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2.1 Définition du retard mental de l'AAMR (2002)En 2002, 1 'AAMR propose sa plus récente définition du retard mental dans son manuel. Nous retenons donc cette définition qui est la plus largement diffusé et reconnue par la communauté scientifique et qui se présente comme suit : « le retard mental est une incapacité caractérisée par des limitations significatives du fonctionnement intellectuel et du comportement adaptatif qui se manifeste dans les habiletés conceptuelles, sociales et pratiques. Cette incapacité survient avant l'âge de 18 ans » (AAMR, 2002, p.3). Cette définition novatrice introduit la notion de besoins de soutien de la personne et prend en compte l'interaction entre ses capacités et l'environnement dans lequel elle vit. Cet ajout reflète les idéologies d'auteurs et de défenseurs des droits des personnes handicapées tels que Wolfensberger (cité par Belhumeur, 1998). Les idéologies principales incluent la normalisation, la valorisation des rôles sociaux et l'inclusion au niveau de l'éducation (mainstreaming). Selon cette définition, trois éléments doivent être présents pour établir un diagnostic de retard mental : des limitations significatives du fonctionnement intellectuel associées à des limitations significatives de comportements adaptatifs, limitations qui apparaissant durant la période de développement. Pour vérifier leur présence, l'AAMR fournit les critères opérationnels suivants :
La démarche évaluative du retard mental s'articule essentiellement autour de ces trois critères. L'AAMR formule quatre postulats qu'elle considère essentiels à l'utilisation de sa définition :
On peut à présent s'interroger sur la manière dont le handicap mental est défini dans le contexte marocain. 2.2 Définition du handicap au MarocLa démarche retenue au Maroc pour élaborer une grille d'analyse et un langage commun sur le handicap s'est appuyée sur les travaux de Patrick Fougeyrollas relatifs aux Processus de Production du Handicap (PPH) élaboré en 1991 par le Comité Québécois de la Classification Internationale des Déficiences et Incapacités et sur la nouvelle Classification Internationale du Fonctionnement du Handicap et de Santé (CIF) publiée par l'Organisation Mondiale de la Santé en 2001. La définition de la personne en situation de handicap répond à la logique suivante : quand un problème de santé affecte une ou plusieurs fonctions organiques ou anatomiques, cela entraîne une déficience. Cette déficience peut provoquer une limitation des activités de la personne touchée qui l'empêche de participer normalement à la vie sociale. Si cette limitation dure plus de six mois, on considère que la personne touchée est en situation de handicap. La situation de handicap n'est donc pas la déficience, mais l'ensemble des limitations que cette déficience (ou ces déficiences) génère (nt). Cependant, avoir une déficience ne signifie pas toujours être en situation de handicap. Les personnes affectées par des problèmes de vue ont une déficience, mais la plupart d'entre elles portent des lunettes et vivent normalement (Secrétariat d'Etat, Enquête nationale marocaine, 2005). La définition du handicap retenue pour l'enquête nationale est la suivante : «Le handicap est la restriction des activités et/ou de la participation sociale d'une personne, de façon permanente ou temporaire, stable ou évolutive, due à une déficience ayant entraîné une ou plusieurs altérations des fonctions physiques, sensorielles, mentales, isolées ou associées, et une limitation des aptitudes fonctionnelles. Les facteurs personnels et environnementaux peuvent constituer des obstacles ou des facilitateurs aux activités et/ou à la participation sociale de la personne ». La définition du retard mental mis à part, il est utile, à présent, de nous pencher sur ce que l'on appelle le « comportement adaptatif» dont fait l'objet l'échelle québécoise de comportements adaptatifs. 3 Le comportement adaptatifMême si le concept de comportements adaptatifs est applicable pour tous les individus, la recherche et ses applications sont particulièrement centrées sur la population présentant un retard mental C'est dans cette perspective que le concept de comportement adaptatif est abordé ici. Dans la littérature, la terminologie entourant le concept de fonctionnement adaptatif est en évolution et n'est pas encore arrêtée. Le terme « comportement adaptatif» est plus ancien et, au singulier, est synonyme de « fonctionnement adaptatif ». Par contre, au pluriel, les comportements adaptatifs réfèrent généralement aux comportements observables par lesquels seront mesurées les habilités adaptatives. Ces dernières se manifestent dans des sphères ou des domaines du fonctionnement adaptatif. L'AAMR dans sa 9ème édition en distinguent dix principaux : communication, soins personnels, compétence domestiques, habilités sociales, utilisation des ressources communautaires, autonomie, santé et sécurité, habilités scolaires fonctionnelles, loisirs et travail. Ainsi, le fonctionnement adaptatif est un concept large dont on mesurera les habiletés les plus évidentes par l'évaluation des comportements adaptatifs manifestés dans différents domaines Le