Section 2 : la mobilité inter-ESAT
2.1 La mise en place d'inter-CAT 35
Ce projet a été mis en place en 1999, il n'est
plus d'actualité mais représente une nouvelle forme de
mobilité pour les travailleurs handicapés. Plusieurs structures
l'on prise pour modèle. Cinq ESAT (appelé encore CAT) d'Ille et
Vilaine élaborent un projet autour de « l'échange et
l'idée de parcours entre les établissements avec une mise en
commun de leurs moyens : faire découvrir, par des stages et des
formations d'autres environnement professionnels pour éventuellement
envisager par la suite une évolution professionnelle des travailleurs.
Ce système permettait également à l'équipe
encadrante de prendre de la distance par rapport aux problématiques
individuelles ».
Plus de quatre-vingt personnes ont
bénéficié de ce dispositif. L'objectif du comité de
pilotage sera alors de s'engager dans « une formation action
commune » entre les structures actrices de ce projet.
Cette exemple a été suivi en partie en lorraine
et en particulier au sein de l'ESAT -CAT du Val de Lorraine.
2.2 Une mobilité pour casser la routine
Au sein de l'ESAT -CAT de LIVERDUN la mobilité à
l'intérieur des structures de l'AEIM sont encourager. Depuis un certains
temps, les travailleurs handicapés peuvent accéder aux autres
ESAT de la région lorraine.
Cette approche se fait en termes de stages, après
avoir affirmé leurs volontés de changer de structure, les adultes
sont accueillis pour une durée de quatre semaines dans un
établissement de travail protégé. Le plus souvent cela
reste des ESAT.
Cette action à permise à un bon nombre d'usagers
de découvrir un autre milieu, de nouvelles règles de
fonctionnement, et de nouveaux postes de travail. Ce projet représente
une dimension valorisante dans le sens où les adultes se rendent
comptent qu'ils sont capables d'évoluer ailleurs que dans leur structure
d'origine et donc dans leur parcours professionnel. Cela renforce leurs
compétences et leur estime de soi et les rends acteurs de leurs parcours
d'évolution en renforçant cette volonté d'évoluer
professionnellement et socialement.
Mais un constat probant peut être faits, ces
différents stages ne sont suivis d'aucune évaluation ou mise en
perspective. En effet après avoir effectué leurs stages les
individus réintègrent la plupart du temps leur structure
d'origine sans pour autant bénéficier d'un rapport leurs
permettant un accès à un autre poste ou pourquoi pas une
entrée dans la structure qui les a accueilli en stage. Ceci peut
être expliqué par le manque de place au sein des différents
ESAT ou encore aux problèmes d'hébergement. Les foyers de l'AEIM
étant saturés. Il serait souhaitable de développer et
surtout d'élaborer une continuité de cette mobilité
« inter-CAT » au sein des ESAT de l'AEIM et même de
la lorraine. Il faut un suivi plus précis et poussé dans la
période qui suit le stage. Ce serait une démarche de base pour
favoriser le développement des compétences des travailleurs
handicapés, qui sont la plupart du temps fortement volontaires à
ce type de démarche.
La mobilité au sein même d'une structure voir
entre structure de fonctionnement comparable est un fondement indispensable
à l'évolution du travailleur handicapé en milieu
protégé. Si ce type de démarche n'est pas mise en place de
manière régulière cela est un frein pour la personne
handicapée. Cette dernière peut être actrice dans ses
décisions si on lui accorde certaines démarches, sans cela elle
se trouve bloquée malgré une volonté bien présente.
Ainsi la législation évolue pour ce qui la
formation professionnelle en milieu protégé, donc il serait
favorable que les établissements commence également à
développer sérieusement cette fameuse mobilité inter-CAT
afin d'enchainer par la suite sur les formations professionnelles
valorisantes.
Cela amène à évoquer le rôle des
parcours qualifiants et certifiants, les adultes ont besoin de faire
reconnaître leurs expériences qu'ils ont acquises tout au long de
leurs parcours professionnel.
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