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Impact de la qualité de service perçue sur l'engagement à  la boutique de quartier: application aux produits de petit dejeuner

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par Bassirou DABO
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - DEA 2009
  

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Section 1: Structure de la distribution des produits de grande consommation au

Sénégal

En dépit du fait que la majeure partie de la population sénégalaise vit sous le seuil de pauvreté, la classe moyenne urbaine augmente. La demande de biens de luxe, d'aliments de collation, de céréales de petit déjeuner et d'autres biens de consommation augmente. Dakar est le centre de l'activité économique et le plus gros marché de consommation au Sénégal. Il compte plusieurs points de vente qui s'adressent aux couches inférieures comme supérieures de la population.

Ainsi, nous aborderons les caractéristiques de la distribution avant l'offre et la demande de produits de petit déjeuner.

I. Caractéristiques de la distribution

Les achats du consommateur peuvent être classés en deux catégories : les achats «mensuels» et «journaliers». Ils se font dans des lieux bien différents. Le sac de riz est acheté par le ménage, soit directement auprès de la boutique ou du magasin, soit dans le dépôt d'un semi-grossiste. Celui-ci remplit souvent le rôle de semi-grossiste et de détaillant en même temps. Cet achat n'a pas lieu au marché. Ainsi, le rôle des marchés de détail types se limite à l'aliment de base. De petites quantités de légumes, de poisson, d'haricots, de fruits, de viande, etc., pour la consommation journalière, sont achetées presque uniquement aux marchés de détail. Le transport en ville coûtant cher par rapport à la valeur de ces transactions, le client fait ses achats journellement près de chez lui au marché du quartier, où à la boutique de quartier. Ceci rend le circuit long avec beaucoup d'intermédiaires et de points de vente.

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1. Les intermédiaires dans la distribution

Il s'agit des grossistes et des détaillants qui font souvent office de demi-grossistes.

a. Les Grossistes/Importateurs

Depuis l'avènement de la libéralisation économique, il n'y a plus de stade de commerce c'est à dire qu'il n'y a pas de distinction nette entre grossistes, demi-grossistes et détaillants. La notion de commerçant grossiste n'est qu'une construction fiscale.

Le commerçant grossiste est :

> Celui qui importe ;

> Celui qui achète auprès d'un producteur ;

> Celui qui réalise un chiffre d'affaires supérieur à 100.000.000 HT.

Le commerçant grossiste récupère normalement la TVA sur ses opérations.

Du fait que la plupart de nos consommations ne viennent pas du pays, l'importation constitue une activité juteuse pour beaucoup d'acteurs économiques.

Les importateurs sénégalais disposent en général de contrat d'exclusivité avec leurs distributeurs. Ils sont agréés et enregistrés aux services du commerce extérieur, des impôts et de la douane. Concernant les produits alimentaires de grande consommation les plus importés sont entre autres le riz, le lait, le blé.

Il existe deux types d'importateurs :

> Ceux qui ont une importante capacité financière. Ils peuvent mobiliser des fonds importants au niveau des banques. La plupart de ces grossistes de denrées alimentaires cherchent à minimiser leurs coûts de stockage, ils revendent immédiatement

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la plus grande partie du stock aux clients semi-grossistes. Ces opérateurs cherchent à entreposer les stocks les plus réduits dans leurs magasins.

> Ceux qui s'unissent avec des demi-grossistes qui apportent une contribution financière leur permettant de boucler le financement nécessaire au niveau des banques.

Le capital social est un élément important pour le grossiste. En fait, sa puissance peut venir du réseau d'autres grossistes, demi grossistes, de boutiques et d'ambulants qu'il contrôle. Ces derniers ont avec le grossiste des affinités familiales ou ethniques.

En plus de ces grossistes importateurs les maisons de distribution importent également des produits alimentaires qu'elles vendent dans leurs propres supermarchés mais aussi en demi-gros.

