u.
Finalement, on démontre la propriété forte
i.e., qu'il existe un nombre positif 8E 2 10, E[ et KE 2
N,tel que pour tout K > KE,on a
lx, Tnx-Flx) < E -- 8E.
d (TmK#177;
Supposons l'existence d'une sous suite (Kl)l 2N ~ N tel que
#177;x,, rix-Fx) ) _>dd(TmKK "~
quand l1 --p oo, puis a partir de 2.4
+11xxnKKix))d( TmKKi
|
d(TmK1 x,TnK1 x)
|
I0
|
cp (t) dt < c
|
I0
|
cp (t) dt ,
|
laissant l1 tend vers l'infini, on obtient de nouveau la
contradiction que
EEII0
|
Ee
cp(t))dt t <ccII0o
|
cp (t) dt.
|
En conclusion de cette étape,, nous pouvons prouver le
critere de Cauchy de la suite (Tnx)nn EN . · En
effet pour tout entier positif K > KE on a:
€ < d (TmKx,TnKx))
< d (TmKx,TmK+1x)) + d
(TmKid-ix,TnK-Fix) + d
(TnK+ix,TnKx)) < d
(TmKid-ix,TnK-Fix) + (E
-- 8E)) + d (TnK+ix,TnKx) .
)
Passant a la limite quand K tend vers l'infini on trouve le
suivant
E < lim
n-->o
|
d (TmK+ix,TnK+ix)
< E ~8E..
|
Donc, E <G E -- 8E, qui est une contradiction. D'ou
la suite (Tnx)) est une de Cauchy dans X. Etape 04 :
Dans cette étapee on va démontrerr l'existence du
point fixe. Puisque (X, d) est un espace métriquee complet, alors ilt
existe un point z 2E X tel que
de plus z est un point ffxe. En effet,supposons que
d(z,Tz) > 0,
donc
0 < d(z,Tz) d(z,T n+1z) + d(T
n+1z,Tz),
notons que
lim
fl-400
|
d(z,TTh+l,z) = 0
et
|
lim
fl-400
d(T n+1z,Tz) = 0
car la suite (T nx)n EN est de Cauchy, et
d(Tn+1z,Tz)
|
d(T nx,z)
|
Z çü (t) dt c Z çü
(t) dt --p 0quaiidii --p oc.
0 0
Maintenant si
d (T n+1x, Tz)
ne converge pas vers zéro quand ii tend vers l'infini,
alors, il existe une sous suite
(TmK+l)
|
K EN ~ ~T n+1I
K EN
|
tel que
d (TThK+4x, Tz) ~ €
pour certain € > 0, donc on a
d(TThK x,Tz)
0 <
d(TnK+1x,Tz)
çü (t) dt ~
Z
0
Z
0
Z"
0
çü (t) dt c
çü (t) dt --p 0 quaiidK --p 1,
ce qui contre dit
Z" ço(t)dt > 0.
0
Donc z = T z . L'unicité de z s'obtient aisément de
la condition 2.4.
Remarque 2.1.1 Si on pose q (t) = 1 dans le théorême
de Brinciari, on trouve le théorême de Banach.
L'exemple suivant montre que le théorème de
Brinciari est plus général que théorème de
Banach.
Exemple 2.1.1 Soit
{ 1 }
X = n, Th 2 N* U {0}
muni de la distance usuelle
d(x,y) = jx -- yj .
Puisque X est un sous-ensemble fermé de ; alors (X, d) est
un espace métrique complet. Considérons l'application
T : X -- X
définie par
8
<
:
Tx =
1 71
Si X =
,Th 2 N*,
;
9
=
;
1 71 + 1
0 Si X = 0
et définissons la fonction
' : R+ ! R+
par
( }
1
t t _2 (1 ~ ln t) si t 2 ]0; e[ ;
' (t) =
0 Si t 2 {0} U [e, oc[
|
:
|
On peut vérifier facilement que
Ze çü (t) dt = ee pour toute t
> 0.
1
0
(a) Si x = y,on a
d(x,y) = 0
d(Tx,Ty) = 0
et
|
d(Tx,Ty)
|
d(x,y)
|
Z
0
|
çü (t) dt c
|
Z
0
|
çü (t) dt
|
pour tout c 2 ]0,1[.
(b) Si x = 0,y = 1 n
|
,n E N* ou x = 1
n
|
,n E N*, on obtient
|
d(Tx,Ty)
I (, (t) dt = ( 1 )n+1
n+ 1)
0
=
<
~ 1 n
1
n + 1 n + 1
~ 1 n
1
2 n
d(x,y)
=
|
1
2
|
I
0
|
cp (t) dt.
|
(c) Si x = 1
n
|
, y =
|
1 m
|
, n,m E N*, on trouve
|
1 1
d(Tx,Ty)
I
0 cp (t) dt =
~~~~
n + 1
|
|
1
|
|
|
~~~~
|
~~~
|
1
|
1
|
~~~
|
n+1--
|
m+1
|
m + 1
( ln -- ml
(n + 1)(m + 1))
|
(n+1)(m+1) ln--ml
|
( ln -- ml
(n + 1)(m + 1))
(n+m+1)
ln--ml ( nm )
nm
ln--ml (ln -- ml)
nm
(n + 1) (m + 1)
nm
ln--ml
nm
ln--ml
< 1.1. On -- ml))
2 nm
d(x,y)
D'ofi, toutes les hypotheses du theoreme Brinciari sont verifiees
et 0 est le point fixe unique de T. D'autre part,on ne peut pas avoir
d(Tx,Ty) < cd (x, y) pourc E 10, 1[ .
En effet, si x = 1
n
et y =
1
alors
n + 1,
d(Tx,Ty) =
(n + 1)1 (n + 2),d (x , y) = n (n 1+
1)et
sup
x,yEX,xy
|
d (T x, Ty) d (x, y)
|
= 1.
|
|
|