concept de retard mental et l'importance accordée à la notion d'adaptation ont évolué au cours des dernières années. En 1959, l'American Association on Mental Retardation (AAMR) a formellement introduit le concept de comportement adaptatif dans le cadre du retard mental, alors qu'avant, seule l'évaluation du quotient intellectuel (QI) était nécessaire pour poser un diagnostic de retard mental. Depuis la définition de 1959, selon toutes les définitions ultérieures, la mesure des comportements adaptatifs est considérée essentielle à l'évaluation du retard mental. Ainsi, une personne diagnostiquée comme présentant un retard mental doit avoir un fonctionnement intellectuel général sous la moyenne associé à un déficit des comportements adaptatifs. À cette époque, la majorité des gens a perçu la notion de comportement adaptatif et celle de son évaluation comme étant importantes. L'ajout des déficits d'ordre adaptatif comme critère pour déterminer le diagnostic du retard mental visait à mieux refléter les caractéristiques sociales de l'incapacité, à réduire le recours aux scores de QI et à diminuer le nombre de personnes faussement identifiées comme ayant un retard mental. (AAMR, 2002). Le concept de comportement adaptatif est actuellement inclus dans la majorité des systèmes diagnostiques. Malgré les quelques 200 échelles portant sur le comportement adaptatif, il n'y a pas encore de consensus sur ce concept. Depuis 1973, les critères pour établir le diagnostic de retard mental comprennent des mesures de déficits simultanés et significatifs à la fois sur les plans du comportement adaptatif et de l'intelligence. En 1992, le concept de comportement adaptatif global a été remplacé par dix grands domaines d'habiletés adaptatives et la nécessité de présenter ces déficits dans au moins deux de ces dix domaines En effet, la définition de 1992 insistait beaucoup sur l'évaluation du fonctionnement actuel d'une personne, compte tenu de l'impact des exigences changeantes de l'environnement et des besoins de soutien. Les hypothèses de la définition confirmaient que les améliorations dans les conditions environnementales ou la présence de soutien pouvaient avoir un impact positif sur la capacité de la personne à répondre aux exigences de la vie quotidienne, améliorant ainsi sa performance aux tests d'évaluations des habiletés adaptatives. En conséquence, le fonctionnement de la personne pourrait s'améliorer et dans quelques cas exceptionnels, le diagnostic de retard mental ne plus s'appliquer. En 2002, le terme comportement adaptatif est formellement défini dans le manuel de 1 'AAMR comme étant l'ensemble des habilités conceptuelles, sociales et pratiques apprises par la personne et qui lui permet de fonctionner au quotidien. Les limitations du comportement adaptatif nuisent tant aux activités quotidiennes de la personne qu'à sa capacité de s'adapter aux changements et aux exigences de l'environnement et devraient être considérées selon quatre autres dimensions : les capacités intellectuelles ; la participation ; les interactions et les rôles sociaux ; la santé ; le contexte. Les limitations significatives du comportement adaptatif devraient être identifiées à l'aide d'outils d'évaluation standardisés et normalisés auprès de la population, incluant des personnes présentant ou non des incapacités. Les limitations sont définies de manière opérationnelle comme une performance ou un score qui se situe à au moins deux écarts-types sous la moyenne soit à l'un des trois types de comportements adaptatifs suivants : conceptuel, social et pratique à un score global mesuré à l'aide d'un instrument standardisé portant sur des habilités conceptuelles, sociales et pratiques (AAMR, 2002). En effet l'adaptation sociale est considérée actuellement comme une composante essentielle de la déficience mentale, auparavant centrée exclusivement sur le déficit cognitif (Maurice & Piédalue, 2003). L'évaluation de cette capacité d'adaptation sociale suppose, simultanément, la référence à un modèle théorique de compétence sociale et la conception d'instruments d'évaluations adaptés. Le comportement adaptatif est défini par l'ensemble des activités quotidiennes assurant une adaptation personnelle et sociale suffisante. Il est évidemment fonction de ce qu'on peut attendre de l'enfant, compte tenu de son âge, et il est défini par l'attente des parents et par les représentations sociales. Ce sont ceux qui vivent ou travaillent avec un enfant qui peuvent juger de l'adéquation du comportement par rapport à ce qu'on attend de lui. Il se définit par la pratique habituelle (ce que l'enfant fait d'habitude) et non par la compétence ; car l'enfant peut être capable d'avoir ce comportement, mais ne pas l'utiliser de façon appropriée dans des circonstances opportunes. Le comportement adaptatif présente de multiples facettes allant des compétences communicatives aux relations interpersonnelles, en passant par l'autonomie dans les actes de la vie courante : alimentation, hygiène, actes moteurs et locomoteurs (Tourrette, 2006). Les objectifs de l'évaluation des comportements adaptatifs ne sont pas, en général, diagnostiques ni pronostiques, mais veulent fournir aux éducateurs des informations précises sur ce dont est, ou pas capable de faire telle ou telle personne, en vue de mettre en place une prise en charge appropriée ou d'élaborer un projet éducatif individualisé. Des évaluations appliquées à intervalles réguliers par les personnes impliquées dans la prise en charge d'un enfant ou d'un adulte (parents, soignants, éducateurs...) permettent de suivre sa progression dans l'apprentissage et de modifier éventuellement les objectifs éducatifs qui la concernent. 