Les grossistes sont concentrés à Dakar. Il y a peu de grossistes véritables, exerçant une activité exclusive de vente de marchandises en grandes quantités à l'intérieur du pays. Tous les dépôts de gros sont actuellement concentrés à Dakar.

b. Les détaillants

Dans la théorie économique on suppose que, si le nombre de commerçants augmente, il y a plus de concurrence et les marges baissent. Ceci ne semble pas être le cas au Sénégal en raison du comportement des détaillants : ils évitent une compétition basée sur les prix, et se partagent le marché. Ce comportement est dans l'intérêt de tous : une situation stable du marché garantit un revenu bas mais régulier à tous, on est membre d'un groupe ce qui facilite l'accès au crédit, et on a accès aux systèmes d'épargne et de solidarité. Un commerçant, ayant beaucoup de succès, préfère changer vers un produit plus rentable ou plus prestigieux, plutôt que de faire la compétition au même niveau. La situation est stable aussi longtemps que personne n'utilise le prix comme instrument de compétition. De plus, un groupe de détaillants pourrait toujours prendre des sanctions 54

sociales ou autres contre des détaillants qui cassent les prix. Dans la société africaine, le contrôle social du groupe sur l'individu est considérable. Des pratiques collusoires sont souvent attribuées à la présence de groupes ethniques, organisés le long des chaînes de commercialisation.

La marge de distribution doit couvrir les frais de distribution, le remboursement des investissements, le profit rétribuant la prise de risques, la rémunération pour la maind'oeuvre, les frais de transformation. La taille des commerces est trop petite, ce qui fait que les marges sont nécessairement devenues trop grandes pour garantir un revenu minimal. Les causes principales de ces coûts élevés sont le nombre important d'intermédiaires, la faible quantité traitée par chacun, le manque d'une compétition efficace, le va-et-vient inutile, le manque de standardisation des poids, des mesures et des emballages nécessitant un contrôle exhaustif à chaque échange, de nombreuses pertes de produits, le manque d'informations objectives sur les marchés. La diminution de la quantité vendue par détaillant, qui gonfle les frais par unité de produit, s'explique à son tour par:

> La mauvaise situation économique qui aboutit à une baisse du pouvoir d'achat et des quantités achetées par les consommateurs;

> L'augmentation du nombre de vendeurs due à la crise économique et le rôle social du marché, ce qui entraîne une diminution de la quantité vendue par détaillant ;

> Une diminution de la demande pour les services des détaillants pour certains produits; les gens achètent plutôt au niveau du demi-gros.

Ce sont surtout les plus démunis qui souffrent du manque d'efficacité dans la distribution, car leurs maigres revenus ne leur permettent pas de s'approvisionner au de demi-gros.

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2. Les circuits de distribution

Les points de vente considérés sont : les libres services, les marchés permanents et les boutiques de quartier.

a. Les libres services

Les magasins libres services sont les superettes et les supermarchés.

> Les superettes : Définit ailleurs (en France par exemple) comme un magasin d'une surface de vente comprise entre 120 et 400 m2, la supérette se caractérise au Sénégal par le libre service avec des produits à prédominance alimentaire. D'une surface de vente inférieure à celle des supermarchés, elles comportent des supérettes de stations services introduites en 1995 par Mobil, suivi de Shell et Total Fina Elf. Parmi ces superettes de station services on a aujourd'hui myshop pour OILIBYA, bonjour pour TOTAL, et Eden chez ELTON. Ces superettes présentent des avantages tels que :

v' Les horaires et la variété des produits proposés : elles ouvrent tôt le matin jusqu'à tard le soir, s'y ajoute que le consommateur peut trouver la majorité des marques et des produits alimentaires connus.

v' Leur facilité d'accès : le fait qu'elles se situent sur des routes principales

pour la plupart facilite les achats pour les personnes en route.

En dehors de ces superettes de stations très dépendantes des compagnies pétrolières, existent d'autres comme les magasins Pridoux introduit en 2000 par le groupe CCBM (Comptoir commercial Bara Mboup) qui comme la plupart des superettes s'est positionné sur des produits moyens et bas de gammes.

