SECONDE CHAPITRE : LE RENFORCEMENT DES MOYENS DE MISE
EN OEUVRE
La CDB prévoit des mécanismes institutionnels et
financiers destinés à contribuer efficacement à
l'application de ses objectifs. Ces mécanismes ressortent de la lecture
combinée des articles 20 à 25. Mais le constat qui est fait c'est
que les moyens proposés par la CDB sont soient mal orientés,
soient insuffisants.
Nous proposons donc un renforcement des moyens de mise en oeuvre
de la CDB52, d'une part au niveau institutionnel et d'autre part au
niveau financier.
Section I : Au niveau institutionnel
Nous estimons que le renforcement institutionnel doit se faire
concomitamment au plan international et au plan national.
Paragraphe 1. Le renforcement institutionnel au niveau
international
Pour mieux appréhender cette démarche, nous
allons étudier dans un premier mouvement le cadre institutionnel
proposé par la CDB, puis dans un deuxième mouvement aborder le
cadre institutionnel qui s'est créé en dehors de la CDB.
A. Le renforcement du cadre institutionnel de la
CDB
La CDB prévoit des structures spéciales
chargées de sa mise en oeuvre et de son suivi. Il s'agit notamment de la
Conférence des Parties (COP) qui fait l'objet de l'article 23 de la
Convention, et l'Organe subsidiaire chargé de fournir des Avis
Scientifiques, Techniques et Technologiques en anglais « the
Subsidiary Body for Scientific, Technic and Technological Advise (SBSTTA)
», prévu au titre de l'article 25, ainsi que les Groupes de
Travail. La mise en oeuvre de la CDB est soutenue par
52 Le renforcement des moyens de mise en oeuvre
tant au plan financier qu'au plan institutionnel nécessite la
combinaison de moyens humains, matériels et financiers importants qu'il
faut trouver, la Convention sur la diversité biologique n'est pas
assurément la voie exclusive à suivre pour l'obtention de ces
moyens.
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les programmes de travail sur les domaines thématiques
et les questions intersectorielles. A cet effet, la COP a adopté, depuis
la sixième réunion, des programmes de travail majeurs visant
à renforcer les capacités de gestion de la biodiversité
mondiale et nationale dans le cadre de la mise en oeuvre de la CDB: le
programme de travail sur la diversité biologique des montagnes
(décision VII/27), le programme de travail sur les aires
protégées (décision VII/28), le programme de travail sur
le transfert de technologie et la coopération technique (décision
VII/29), le programme de travail sur la diversité des
écosystèmes des eaux intérieures (décision VII/4),
le programme de travail sur la diversité biologique des zones marine et
côtière (décision VII/5), le groupe de travail
spécial intersessions à composition non limitée sur
l'article 8j, le programme de travail sur la diversité biologique des
forêts, le programme de travail sur la diversité biologique des
terres arides et sub-humides et le programme de travail sur la diversité
biologique insulaire. Chaque programme de travail nécessite des
capacités et des compétences techniques considérables. Il
importe de renforcer les capacités dans de nombreux pays parties pour
l'établissement d'institutions adéquates, la conduite de travaux
d'évaluation, y compris l'estimation des valeurs de la diversité
biologique et des services environnementaux associés,
l'amélioration du contrôle de la qualité et l'utilisation
productive des résultats des estimations dans la prise de
décision gouvernementales en assurant un suivi effectif et
convaincant.
En outre, pour renforcer les mécanismes institutionnels
au sein de la Convention, il faudrait qu'une synergie s'installe entre la CDB
et ses protocoles. La CDB doit donc développer les mécanismes
institutionnels prévus par les Protocoles pris dans le cadre de la CDB.
Il s'agit notamment du Protocole de Carthagène sur la prévention
contre les risques biotechnologiques qui prévoit en son article 20
Centre d'Echanges pour la Prévention contre les risques
biotechnologiques. Ce Centre d'Echanges pour la Prévention contre les
risques biotechnologiques (CDB) est un mécanisme important de promotion
du renforcement des capacités au titre de la CDB et du Protocole de
Carthagène. Par ailleurs, la CDB doit permettre que la COP participe aux
réunions et assises dont les questions et décisions concernent la
protection et la conservation de la biodiversité.
Cependant, il serait souhaitable que la composition des
organes de la CDB soit revue en prenant en compte les experts des Pays en
Développement 53, plus concernés par la mise en oeuvre
de la CDB.
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