4 Évaluation et échelles de mesureL'objectif d'une évaluation de personnes qui ont un retard mental ou des troubles de développement est d'obtenir les informations pour améliorer la qualité de vie de ces personnes. Un bilan psychologique et/ou pédagogique ne peut être réalisé que dans l'intérêt de l'enfant, pour un diagnostic, un bilan d'admission dans une institution, une évaluation pour l'élaboration d'un projet éducatif individualisé. Il est clair que les raisons de la demande d'un bilan psychologique et/ou pédagogique sont très variables selon l'âge de l'enfant et les troubles manifestés. Pour les enfants plus âgés, c'est souvent l'école qui est à l'origine de la demande. La nécessité d'un bilan s'impose, vu l'importance d'une prise en charge très précoce. En effet, il est important de repérer le plus tôt possible un retard de développement ou des dysfonctionnements afin de proposer des mesures éducatives adaptées. Cette évaluation peut varier dans sa mise en oeuvre en fonction de la situation (nature de la demande, caractéristiques de l'enfant). Dans le cas d'une évaluation diagnostique, l'objectif est d'identifier la nature des troubles qui affectent l'enfant, par des médecins mais aussi des psychologues qui ont des regards complémentaires. Si cette identification est plus facile dans le cas d'atteintes organiques (motrices ou sensorielles) que dans le cas de troubles du comportement ou d'apprentissages, elle peut se faire par une exploration des comportements qui ont des effets observables. Dans l'enquête présentée par Castro et al. (1996), il était fait état, d'une part, d'une augmentation de la demande sociale d'évaluation et, d'autre part, d'une insuffisance d'outils adaptés et de formation de psychologues à leur usage. Un bilan se construit par étapes, en fonction des réussites ou échecs de l'enfant et des hypothèses soulevées à la fois par son niveau de performance, la nature de ses erreurs et les stratégies qu'il met en oeuvre. Pour faire ses choix, le psychologue doit parfaitement connaître les épreuves qu'il utilise, leurs spécificités, leurs limites et leurs qualités métrologiques. D'une façon générale, l'utilisation des épreuves classiques risque de réduire une analyse de la performance d'un enfant porteur de déficiences en termes de déficits or, il est capital de faire apparaître ses domaines d'efficience, les capacités stabilisées et en émergence, qui serviront de point d'appui à la prise en charge, mais aussi, les difficultés de l'enfant et ses habilités fonctionnelles en contexte. Si la définition du retard mental a beaucoup évolué au cours du temps en fonction des modèles théoriques de référence, les critères de classification et les outils d'évaluation ont évolués dans le même temps selon la pression de la demande sociale (Huteau & Lautrey, 1999 ; Grégoire, 2004). En effet, ce ne sont pas les outils qui manquent, mais c'est le choix parmi tous ces instruments disponibles qui doit être réfléchi par rapport aux objectifs de l'évaluation et au profil de l'enfant particulier que nous rencontrons : de l'importance de sa déficience et de l'existence de troubles associés (Tourrette, 2006). Ce choix des épreuves dépend, d'une part, de l'objectif de l'évaluation et, d'autre part, du type de déficience présentée par l'enfant. En effet, toute épreuve jugée utile par le psychologue pour explorer une fonction particulière n'a évidement de sens que si elle est choisie pour répondre à une question précise et si elle est envisageable compte tenu des caractéristiques de l'enfant présent. 5 L'évaluation du comportement adaptatifL'évaluation du comportement adaptatif peut être utile pour chacune des trois fonctions : le diagnostic, la classification et la planification du soutien. Les diverses mesures et méthodes d'évaluation du comportement adaptatif présentent des avantages et des limites selon les buts à atteindre. Dans le cas d'un diagnostic, les instruments utilisés doivent : (a) être vérifiés sur le plan psychométrique ; (b) inclure les trois domaines de la définition du comportement adaptatif ; (c) comprendre une normalisation auprès d'une population de personnes avec et sans retard mental. Pour déterminer les meilleures méthodes d'évaluation des comportements adaptatifs lors de la classification ou la planification du soutien, les caractéristiques des différents instruments de mesure importent pour bien analyser les niveaux d'habiletés. Dans la suite nous nous pencherons essentiellement sur l'évaluation du comportement adaptatif dans le cadre d'un diagnostic du retard mental. Plusieurs chercheurs ont conçu des instruments qui mesurent les comportements adaptatifs chez les personnes de niveau scolaire ayant un retard mental (Lambert, 