Ces points de ventes très présents à Dakar connaissent un bon succès auprès des consommateurs sénégalais. En effet, hormis les avantages mentionnés plus haut ils vendent des produits de qualité à des prix compétitifs. La plupart des superettes importent

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en direct, mais certaines s'approvisionnent également auprès des importateurs grossistes de la place.

> Les supermarchés : Comme les superettes, les supermarchés sont des magasins de détail qui se caractérisent : par le libre service, le client est en contact direct avec le produit et par l'absence de marchandage, les prix sont affichés. Cependant ils ont une surface de vente plus importante que les superettes souvent comprise entre 400 et 2500 m2.

L'implantions des supermarchés au Sénégal remonte au début des années 60 avec les magasins Printania dont un de plus de 1000 m2 était considéré comme un supermarché. Les magasins Scores devenus récemment casino, représentent les supermarchés les plus importants de Dakar. En effet, il s'agit de :

Casino Sahm : Ce magasin se trouve sur une zone carrefour entre médina, Gueule Tapée, Fass et le centre ville. Avec sa surface de vente de 1700 m2, il est le plus grand de tous les magasins casino de Dakar.

Casino Liberté : Il est situé à la sicap Liberté 5. Ce point de vente est fréquenté par les habitants des libertés et des quartiers environnent comme Baobabs, Point E, Zone A, Zone B.

Casino Sarrault : Il se trouve au centre ville sur l'avenue Sarraut.

Ce supermarché casino comme la plupart des autres (Mermoz, liberté, Sahm..) se trouve dans des quartiers des populations de couches moyennes et supérieures. Cela se justifie par leur positionnement sur la minorité des sénégalais et étrangers à pouvoir d'achat relativement élevé. Les couches populaires, constituant la majorité de la population, ne les fréquentent pas beaucoup. Elles ne se sentent pas à l'aise dans ces lieux et préfèrent effectuer la plupart de leur achat dans les boutiques de quartier et les marchés permanents.

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b. Les marchés

Le marché peut être considéré comme le lieu de déroulement des échanges où se repèrent les acteurs et les flux de marchandises, où sont étudiés les prix, jalonnés les circuits et localisées les aires de production110. Au Sénégal il existe une très grande diversité de marchés : les grands marchés, les marchés de quartiers, les marchés irréguliers, les étals « à la sauvette » et les micros marchés. Dans les zones urbaines comme dans les zones rurales on retrouve ces marchés, avec le plus souvent des marchés permanents dans les grandes agglomérations, et des marchés hebdomadaires en milieu rural même si à Dakar on note la présence de ces derniers.

i. Les marchés permanents

Le Sénégal compte près de 180111 marchés permanents, qui fonctionnent tous les jours. Ces marchés permanents se retrouvent dans toutes les grandes villes du Pays et la plupart d'entre eux sont très peu spécialisés. Ils attirent de nombreux commerçants et acheteurs qui y viennent acheter ou vendre des produits très variés. Les acteurs commerciaux y intervenants vont du petit détaillant au grand grossiste/importateur/exportateur ou au producteur.

Ces marchés dont la gestion administrative est dévolue aux collectivités locales, manquent pour la plupart d'entres eux d'infrastructures de base. Des comités de gestion regroupant les acteurs du marché interviennent également dans la gestion du

110 Hatcheu E.T. (2003), L'approvisionnement et la distribution alimentaires à Douala : logiques sociales et pratiques spatiales des acteurs.

111 Rapport 2005 du programme de développement des marchés agricoles du ministère de l'agriculture et de l'hydraulique

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fonctionnement de celui-ci. Ils prennent souvent en charge la sécurité interne, la salubrité et dans des cas précis l'assainissement et la gestion des espaces dessertes du marché.

ii. Les marchés hebdomadaires

Répartis sur l'étendu du territoire, ces marchés fonctionnent en principe une fois par semaine (jour de marché) et la plupart du temps ils sont non spécialisés. Ils ont des structures variées allant de petits marchés très localisés à de très grands centres commerciaux regroupant plusieurs localités et dont certains ont des activités transfrontalières (comme celui de Diaobé).

