B. Le renforcement de l'action des partenaires et ONGs
internationales
Les actions menées par les ONGs internationales de
protection de l'environnement ont toujours eu un impact sur les
décisions susceptibles de toucher l'environnement et ses
différentes composantes. Les ONGs, reconnues mondialement tel le WWF qui
agit dans le domaine de la promotion des normes environnementales. En effet, la
CDB, dispose en son article 13, intitulé Education et
sensibilisation du public que « Les Parties
contractantes : favorisent et encouragent une prise de conscience de
l'importance de la conservation de la diversité biologique et des
mesures nécessaires à cet effet et en assurent la promotion par
les médias, ainsi que la prise en compte de ces questions dans les
programmes d'enseignement; coopèrent, selon qu'il conviendra, avec
d'autres Etats et des Organisations Internationales, pour mettre au point des
programmes d'éducation et de sensibilisation du public concernant la
conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique.
». Le constat est que ce rôle de formation, d'éducation et de
sensibilisation est dévolu de manière traditionnelle aux ONGs,
malheureusement la CDB n'a pas expressément associée les ONGs
à la mise en oeuvre des objectifs de la Convention. Nous estimons que
cette erreur doit être corriger de sorte que les ONGs responsables et
sérieuses disposent de moyens humains, matériels et financiers
pour accomplir leur mission traditionnelle de sauvegarde de l'humanité.
Pour ce faire, elles devront se regrouper et former une coalition pour
défendre leurs idéaux auprès des institutions
concernées.
Paragraphe 2. Le renforcement institutionnel au niveau
national
Ce renforcement concerne d'une par les Administrations publiques
et d'autre part la société civile caractérisée par
les ONGs et Associations locales.
53 Voir le document produit en collaboration entre
BEDE (Bibliothèque d'Echange de Documentation et d'Expériences),
GRAIN (Genetic Ressources Action International) et INADES Formation en Avril
2006 intitulé : Les droits des communautés africaines, face aux
DPI.
58
A. Au niveau des pouvoirs publics
De prime abord, il faut relever que malgré le fait que
de nombreux pays ont adoptés la CDB, les législations nationales
ne se sont pas tous dotés d'un cadre juridique spécifique
à la conservation de la biodiversité, on se contente des
dispositions de la CDB souvent mal adaptées aux réalités
nationales. Il est vrai qu'il existe dans la plupart des Pays en
Développement qui sont en majorité, en marge de cette
réalité. La première difficulté ressort de ce
constat, l'inexistence d'un cadre légal spécifique à la
conservation de la biodiversité. De ce fait, il serait judicieux que les
pouvoirs publics songent à l'adoption de ce cadre
considérablement important pour une gestion durable de la
biodiversité et de ses richesses. En outre, les Etats doivent
créer une synergie au niveau de l'Administration publique chargé
légalement de la mise en oeuvre de la CDB. Il s'agit notamment des
Ministères chargés de l'Environnement, de l'Economie et des
Finances, des Eaux et Forêts. Ces Ministères doivent mettre toute
leur expertise technique, scientifique et financière au service de la
biodiversité dans la mesure des moyens disponibles en raison de leurs
différents Budgets. Ce qui implique de la part de ces institutions, une
coopération permanente avec les acteurs de développement et les
sources de financement. Les Etats pourront ainsi accroître leur marge de
réussite si l'on y ajoute les financements prévus au titre de la
CDB. Ces financements devraient permettre de renforcer les capacités des
Centres de Recherche Scientifique et Technologique présent dans la
plupart des pays ce qui permettrait une relative autonomie des Pays en
Développement vis-à-vis des Pays riche en haute technologie dans
le cadre des activités de bio- prospection qui semblent rapidement se
muer en biopiraterie.
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