1981 ; Sparrow, Balla & Chichetti, 1984). Cependant, ces instruments ne sont valides que dans leur milieu culturel (les États-Unis) et ne sont pas nécessairement appropriés pour le dépistage du retard mental pour la population scolaire du Québec (Morin, 1993). Ces échelles -- si elles existent -- doivent être utilisées avec précaution dans notre milieu marocain, puisque pour qu'une échelle soit valide, elle doit tenir compte de la diversité culturelle et linguistique des sujets et des différences dans leurs modes de communication et leurs comportements (AAMR, 2002 ; Anastasi, 1988). De plus, une des conditions essentielles à la mise en application de la définition du retard mental repose sur le fait que : «Pour être valide, l'évaluation tient compte de la diversité culturelle et linguistique des sujets et des différences dans leurs modes de communication et leur comportement... Une évaluation valide exige qu'on tienne compte de la culture, de la langue, des méthodes de communication non verbales et des coutumes.» (AAMR, 2002, p. 3). La définition des comportements adaptatifs, telle qu'illustrée dans la définition de 1 'AAMR (2002), fait référence aux attentes du milieu. Ceci posera un défi particulier au Maroc où, pour la population scolaire âgés de 4 à 15 ans, aucun instrument n'a été développé. Plusieurs instruments, traduits par des praticiens ayant besoin d'instruments d'évaluation, existent au Maroc, mais aucun ne possède de normes pour la population marocaine. De plus, la structure de ces instruments ne correspond pas aux domaines d'habiletés adaptatives qui doivent être représentés selon la nouvelle définition de l'AAMR (2002). Bien avant les marocains, suite aux problèmes rencontrés par les professionnels québécois lors de l'utilisation des tests américains pour une population québécoise, l'atelier québécois des professionnels sur le retard mental a développé un instrument de mesure adapté à la culture québécoise et qui possède des normes pour la population présentant un retard mental (Renaud, Lemieux, Lapointe & Maurice, 1988). Nous présentons à présent une liste non exhaustive d'échelles de mesure du comportement adaptatif pour enfants et /ou adulte (Tourrette, 2006). Adaptative Behavior Scale (ABS) for Children and Adults de Nihira, Foster, Shellaas, et Leland -- Traduction et adaptation française de Magerotte (1978). L'ABS est destinée aux personnes présentant un retard mental. Ses objectifs d'évaluation ciblent l'autonomie personnelle et les habilités sociales des enfants et adolescents. Les objectifs éducatifs veulent faciliter la détermination d'objectifs éducatifs prioritaires en vue d'interventions éducatives individualisées, apprécier l'efficacité des méthodes d'intervention, aider au regroupement de sujets sur la base de leurs comportements adaptatifs pour une intervention plus adéquate. Ses objectifs sont aussi de faciliter les comparaisons dans le cadre de recherches comparatives. L'inventaire comporte deux parties. La première partie (66 items) évalue l'autonomie de la personne dans neuf domaines de la vie quotidienne. La seconde partie (41 items répartis en 9 domaines) est consacrée aux comportements inadaptés. L'évaluation est faite par une personne en charge de l'enfant, qui remplit le questionnaire d'évaluation en complétant, si besoin, avec l'avis d'autres personnes. La cotation tient compte de la fréquence du comportement et des conditions d'observation (certains items ne pouvant être observés). Les feuilles de cotation varient selon l'âge et le niveau intellectuel de l'enfant. Cette échelle est utilisée pour des enfants et adolescents avec retard mental et âgés de 3 à 17 ans quant à la version traduite et adaptée de Magerotte, elle s'adresse plus spécialement aux enfants scolarisés (6 à 13 ans) dans des établissements scolaires adaptés. Une adaptation a été faite pour des enfants sourds et aveugles par Suess et al. (1981). Ces auteurs montrent l'importance de tenir compte des modes de communication des enfants, dont les scores afférents au domaine communicatif s'améliorent s'ils disposent de modes de communication alternatifs (Braille, langue de signes). Profil Socio-Affectif (PSA) de Dumas, LaFreniere,Capuano & Durning, (1997). Il s'agit d'un questionnaire québécois d'évaluation comportementale des enfants d'ages d'école maternelle (2 ans 1/2 à 6 ans) renseigné par les adultes. C'est une adaptation de la version américaine : Social Competence and Behavior Evaluation (SCBE) Preschool Edition (LaFreniere et Dumas ,1995). Son « but est de décrire de façon précise, fiable et valide les tendances affectives et comportementales des enfants pour mieux définir des objectifs d'éducation ou si nécessaire d'intervention ».On peut s'en servir pour évaluer les effets d'une intervention éducative ou psychosociale. Il se compose de 80 énoncés, organisés en 8 échelles de base et 4 échelles globales, chacun donnant lieu à l'évaluation du comportement de l'enfant sur une échelle en 6 points. Chacune des échelles de base à dimension bi- polaire (positif /négatif) est composée de 10 énoncés (5 relatifs aux compétences sociales et 5 relatifs aux difficultés d'adaptation). Vineland Adaptative Behavior Scales(VABS), de