La situation agro écologique détermine souvent les types de produits rencontrés dans les marchés hebdomadaires. En effet, le centre et le sud-est du pays sont spécialisés dans les Céréales, la zone des Niayes et le delta de la vallée du Fleuve Sénégal dans le commerce de l'oignon, de la pomme de terre, de la patate douce, du manioc, de la choux, du carotte, de l'aubergine, de la tomate etc. Outre ces produits, on retrouve dans les marchés hebdomadaires, des produits transformés et finis comme l'huile et la pâte d'arachide, les farines diverses etc.

Le marché de Diaobé est sans nul doute le marché hebdomadaire le plus important du Sénégal. Créé en 1974 dans le village de Diaobé, dans la communauté rurale de Kounkané, ce marché a rapidement multiplié sa clientèle et est devenu un grand marché sous régional. Sa position géographique, dans la région de Kolda au sud du Sénégal, fait que le marché de Diaobé est fréquenté par les populations venues du Sénégal, de la Gambie, de la Guinée et de la Guinée Bissau. Au départ, le marché se tenait tous les mercredis mais actuellement il arrive qu'il fonctionne trois à quatre jours dans la semaine. Les commerçants sénégalais qui y viennent, apportent des produits tels que le sel, le

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poisson sec et fumé, l'oignon et des produits textiles. Les commerçants Gambiens quant à eux s'intéressent davantage à la vente de poissons fumés alors que ceux de la Guinée Bissau vendent de l'huile de palme, des balais, du pain de singe et du miel. Tandis que les commerçants guinéens se sont plutôt spécialisés dans la vente du café, de l'huile de palme et du piment.

c. Les boutiques de quartier

Commerces de détails situés dans les quartiers, ces boutiques vendent un peu de tout avec le plus souvent une dominante alimentaire. Elles existent dans tout le pays. Pour une bonne partie, elles entrent dans la sphère informelle. De ce fait elles se caractérisent d'une part, par l'interposition du vendeur entre le produit et le client, celui-ci n'est pas en contact direct avec le produit. Et d'autre part, par la vente en micro détail, des aliments comme le café instantané, le sucre, le lait en poudre, la concentré de tomate sont reconditionnés et vendus en unités plus petites et plus abordables.

Ces boutiques connaissent un grand succès dans la distribution des produits de grande consommation au Sénégal. Elles se positionnent au coeur des quartiers populaires, contrairement aux libres services qui visent la minorité des sénégalais à pouvoir d'achat relativement élevé. La proximité géographique fait que les ménagères peuvent se procurer dans l'instant le produit immédiatement nécessaire.

Les autres facteurs de succès en plus de la proximité sont : les horaires d'ouvertures de ces boutiques. En fait, elles s'ouvrent tôt le matin jusqu'à tard le soir. Et le fait qu'elles vendent souvent à crédit à leurs clients fidèles contribue également à leur succès au niveau de la population.

La relation de cette population avec ces boutiques vont au delà du transactionnel. En fait, les ménages habitants au voisinage de ces boutiques y déposent leur argent.

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Celui-ci peut constituer une épargne ou des sommes destinées à l'entretien de la famille durant le mois, il s'agit en fait de l'argent pour la ration et la dépense quotidienne. Cet argent est confié au boutiquier parce qu'il est souvent fournisseur de la ration et est capable de garder des sommes importantes car étant suffisamment liquides. Il est ainsi capable de faire face aux retraits des déposants dans de brefs délais. Les boutiquiers utilisent ces sommes pour faire face à leurs besoins de fonds de roulement, il s'agit donc pour eux des moyens de financement mis à leur disposition par les habitants. En contre partie, ils leur fournissent parfois des liquidités à court terme.

