I.3.1 Le Conseil Supérieur de l'Education
Bien qu'il ait été prévu par la Loi
d'Orientation de l'Education en 1999 (Voir Annexe), il a fallu attendre huit
ans pour l'établissement formel du Conseil Supérieur de
l'Education. Une des fonctions de ce Conseil doit être le
développement d'une politique générale en matières
foncières et immobilières pour l'éducation. La situation
intenable d'insuffisance caractérisée du domaine universitaire et
des locaux de tout genre (salles de classe, bureaux des enseignants,
laboratoires de recherche, complexe sportif, etc.) est une conséquence
directe du manque d'attention et donc l'absence d'une planification
stratégique.
I.3.2 Agences d'Assurance Qualité
Il est donc hautement recommandé que le Mali
établisse une ou des agences d'Assurance Qualité (National
Accréditation Board, Ghana ; National Universités Commission
(NUC, Nigeria, 2008) ; Materu, 2007 ; UNESCO, 2008 (contribution) et 2006b)
pour les établissements d'enseignement supérieur publics et
privés. Une série de recommandations de l'AEEM va dans la
direction d'assurer la qualité de l'enseignement et de l'apprentissage
(Contribution, AEEM, 2008) . En effet, l'intégration régionale
seulement demande que la valeur des diplômes soit raisonnablement
garantie, ci les homologations de diplômes doivent continuer ou doivent
être faites. Les dispositions doivent être prises pour une telle
agence pour l'enseignement supérieur privé. Ceci est important,
vu que des diplômes d'établissement d'enseignement
supérieur privé ne sont pas reconnus pour le concours
d'entrée à la Fonction Publique ! Avec le travail de ces agences,
l'Etat n'aura aucune raison de ne pas reconnaître les diplômes des
établissements d'enseignement supérieur privé. Des
feuilles de routes existent au Ghana (sur l'Internet) et au Nigeria pour
l'établissement, l'opération, etc., de ces agences d'Assurance
Qualité. Parties responsables : Ministère chargé de
l'ESSRS et l'Assemblée Nationale pour les projets de lois, l'approbation
du financement. Temps d'exécution : études
(y compris la détermination du coût),
développement des projets de textes de 2008 à la Session
Législative de 2009 ; établissement de l'agence l'étude de
la validité, fiabilité, et le caractère
compréhensif du processus d'assurance qualité de 2009 à
Juin 2010 ; Pleine mise oeuvre du processus d'assurance qualité à
partir de la rentrée 2010.
Financement : les partenaires
techniques et financiers sont susceptibles de souscrire au financement le
processus de l'établissement de telles agences. Ils ne vont
généralement pas s'engager pour les coûts récurrents
une fois que la capacité d'assurance qualité est en place.
I.3.3 Autonomie fonctionnelle des
Etablissements
Il est vigoureusement recommandé qu'une autonomie
fonctionnelle soit accordée aux Etablissements publics d'enseignement
supérieur (université, Grandes Ecoles, instituts, et ceux de
toutes autres appellations). Les groupes d'établissement du même
type (i.e., Grandes Ecoles et instituts ; universités, institutions de
courtes filières (2 ans), doivent être « gouvernés
» (ou au moins sérieusement guidés) par des Conseils de
Superviseurs. ils doivent être déterminés non par des
individus dans l'anonymat, mais pas des Groupes Ad Hoc dont les réunions
seront ouvertes au public. Cette autonomie doit être accompagnée
(ou précédée) par une planification stratégique
(Bagayoko, 2002) pour chaque établissement et le développement et
l'application d'un système d'évaluation qui est valide, fiable,
et compréhensible. [Toute l'autonomie prévue par les textes
courants peut être pratiquement accordée par les entités de
tutelle]. L'établissement des conseils de superviseurs par le
Ministère chargé de l'ESSRS, Assemblée Nationale et les
institutions publiques d'enseignement supérieur.