Sparrow, Balla et Achetti (1984). Ces échelles sont les plus connues et sont utilisées de la naissance à 19 ans (et plus pour les adultes déficients mentaux). Elles comportent plusieurs versions différentes, issues du travail initial de Doll (1965) dont la version VABS (Vineland Adaptative Behavior Scales, de Sparrow, Balla et Cicchetti, 1984). Le VABS permet d'apprécier le comportement adaptatif d'une personne à un âge donné, en vue d'une évaluation diagnostique ou à visée éducative de son fonctionnement quotidien et se révèle particulièrement intéressant comme mesure du changement. On explore les comportements adaptatifs dans quatre domaines : communication (COM), autonomie dans la vie quotidienne (AVQ), socialisation (SOC) et compétence motrice (MOT). S'ajoutent également à cette investigation des comportements adaptatifs, une évaluation des comportements inadaptés. Progress Assessment Chart of social development (PAC) de Gunzburg (1969). L'objectif de Gunzburg était de répertorier les capacités relevant de la compétence sociale pour évaluer les enfants et jeunes adultes déficients mentaux. L'évaluation se fait dans son milieu de vie habituel sur la base de l'observation par un adulte familier (éducateur, enseignant, parent) et sert de base au projet éducatif individualisé. On peut aussi par une évaluation régulière (tous les six mois, par exemple) repérer les progrès, les stagnations ou les régressions éventuelles, et situer chacun par rapport aux autres personnes de même niveau de développement. le PAC 1 (Progress Assessment Chart of Developpemnet) s'adresse aux personnes avec déficience mentale dont le niveau de développement est compris entre 2 et 7-8 ans ; le PAC 2 s'adresse aux adolescents ou jeunes adultes arriérés mentaux ; le PPAC (Primary Pgroress Assessment Chart , ou premier inventaire des progrès du développement sociale) est destiné aux jeunes enfants ou arriérés profonds (niveau de développement inférieur à 2-3 ans) .il comporte 130 items décrivant le comportement de l'enfant ,et regroupés en quatre catégories : Autonomie, Communication, Socialisation et occupation . La cotation des items se fait sur un diagramme permettant de visualiser rapidement les capacités acquises de celles qui ne le sont pas encore et d'évaluer l'hétérogénéité éventuelle des capacités de l'enfant dans différents domaines, qui guidera et l'élaboration ou le réajustement du projet éducatif. 6 Structure et choix de l' EQCA -VS L'Echelle québécoise de comportements adaptatifs version scolaire (EQCA-VS) a été élaborée par Morin en 1993 suite à l'identification du besoin, d'un instrument correspondant aux réalités du milieu scolaire primaire. Construite en fonction de la définition de l'association américaine du retard mental (1992), l'EQCA --VS comprend neuf des dix domaines d'habilités adaptatives pertinent à l'âge et à l'environnement des élèves évalués. Le dernier domaine « travail », n'est pas inclus compte tenu de l'âge des enfants à être évalués. La version scolaire de l'EQCA mesure les comportements adaptatifs chez les enfants âgés de 6 à 12 ans 11 mois chez qui l'on soupçonne la présence d'un retard mental léger ou moyen Afin d'avoir une évaluation plus juste des comportements adaptatifs de l'enfant, l'évaluation est effectuée par la cotation de questionnaires par les parents et les enseignants. Le questionnaire du parent contient un total de 301 items, 214 pour la partie des habiletés adaptatives et 87 pour la partie de comportements inadéquats (ou problématiques). Le questionnaire de l'enseignant contient 173 items, 86 pour la partie des habiletés adaptatives et 87 pour la partie des comportements inadéquats (ou problématiques). Les questionnaires parent et enseignant ont 41 items communs. Le questionnaire du parent contient 9 des 10 domaines proposés par I'AAMR soit : la communication, les soins personnels, les habiletés domestiques, la socialisation, le communautaire, l'autonomie, la santé et la sécurité, les habiletés scolaires et les loisirs. La sphère travail n'est pas incluse compte tenu de l'âge des enfants évalués. Le questionnaire de l'enseignant reflète les domaines de communication, socialisation, autonomie, habiletés scolaires et loisirs puisque nous estimons que les enseignants peuvent bien observer et coter ces répertoires de comportements d'enfants â l'école. Détaillons à présent les raisons qui nous ont conduit à privilégier l'évaluation du comportement adaptatif plutôt que celle du fonctionnement intellectuel qui, rappelons le, constitue le deuxième critère de la définition du retard mental. En premier lieu, il semble que le comportement adaptatif soit plus facile à évaluer que l'efficience intellectuelle chez les personnes présentant un retard mental et ce, notamment, en raison de la coopération active qui est demandée à la personne soumise aux « tests d'intelligence » (Kraijer, 1993). En effet, les personnes présentant un retard mental, comme celles accueillies au centre Ichraq (cf. annexe 2) et à l'école Ibn Rochd, qui seront l'un des partenaires pour la partie pratique de cette recherche, peuvent avoir certains déficits dans la production verbale, peuvent ne pas avoir de langage, ont souvent des