Les boutiques de quartier sont gérées au minimum par deux personnes, parfois trois à quatre, selon sa taille. Ces personnes se relaient jour et nuit, elles dorment à tour de rôle souvent dans la petite pièce contiguë à la boutique ou bien sous le comptoir. Cette petite chambre sert de stockage des marchandises, sacs de riz, sucre etc. L'approvisionnement de la boutique se fait au niveau des demi-grossistes dans les marchés urbains, le transport de ces marchandises se fait le plus souvent par des charrettes.

II. L'offre et la demande de produits de petit déjeuner

1. L'offre de produit de petit déjeuner dans les boutiques de

quartiers

Beaucoup de personnes achètent les produits de petit déjeuner dans les boutiques de quartiers du fait de leur proximité géographique. Les produits de petit déjeuner offerts dans ces boutiques sont : le lait, le café, le sucre, le pain etc.

a. Les produits laitiers lait :

Au Sénégal, la production laitière est largement au dessous de la consommation. Pour satisfaire la demande, des milliers de tonnes de lait en poudre sont importées chaque année, dont une partie est transformée. Le marché du lait est essentiellement occupé par les 61

grandes firmes industrielles, les petites et moyennes entreprises, les commerçants grossistes et les détaillants. Les grandes entreprises industrielles sont, entre autres, Nestlé Sénégal, Saprolait (Société Africaine de Produits laitiers), SATREC (Société Africaine de Transformation, de Reconditionnement et de Commerce), SBMA (Société Bara Mboup Alimentaire). Ces sociétés qui ont longtemps manifesté une préférence pour les matières premières importées ont aujourd'hui une volonté de renversement de tendance avec la mise en place de centres ruraux de ramassage du lait.

b. Le pain

Le pain est produit par les boulangeries et distribués en grande partie par les boutiques de quartier. En 2005, le ministre sénégalais du Commerce avait annoncé l'arrêt de la distribution informel du pain pour introduire un réseau de distribution encadré et normé avec l'implantation de plus de 3 000 kiosques à pain agréés dans la région de Dakar. Cette décision visait la réduction du prix du pain et l'amélioration des conditions d'hygiène dans la distribution. Elle était bien accueillie par les producteurs comme les consommateurs mais elle tard a être effective. Les boutiquiers et autres intermédiaires continuent d'exercer dans la distribution du pain alors que le désordre continue de caractériser l'implantation des kiosques.

c. Le sucre

La Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) est la seule unité de production de sucre, au Sénégal. Sur un marché total estimé entre 140.000 et 150.000 tonnes de sucre, l'an, la CSS en fournit les 120.000 tonnes dont 90.000 tonnes produites et 30.000112 tonnes, importées. Néanmoins, les Etablissements Aly Hassan Fakhry (3F) produisent du sucre vanillé et les sociétés Patisen et Unisali produisent du sucre glace.

112 Agence intergouvernementale de la francophonie, expansion du commerce intra et inter régional entre les pays de la CEMAC et de l'UEOMA, (2005)

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Les importations de sucre font l'objet d'une réglementation de la part des autorités sénégalaises, l'objectif étant qu'elles ne viennent concurrencer la production locale aux mains de la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS). Cependant, on constate que le sucre européen arrive frauduleusement moins cher sur nos marchés. En effet, des commerçants achètent ce sucre sur le marché international que se soit en Gambie ou ailleurs, et le font entrer de manière frauduleuse sur le territoire national. En fait, si l'importation et le dédouanement sont faits normalement, l'importation à la vente ne peut être moins chère que le sucre local.

d. Le café instantané

Concernant le café instantané, Nescafé reste la marque la plus visible dans les boutiques même si on note la présence de café samba. Aujourd'hui Nescafé est la marque de café soluble la plus consommée dans le monde. Nestlé Sénégal a ouvert ses portes en 1961 et met à la disposition des consommateurs sénégalais Nescafé Classic produit à partir d'une sélection des grains du robusta de Côte d'Ivoire.

Ce point nous a permis de présenter les produits de petit déjeuner qui font l'objet de notre recherche. Il s'agit donc de l'offre, nous allons dans le point qui suit présenter la demande.

