B. Au niveau de la Société civile
La Société civile dans chaque Etat joue un
rôle d'encadrement, de régulation et de suivi-évaluation
des politiques gouvernementales. Les déclarations publiques de la
Société civile influent généralement sur les
décisions qui doivent être prises au sommet de l'Etat. La raison
est toute simple, la Société civile est composée de
personnes physiques vivant quotidiennement les réalités et
partant outillés pour faire des propositions dans le sens de
résoudre les difficultés que rencontrent les Etats.
Malheureusement, elle n'est pas toujours écoutée
ce qui souvent conduit à des dommages qu'on aurait pu éviter. Il
existe dans chaque Etat une Société civile agissant dans le
domaine de la protection de l'environnement et de la conservation de la
biodiversité, elle a un rôle considérable à jouer.
La Société civile peut être divisée en deux
entités bien distinctes, d'une part la Société civile
institutionnalisé et d'autre part celle que nous qualifierons de
Société civile informelle. Nous entendons par «
Société civile institutionnalisé », l'ensemble des
ONGs et Associations militant dans le domaine de la protection de
l'environnement et légalement reconnues par leurs Etats. Il serait
judicieux que ces institutions conduisent les Gouvernements à prendre
des mesures pour sauver la biodiversité et protéger
l'environnement, en les assistant et leur faisant un état des lieux de
la dégradation des ressources de la biodiversité. Cependant ces
ONGs locales connaissent des sérieuses difficultés d'organisation
structurelle du fait de l'insuffisance des moyens ce qui limite leur champs et
leur pouvoirs d'action. Mais il faut rappeler que les ONGs doivent agir
conformément aux missions qui leurs sont dévolues et doivent
créer un cadre de partenariat avec d'autres ONGs internationales plus
avancées dans le domaine la protection de l'environnement.
A côté de cette Société civile, se
trouve une autre catégorie, la Société civile informel,
celle qui vit dans les contrées les plus reculées les abus des
firmes industrielles et commerciales exploitant leurs richesses, leurs savoirs
ancestrales pour en faire des brevets ou autres DPI, c'est de cette
Société civile muette dont nous parlons. Les Etats doivent donc
écouter les populations locales en leur donnant l'opportunité de
participer directement et véritablement aux débats nationaux,
voire même internationaux dans le cadre de la prise de décisions
relatives à la conservation de la biodiversité, à
l'accès et au partage des bénéfices tirés des
ressources génétiques qu'ils ont entretenus depuis des
siècles et qu'on vient leur arracher sur la base de Conventions ou
Accords internationaux auxquels ils n'ont pas été conviés.
Cette frange de la Société Civile doit être prise en compte
par les Etats s'ils veulent constituer un cadre institutionnel fort contre les
exigences économiques des firmes et industries des Pays riches en
technologie.
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