difficultés à maintenir leur attention sur le long terme et peuvent avoir certains problèmes pour traiter et intégrer les informations (Lussier & Flessas, 2001). En conséquence, même si une évaluation basée sur l'observation de leur comportement ne remplace pas l'évaluation de l'efficience intellectuelle, elle est plus facilement envisageable. Deuxièmement, les écoles et les centres spécialisés sont principalement un lieu de vie où les comportements des personnes, qu'ils soient problématiques ou non, ont un impact sur l'harmonie du groupe. Les professionnels tentent ainsi de réduire les comportements inadéquats pour amener les résidants à développer des habiletés liées à l'autonomie. Une évaluation des comportements au quotidien peut donc être intéressante pour faciliter et optimiser cette tâche. Troisièmement, l'évaluation du comportement adaptatif est rapide, peut être effectuée par toute personne côtoyant la personne depuis un certain temps (généralement plus de six mois) et par conséquent peut tout à fait être intégrée dans la pratique quotidienne des professionnels. Enfin, la dernière raison est que la mesure du comportement adaptatif répond de façon plus satisfaisante à la demande que l'évaluation du fonctionnement intellectuel. Quatrièmement, cette évaluation apporte une information complémentaire aux tests d'intelligences. Cinquièmement, elle permet l'élaboration d'un projet pédagogique individualisé. Et enfin, elle peut amener à poser un diagnostic. Nous avons donc retenu l'EQCA-VS, car elle cible clairement la population concernée par notre recherche, elle a fait l'objet de validation scientifique et nous avions la possibilité d'échanger avec le concepteur de cet outil : le professeur Maurice grâce à un partenariat établi au sein du service d'orthopédagogie clinique. CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHEIntroduction Ce chapitre correspond à l'analyse de la demande d'adaptation, en contexte Marocain, d'un outil d'évaluation déjà existant, adapté à la population scolaire du Québec et utilisé dans d'autres pays francophones comme la Belgique. En effet, le diagnostic constitue l'un des problèmes majeurs auxquels est confrontée l'éducation nationale pour intégrer les enfants en situation de handicap qui sont en grande majorité scolarisé sans encadrement spécifique. Selon l'enquête nationale (2005), l'ensemble des acteurs de la communauté scolaire reconnaît qu'aujourd'hui, le dépistage et le diagnostic constituent le point faible dans le système d'intégration scolaire pour ces enfants, d'où la nécessité d'élaborer des échelles d'évaluation adaptées à la population scolaire Marocaine. 1 Les bases de la méthodologieLa validation transculturelle d'un instrument d'évaluation est un processus complexe qui nécessite un investissement important en ressources temporelles et financières. Il apparaît difficile de réaliser cet exercice en moins d'une année. Avant de s'aventurer dans ce processus, il est important de s'assurer qu'il n'existe pas d'instrument équivalent en langue française ou un instrument équivalent traduit et validé. Dans le cas contraire, il est primordial que le chercheur fasse une recension exhaustive des instruments pertinents pour son étude afin de sélectionner celui qui a traversé les étapes de validation les plus rigoureuses, dans sa langue d'origine. Une validation transculturelle effectuée selon les règles de l'art ne peut généralement produire une version plus valide et fidèle que la version originelle. Certes, ce processus permet souvent d'améliorer certains aspects de la version d'origine ou de lui faire franchir certaines étapes de validation non encore complétées, mais il ne peut compenser des manques flagrants de validité de contenu, de construit et de fidélité. De plus, dans la plupart des cas, l'utilité d'un instrument d'évaluation est sa capacité de détecter des différences entre des individus, des groupes particuliers ou suite à des changements induits par un traitement, un programme ou par des modifications environnementales. On réfère ici à la spécificité et à la sensibilité de l'instrument. Ces qualités d'un instrument doivent également être prises en compte dans la sélection d'un instrument. La validation transculturelle d'un instrument implique trois grandes étapes : 1) la traduction et la vérification de son équivalence ; 2) la vérification empirique de la validité de la version traduite ; 3) l'adaptation des scores au contexte culturel et le développement de normes. Chacune d'entre elles comporte également des étapes nécessaires à la réalisation d'une version valide, et plusieurs options s'offrent au chercheur avec leurs avantages et inconvénients. Au sein de cette entreprise générale, ce travail de recherche consiste en une première approche qui sera complétée dans des travaux ultérieurs. 