2. La demande de produits alimentaires au Sénégal

Il ressort de l'ESAM I (l'enquête sénégalais auprès des ménages) que, 777.931 de ménages ont globalement dépensé 114 milliards 482 millions de francs CFA. Ce qui donne une dépense moyenne par personne et par an (DPA) de 147.495 F CFA et une dépense moyenne annuelle par ménage de 1.494.852 F CFA. Le rapport estime que la dépense par personnel (DP) réelle est de 114.225 F CFA si l'on soustrait la part de l'autoconsommation. Si 23,6% des ménages sont concentrés à Dakar, 18,9% dans les autres centres urbains et 57,5% en milieu urbain, ces ménages n'ont pas les mêmes

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habitudes de consommation, ni les mêmes niveaux de réserves. C'est ainsi que les dépenses moyennes par personne ou par ménage sont différentes selon les milieux. La DPA de "60% des ménages ruraux est inférieure à 100.000 F contre 17,5% des ménages des autres centres urbains et 7,7% à Dakar". Bien évidemment, les dépenses des ménages sont proportionnelles à leur taille. Ce dernier élément accentue ainsi la disparité dans les dépenses des ménages. Dans la distribution, le nombre de ménages dirigés par les hommes est le plus important et s'élève à 80,4% de l'ensemble. Ces ménages constituent 84,8% de la population globale et leur part de dépenses est de 82,1% de l'ensemble des dépenses annuelles des ménages. En moyenne, la dépense des ménages dirigés par les hommes est de 1.527.110 F, contre 1.362.957 F pour celle des femmes. Au niveau individuel, les dépenses sont respectivement de 142.813 F et 173.570 F. A retenir que les ménages dirigés par les femmes sont moins peuplés. Le rapport révèle aussi qu'il existe une grande disparité entre les dépenses moyennes par tête, suivant le niveau d'instruction. Ainsi, les chefs de ménage de niveau supérieur ont une DPA plus élevée (4.920.300 F), alors que ceux "sans instruction" ont une DPA plus faible (1.206.636 F). L'appartenance à un groupe socio-économique est aussi source de disparité dans les dépenses."Les moyennes de dépenses par personne sont plus élevées chez les chefs de ménages salariés" : cadres supérieurs (381.371 F), employés (288.918 F), professions intermédiaires (286.340 F) et ouvriers (165.377 F). Par contre, ces niveaux sont faibles chez les employeurs et indépendants (agricoles : 93.095 F) ; (non agricoles : 165.345 F), chez les chômeurs (120.734 F) et les inactifs (164.359 F). Les dépenses de consommation des ménages varient aussi suivant le milieu : urbain ou rural. Les ménages destinent la plus importante part de leurs dépenses à des consommations de type alimentaire ; 70.381 F par personne et par an, soit environ 53% du total des dépenses individuelles.

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Ces dépenses alimentaires sont constituées, en milieu rural, par l'apport de tous les membres de la famille. Alors qu'en ville la contribution ou l'absence de contribution au budget familial dépend des revenus monétaires des individus mais aussi du système d'organisation familial.

Certains aspects des pratiques alimentaires sont homogènes entre les catégories socio-économiques. En ville, comme en milieu rural, il existe un rythme alimentaire de trois repas quotidiens préparés et consommés à domicile quel que soit le type de famille. L'absence de boissons, autre que l'eau, et de fruits pendant le repas à domicile constitue des traits communs aux familles. Ces trois repas sont composés :

Pour le petit déjeuner, les céréales représentent le principal aliment chez les familles pauvres. Alors que les familles de la classe moyenne et supérieure prennent du café au lait plus pain.

Toutes les familles consomment au déjeuner un plat unique à base de riz. Il s'agis du riz au poisson (le plat préféré des sénégalais), du Mafé, soupe kandja, du yassa etc...

Contrairement au repas de la mi-journée, le dîner est l'occasion d'une diversification de plats. Le soir, alors que de nouveaux plats sont préparés dans les familles riches, celui qui a été servi au déjeuner est souvent réchauffé dans les familles moyennes, et encore plus fréquemment dans les familles pauvres.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore