3. Police « un
métier de pouvoir »
La police ici, est perçue comme un métier de
pouvoir qui lui est investie par le Décret n°002/2002 du 26 janvier
2002 portant organisation, fonctionnement et institution de la police nationale
congolaise. Qu'à travers ses différentes missions :
ordinaires, extraordinaires et spéciales.
C'est à travers ces missions que les acteurs qui
animent la police jouissent du prestige et se considèrent comme nobles
puisqu'ils sont revêtus du pouvoir régalien.
C'est dans ce contexte que les policiers à travers
leurs chansons se considèrent non pas seulement l'Etat, mais aussi comme
les représentants de Dieu sur la terre comme le montre cette
chanson :
Zambele, zambele, zambele, zambele
Nzambe likolo ba yanke nanse
Zambele, zambele, zambele, zambele
Nzambe likolo ba yanke nanse.
Masta masta oyo, ho masta
Cet extrait de la chanson se traduit comme ceci : Le tout
puissant, le tout puissant, le tout puissant, Dieu au ciel et les hommes sur
terre...
Ceci montre que la police est un métier noble par le
pouvoir qu'il confère aux acteurs.
4. La
police : « mosala kitoko »
La police est un métier noble parce qu'elle permet le
contact avec le monde. C`est ainsi que la police permet aux acteurs qui
l'animent de se considérer comme nobles dans ce sens que cette
institution ou organisation leur donne beaucoup d'avantages. C'est
notamment : la gratuité du logement, l'eau et
l'électricité ; le fait d'être policier permet
à cet acteur de se déplacer facilement et gratuitement concernant
le transport en commun, voire le train et par voie aérienne aussi.
Ce métier de police insiste l'officier
TATU, « est le plus noble métier du monde que j'ai
choisi. C'est-à-dire celui de travailler au profit des uns et des autres
et au détriment de soi même. »
Le policier se représente non seulement son
métier mais aussi la population qu'il est appelé à
protéger et à sécuriser.
§.2. REPRESENTATION
POLICIERE DE L'AUDITORAT MILITAIRE
1. Auditorat
militaire « sangsue »
L'auditorat militaire est perçue par les policiers
comme un « sangsue » c'est-à-dire, personne dont on
ne peut pas se débarrasser, personne toujours prête à
soustraire de l'argent.
Même pour les affaires civiles, l'auditorat militaire
intervient pour arrêter les policiers. C'est comme le cas des disputes
entre le policier et sa femme si celle-ci saisit l'auditorat, le policier se
verra mis dans le verrou. Le cachot est une stratégie pour solliciter
une caution. C'est ici où nous rejoignons la
« mashambalisation » (tshinyama kadima 2009) la police par
l'auditorat militaire.
C'est comme le cas de cette chanson :
Audimil boko kanga, boko lemba
Tolérance zéro, ba kokanga bino
Traduction en français
Audimil vous allez nous
arrêter et vous vous fatiguerez
Tolérance zéro, vous aussi
,vous serez arrêter
Commentaire :
Dans cette chanson, l'auditorat militaire
considéré comme un « sangsue » arrêtera
toujours les policiers et se fatiguera tout en leur rappelant qu'il n'est pas
au-dessus de la loi. La tolérance zéro existe et ils sont aussi
passible à des peines.
Il n'est pas seulement considéré comme un
« sangsue » mais aussi un lieu de discipline pour certains
et pour d'autres, un lieu de répos.
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