1.1 Validité de la rechercheLa validité soulève le problème de savoir si le chercheur « observe vraiment ce qu'il pense observer » c'est-à-dire si les données ou mesures obtenues ont une valeur de représentation et si les phénomènes sont bien nommés, en d'autres termes si les variables qui les identifient reçoivent des dénominations correctes (Kirk & Miller, 1986, p.21). Selon Gauthier (1987, p.2), « le souci de validité est d'abord cette exigence que se donne le chercheur qui veille à ce que ses données correspondent étroitement à ce qu'elles prétendent représenter, d'une manière véritable et authentique » au delà de cette préoccupation, ce dernier auteur voit également la nécessité d'ajouter la notion d'usage puisque, comme le fait remarquer (Stufflebeam cité par Lessard-Hébert et al., 1990), "le souci de validité s'applique moins aux données elles-mêmes qu'à ce qu'on en fait et qu'à ce qu'on leur fait dire ". En effet, la notion de validité concerne aussi le processus de codage, de sélection des données. Quant à Kirk et Miller (1986, pp. 29-30), ils considèrent la validation des inférences (« validité théorique ») comme la tentative de se prémunir contre trois sortes d'erreurs possibles : une erreur de type 1 consiste à croire qu'un principe (assertion théorique) est vrai alors qu'il ne l'est pas (rejet erroné d'une « hypothèse nulle ») ; - une erreur de type 2 est le rejet d'un principe, alors qu'en fait ce principe est vrai ; - une erreur de type 3 consiste à poser la mauvaise question. Il s'agit là de la plus grande source d'erreurs de validité. Pour éviter l'erreur de type 3 et s'assurer d'une validité théorique, Kirk et Miller (1986) reconnaissent, comme Webb et al. (cité par Lessard-Hébert et al., 1990), la valeur de la diversité des techniques d'observation utilisées dans un devis de recherche qualitative. Les mêmes auteurs pensent que la validité des études portant sur les groupes ou les cultures humaines passe par une interaction personnelle à long terme entre le chercheur et les sujets. «Il n'y a pas d'autre procédure pour assurer ce type de validation qu'une interaction personnelle soutenue. Nous ne pouvons pas être certains que nous comprenons tous les aspects culturels particuliers d'une situation, mais le fait d'avoir sur le terrain un chercheur ouvert et intelligent, qui possède un bon cadre théorique et un bon rapport couvrant une longue période de temps, constitue la meilleure vérification de la validité de nos connaissances ». Ainsi la durée de l'observation est un facteur de validation d'une recherche qualitative sur le terrain et elle est associée à un autre facteur : la proximité (« interaction personnelle ») du chercheur et du milieu. Pour Gauthier (1987, p. 10), la prise en compte de la validité dans une recherche portant sur les pratiques sociales d'un milieu passe par la «proximité du chercheur avec le milieu où évoluent les praticiens de la situation étudiée. Le chercheur en pratiques éducatives ne peut se permettre de garder ses distances vis-à-vis de ses collègues s'il veut être guidé par un souci de validité ». Dans un souci de validité élargi à l'ensemble des phases de la recherche, Gauthier (1987, p. 9) estime que cette proximité du chercheur et du milieu doit être établie dès la phase de délimitation du problème de recherche : « le rôle majeur du chercheur en milieu pratique éducatives qui se préoccupe de validité c'est d'abord, si cela est possible, de vivre avec le problème qu'il a pour mandat d'éclairer ». Pour Habermas (1987 cité par Muchielli, 2004), la validité de la recherche peut être atteinte par la validité (interne et externe). La validité interne apporte la crédibilité et peut être observée au sein de l'échantillonnage, précisant et spécifiant les différentes catégories de personnes participantes. La validité externe peut être observée par les catégories élargies permettant une transférabilité. 1.2 ScientificitéLa validité interne, c'est-à-dire la crédibilité des résultats, est, entre autre, garantie par la qualité des données. Chaque entretien, ainsi que l'entretien collectif, a été rigoureusement exploité. Différents professionnels ont participé à cette recherche, ce qui représente un ensemble de données suffisant à l'analyse. Au niveau de la validité externe, c'est-à-dire de la transférabilité des résultats à un autre contexte, nous sommes conscient que nos conclusions se limitent au contexte de la région de Meknes. Nous ne pouvons pas être certain que nous obtiendrions les mêmes résultats dans d'autres contextes (selon qu'on se retrouve dans une école publique ou privée, un centre, ou une association...). La fiabilité des conclusions, c'est-à-dire leur objectivité,n' est garantie que par notre propre objectivité, car malgré l'investissement et l'implication que nous avons dans le projet, nous avons essayé d'être objectif au maximum à partir des données récoltées par les experts . Le recueil d'informations, tant positives que négatives, était utile pour nous, étant donné que l'objectif de l'évaluation était d'identifier les éléments à améliorer. Le recours à des experts extérieurs au projet, ayant un regard critique, appuie également la fiabilité des données. La validation de signifiance a été rencontrée sur plusieurs plans. D'une part, le pré-test du questionnaire a permis de le revoir, de l'adapter et de le modifier pour garantir une bonne compréhension. D'autre part, lors des entretiens, nous avons veillé à utiliser la reformulation pour être certain d'avoir compris correctement les propos de chacun. 