La révision constitutionnelle en science du droit( Télécharger le fichier original )par Jean Paul MUYA MPASU Université de Kinshasa - Licence 2011 |
c. Le droit de révision constitutionnelle sous la constitution du 24 juin 1967La présente constitution a été révisée 17 fois, constate Ambroise Kamukuny376(*). De ces dix sept révisions constitutionnelles, d'autres n'ont pas modifié le droit de révision constitutionnelle. Et parmi celles qui en ont modifié, la dernière est celle du 5 juillet 1990 qui préoccupe notre attention en raison de sa position, c'est-à-dire finale. Sous la loi n°90-002 du 5 juillet 1990 portant révision de certaines dispositions de la constitution, la base juridique du droit de révision constitutionnelle est l'article III377(*). Nous étudions l'une après l'autre, les questions d'initiative (c.1), d'adoption (c.2) et de promulgation (c.3) de la révision constitutionnelle. c.1. De l'initiative de la révision de la constitutionL'initiative de la révision de la constitution appartenait concurremment au Président de la République et à la moitié des membres de l'Assemblée Nationale378(*). Deux constats sont remarquables : les institutions provinciales sont exclues de l'initiative et seule la moitié des membres de l'Assemblée Nationale sont habilitées à l'initiative parlementaire de révision constitutionnelle. Il y a mutation des règles. Elles ne sont plus les mêmes comme sous la constitution du 1er août379(*). Qu'en est-il alors de l'adoption ? c.2. De l'adoption du projet ou de la proposition de révisionL'analyse de cette constitution révèle en premier lieu que la révision constitutionnelle peut aussi être initiée sous forme de proposition sans déterminer l'autorité à qui cette forme est reconnue380(*). Ainsi, ce projet ou la proposition de révision est adoptée par l'Assemblée Nationale à la majorité des deux tiers de ses membres381(*). Après cette formalité, vient le tour de la promulgation. c.3. De la promulgation du texte adoptéSoulignons de même que pour cette constitution, la nature juridique de l'acte de révision n'est pas clairement définie. Fort heureusement, la pratique du droit de révision, sous cette époque révèle que diverses formes ont été empruntées382(*). Il s'agissait tantôt d'une Ordonnance-loi, tantôt d'une loi383(*). Au demeurant, c'est le Président de la République qui fut habilité à promulguer ce texte conformément par l'article 89 de la même constitution384(*). Dès lors nous pouvons étudier le droit de révision constitutionnelle sous le Loi n°93-001 du 2 avril 1993 portant Acte constitutionnel harmonisé relatif à la période de transition. * 376 Lire Kamukuny, A., « La constitution... », op.cit, p.154. * 377 Yyeleza Moju-Mbey et al, op.cit., p.139. * 378 Voir l'article 111, alinéa 1er de la Constitution du 24 juin 1967 telle que révisée le 5 juillet 1990 in Iyeleza Moju-Mbey et al, op.cit., p.139. * 379 Voir supra * 380 Voir l'article 111, op.cit. * 381 Idem, al.2. * 382 Retenons que l'Ordonnance-loi, qui fut la première nature utilisée, était prescrite par les dispositions transitoires de la même constitution. * 383 Voir Kamukuny, A., « La Constitution... », Op.cit., p.154. * 384 Voir l'alinéa 3 de l'article 111 dudit texte. |
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