2.2 Définition du handicap au Maroc
La démarche retenue au Maroc pour élaborer une
grille d'analyse et un langage commun sur le handicap s'est appuyée sur
les travaux de Patrick Fougeyrollas relatifs aux Processus de Production du
Handicap (PPH) élaboré en 1991 par le Comité
Québécois de la Classification Internationale des
Déficiences et Incapacités et sur la nouvelle Classification
Internationale du Fonctionnement du Handicap et de Santé (CIF)
publiée par l'Organisation Mondiale de la Santé en 2001.
La définition de la personne en situation de handicap
répond à la logique suivante : quand un problème de
santé affecte une ou plusieurs fonctions organiques ou anatomiques, cela
entraîne une déficience. Cette déficience peut provoquer
une limitation des activités de la personne touchée qui
l'empêche de participer normalement à la vie sociale. Si cette
limitation dure plus de six mois, on considère que la personne
touchée est en situation de handicap. La situation de handicap n'est
donc pas la déficience, mais l'ensemble des limitations que cette
déficience (ou ces déficiences) génère (nt).
Cependant, avoir une déficience ne signifie pas toujours être en
situation de handicap. Les personnes affectées par des problèmes
de vue ont une déficience, mais la plupart d'entre elles portent des
lunettes et vivent normalement (Secrétariat d'Etat, Enquête
nationale marocaine, 2005).
La définition du handicap retenue pour l'enquête
nationale est la suivante : «Le handicap est la restriction des
activités et/ou de la participation sociale d'une personne, de
façon permanente ou temporaire, stable ou évolutive, due à
une déficience ayant entraîné une ou plusieurs
altérations des fonctions physiques, sensorielles, mentales,
isolées ou associées, et une limitation des aptitudes
fonctionnelles. Les facteurs personnels et environnementaux peuvent constituer
des obstacles ou des facilitateurs aux activités et/ou à la
participation sociale de la personne ».
La définition du retard mental mis à part, il
est utile, à présent, de nous pencher sur ce que l'on appelle le
« comportement adaptatif» dont fait l'objet l'échelle
québécoise de comportements adaptatifs.
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