5.3.4 Nominations des Hauts Dirigeants d'Institutions
Il est recommandé que les nominations aux positions de
doyen d'une faculté, de recteur et vice recteur d'une université,
de directeur général ou directeur adjoint d'une Grande Ecole ou
d'un centre de recherche et les positions similaires dans des institutions
futures soient faites suivant la méthode d'appel à candidature.
Que la décision finale pour une nomination soit faite par un Conseil de
Superviseurs ou par un ministre, elle ne doit être que pour une des
personnes finalistes (3 au maximum) choisies par un Comité de
Sélection. Ce Comité de Sélection doit inclure plusieurs
enseignants ou chercheurs dont certains seront choisis par le SyneSup.
I.3.5 La Direction du Système d'Enseignement
Supérieur et de la Recherche.
La DNESRS doit être le bras du gouvernement pour
l'orientation générale, le développement, et le suivi en
matière d'ESSRE. Les centres et instituts de recherche, aussi bien que
les universités et les Grandes Ecoles doivent avoir leur autonomie en
matière de recherche. Ces entités devraient soumettre un rapport
annuel à la DNESRS qui fait une appréciation objective. Une
évaluation rigoureuse de chaque institution de recherche par la DNESRS
(tous les 3 à 5 ans), utilisant seulement le service de consultants
(experts) compétents et indépendants, doit être le mode
d'évaluation et de suivi. Les fonctions de la DNESRS telles que
présentement définies se chevauchent avec celles du CNRST au
point où ce dernier peut être dévolu. En fait, les besoins
des facultés et Grandes Ecoles en personnel détenteur de
doctorats sont tels que les chercheurs du CNRST doivent retourner dans ces
structures pour supporter le démarrage de LMD .
D'ailleurs, le nom même du CNRST n'est pas
approprié, vu qu'il ne fait pas de recherche. La tendance mondiale est
d'appeler « centre de recherche » une entité qui fait de la
recherche. La DNESRS doit, obligatoirement, avoir deux Conseils pour
l'accompagner dans ses fonctions de développement de la politique
générale de l'enseignement supérieur et de la recherche
scientifique au Mali. Chaque conseil doit comprendre des experts
qualifiés et compétents. Les universitaires ou chercheurs maliens
de la Diaspora doivent être membres . Les autres membres doivent
être choisis en fonction seulement de leur expertise, compétence
et capacité d'absorber les tendances régionales et
internationales. Les différentes réunions de ces conseils (et
sous conseils) doivent être annoncées au public, doivent
être publics, et
doivent permettre au publique de commenter sur les items de son
agenda.
I.4 Les Institutions du Système, Additions et
Reformes
La présentation des états dynamiques des lieux a
montré que le Ghana et le Nigeria ont plusieurs types
d'établissements d'enseignement supérieur, y compris ceux de 2
ans, les polytechniques, Universités (générales) et des
Universits de Science et Technologie. Plusieurs des établissements
spécialisés dans ces pays forment les infirmiers et sages-femmes
et les enseignants. La diversité de ces institutions permet un
alignement de la formation avec les marchés d'emplois. L'AEEM et la CAFO
ont souligné le besoin pour cet alignement.
I.4.1 Une Étude de Création
d'Institutions
Il est recommandé qu'un groupe d'individus soit
formé pour étudier les institutions pour les filières
courtes ou autres. Il est critique que ce groupe fasse un travail rigoureux,
analytique et compréhensif et que ses rapports soient substantiels. Le
groupe peut commencer avec les plans d'établissements régionaux
qui n'ont pas été mis en oeuvre (Ministère de l'Education,
PRODEC, 2000). Les grosses dépenses et grands enjeux associés
à la création d'institutions demandent une approche
compréhensive. Les décisions de création, nous croyons,
seront alors rationnelles et justifiées. Le même groupe doit
examiner les institutions publiques d'enseignement supérieur, qui sont
sous la tutelle d'autres ministères, afin de déterminer si
certaines doivent être rattachées au Ministère
chargé de l'ENSUP. Il est important que les établissements
spécialisés (polytechniques ou Ecoles Professionnelles) soient
une priorité au lieu d'universités ou pôles universitaires
non- alignés avec les activités économiques, sociales ou
culturelles.
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