Chapitre 2
Théorèmes du point fixe
Le but de ce chapitre est l'étude de quelques
théorèmes du point fixe. On commencera par le plus simple et le
plus connu d'entre eux : le théorème du point fixe de Banach pour
les applications contractantes, puis le théorème de point ffxe de
Brinciari qui est une généralisation du ce
théorème. On verra ensuite des théorèmes plus
puissants et un peu plus profonds. On pourra ainsi étudier
successivement le théorème du point fixe de Brouwer (valable en
dimension finie) puis le théorème du point fixe de Schauder (qui
en est la "généralisation"en dimension infinie).
Contrairement au théorème de Banach, les preuves
de ces deux derniers résultats ne sont pas constructives, ce qui
explique qu'elles nécessitent des outils un peu plus
sophistiqués. De nombreuses preuves différentes de ces
résultats existent et on pourra s'intéresser a l'une ou plusieurs
d'entre elles.
2.1 Théorie métrique et point fixe
Dans cette section nous présentons quelques
théorèmes du point fixe dans lesquels les conditions
géométriques sur l'espace et / ou les applications jouent un role
crucial. Ainsi les résultats présentés dans cette section
sont avec dans le cadre au moins d'un espace métrique, habituellement
d'un espace de Banach. Nous commençons par le principe
célébré de contraction de Banach, qui, depuis son aspect
dans la thèse dans 1922 de Banach, a trouvé beaucoup
d'applications dans différentes parties d'analyse
mathématique.
2.1.1 Théorème du point fixe de Banach
Le théorème du point fixe de Banach (connu aussi
sous le nom le théorème de l'application contractante) est un
théorème simple a prouver et qui s'applique aux espaces complets
et possède de nombreuses applications. Ces applications incluent les
théorèmes d'existence de solution pour les équations
différentielles ou les équations intégrales et
l'étude de la convergence de certaines méthodes numériques
comme celle de Newton dans la résolution d'équations non
linéaires.
Théorème 2.1.1 Soit (X, d) un espace
métrique complet (ou bien un espace de Banach, si X posséde une
norme) non vide, toute application contractante :
T : X ~! X
admet un point fixe et un seul, i.e.
9 x 2 X, telle que T (x*) = x.
Ce point peut être obtenue comme limite de toute suite
engendrée par l'itération.
xn+1 = T (xn),
oh x0 est un élément arbitraire de X.
Corollaire 2.1.1 Sous les mêmes hypotheses du
théorême, si x est le point fxe unique de T, alors
on
d (x*,xn) 1 - o d (x0,x1)
Cette inégalité donne la mesure d'approche de x
(estimation de l'erreur) lorsque ii croit (comme fonction de la distance entre
le point de départ et la première itération). Puisque on a
choisi x arbitrairement, alors en remplaçant ii par zéro dans
l'inégalité de dessus on peut obtenir une autre estimation de
l'erreur.
Preuve (Theoreme 2.1.1)
Unicite
Soient xi, x2 deux points fixes de f , alors f (xi) = xl et f
(x2) = x2 et
d (f (xi) , f (x2)) < K d (xi, x2) ,
d'ou
d (xi, x2) < K d (xi, x2) (2.1)
avec 0 < K < 1, ce qui donne d (xi, x2) = 0 , i.e. xl = x2
.
Existence
Soit xo 2 X , definissons par recurrence la suite
(xn)n par xn#177;i = f (xn) et
montrons que la suite (x7,)n est d Cauchy dans X complet,
pour avoir que
et comme f est continue alors :
11111
n-->
xn = f ( lim xn) i.e.x = f (x) = x .
(2.2)
--K>o
n
demontrons que la suite (xn)n et de Cauchy
. Soit p, q deux entiers tels que q > p, alors
d (xv, xq) < d (xv, xp+i) +
#177; d (xq_i, xq)
Evaluons
d (xp, xp+i) = d (f (xp_i) , f (xv)) < Kd (xp-1, xp) c
K2d (xp_2, xp-1)
< < KPd (xo, xi) , (2.3)
d'ou
d (xp, xq) < (KP +
KP+1 + Kg-1) d (xo, xi) -- KPd (xo, xi)
|
q_i
E
K=0
|
KP
KP -- 1 -- K d (xo, xi)
|
Si d (xo, xi) = 0 alors xo = xi = f (xo) et xo est un point fixe
de f.
KP
Si d (xo, xi) 0, alors pour tout E > 0, il existe no > 0
tel que Vp > no, 1 -- K d (xo, xi) < €, ceci
montre que (xn)n est une suite de
Cauchy.
|