2. Auditorat
militaire « maison de discipline »
Il est une maison de discipline dans le cadre du
règlement militaire. La police n'a pas son règlement propre. Dans
son fonctionnement, le recours au règlement militaire est d'application.
C'est pourquoi les policiers sont justiciables devant la justice militaire pour
des faits purement militaires.(Article 53 du Décret loi n 002 du 26
janvier 2002 portant organisation, institution et fonctionnement de la Police
Nationale Congolaise.)
En réalité, l'auditorat militaire s'occupe de
toutes les infractions civiles et militaires qu'il applique aux policiers.
C'est dans ce contexte que les policiers considèrent comme une maison de
« tracasserie ». Toute fois, sa visée est de
remettre à l'ordre les policiers qui vont à l'encontre de la
discipline militaire.
Malgré cette prétention disciplinaire, les
policiers sont considérés comme de
« shindikana » (incorrigible). C'est comme nous le montre
l'extrait de cette chanson « audimil, audimil, audimil bo
kokanga boko lemba . Biso na bino tembe na tembe ». Ce qui se
traduit en ces termes : l'auditorat militaire, auditorat militaire, vous
allez nous arreter et vous allez vous fatiguer car c'est un pari.
Cet extrait traduit le pari entre les policiers et l'auditorat
militaire chargé de les redresser quoi que l'auditorat fasse, il doit se
fatiguer. C'est dans ce contexte que l'auditorat c'est un lieu de repos.
3. Auditorat militaire « lieu
de repos »
Pour les policiers, l'arrestation constitue un repos puisque
la police est un travail dur et fatigant. Après avoir beaucoup
travaillé et épargné l'argent pour la survie, si le
policier est arrêté, il s'en fout. Pour lui, c'est un repos dont
il bénéficie. Il en est de même pour la prison si la
détention est de courte durée. Elle devient pénible si
l'enfermement est de longue durée. Ce qui nous renvoie à parler
du parquet civil.
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