2 Approche méthodologique2.1 Problématique de rechercheCette partie consiste, dans un premier temps, à faire réviser par des experts du domaine les 348 items de l'Echelle Québécoise de Comportements Adaptatifs - Version Scolaire divisée en deux sections : la première mesurant les comportements adaptatifs, cette section comprend 261 items (annexe 10) et la deuxième section mesurant les comportements inadéquats, cette section comprend 87 items (annexe 7). Cette révision doit se faire selon trois critères : la pertinence, la clarté et l'utilité de l'item. Dans un deuxième temps, cette échelle révisée sera testée sur le terrain par un groupe d'éducateurs et de parents d'enfants scolarisés en situation de handicap et âgés de 6 ans à 12 ans et 11 mois. Afin de mener à terme cette démarche, il importe de considérer, avant tout, les différentes étapes de développement d'une échelle commune à tout type de mesure. 2.2 Les étapes de développement d'une échelle de mesureUne échelle de mesure est un rassemblement d'énoncés qui sont supposés rendre compte indirectement du phénomène sous-jacent au construit que le chercheur souhaite saisir et mesurer (DeVellis, 1991). Ces énoncés insérés dans un questionnaire sont soumis aux personnes interrogées qui expriment leur opinion par rapport à chacun d'entre eux. Une révision des items par un groupe d'experts du domaine permet d'augmenter la validité de l'échelle. Plusieurs questions peuvent être posées aux experts concernant la pertinence des items, la clarté des items, des suggestions d'items. Selon De Vellis (1991), le développement d'une échelle se divise donc en huit étapes tel qu'expliqué dans le tableau ci-dessous. Bien qu'il ne s'agisse pas en soi du développement d'une échelle mais seulement de l'adaptation d'une échelle existante. Nous avons estimé que ces étapes pourraient guider ultérieurement le travail entrepris. Notre recherche prend en compte les six étapes. Tableau IV : Comparaison des étapes de la recherche et des étapes de développement d'une échelle
Abordons maintenant le type de recherche que nous avons menée. 2.3 Type de rechercheCette recherche est de type exploratoire parce qu'elle vise la mise en place d'un projet avec des objectifs généraux et spécifiques vu la difficulté de l'objet de recherche et le manque d'études scientifiques de ce type. Il était donc prématuré d'opérer une recherche de type expérimental avec une série d'hypothèses. La recherche exploratoire fournit essentiellement des données d'ordre qualitatif. Elle ne se fonde pas sur des hypothèses ou des idées préconçues; le chercheur y recourt quand il ne possède pas, ou très peu, d'informations préalables sur un sujet. C'est une méthode généralement flexible, non structurée et qualitative. La recherche exploratoire est utilisée tant pour mieux définir un problème que pour suggérer des hypothèses à vérifier ultérieurement. Il s'agit également d'une recherche qualitative. L'intérêt pour la démarche qualitative vise le souci de saisir toute la réalité existentielle. La recherche qualitative est une forme de recherche empirique visant l'avancement des connaissances théorique et pratique au sujet d'un phénomène psychologique, social et/ou culturel. Cette forme d'approche méthodologique peut être mise au service d'une investigation disciplinaire, interdisciplinaire ou multidisciplinaire. Notre recherche qualitative est de type recherche par « expertise » ou par « groupe d'experts », appelé encore « groupe de juges » ou « groupe de révision et de discussion ». Selon Slocum et al. (2006, p.111), « Le groupe d'experts a généralement pour objectif principal de synthétiser différentes contributions (témoignage, rapports de recherche, résultats de méthodes de prévision, etc.) et de produire des recommandations concernant les possibilités et besoins futurs pour les thèmes abordés ». Diverses techniques peuvent être utilisées pour sélectionner et dynamiser le groupe, affecter des tâches et favoriser le partage et l'enrichissement des connaissances. Ce type de recherche convient particulièrement bien aux problématiques qui requièrent des connaissances très techniques et/ou très complexes et nécessitent la synthèse d'experts de diverses disciplines. Il s'agit, à notre avis, d'une démarche indispensable. En effet, de la qualité du comité dépendra celle de la traduction finale Ce comité doit être multidisciplinaire et rassembler des experts bilingues (français et arabe) et monolingues. Il peut comprendre des sujets représentatifs du groupe-cible si l'instrument s'adresse à un groupe particulier, pour avoir de bonnes équivalences idiomatiques. Le comité d'experts vérifiera l'équivalence de la version-source et de la version-cible. Il pourra demander la répétition du processus traduction -- rétro -- traduction, une modification du format ou de l'intitulé des consignes de passation, la modification ou l'élimination des items inadéquats et ambigus, la création de substituts culturellement plus adéquats pour la version-cible après les pré-tests. La méthodologie est la réflexion préalable sur la méthode qu'il convient de mettre au point pour conduire une recherche. Une méthode qualitative de recherche est une stratégie de recherche utilisant diverses techniques de recueil et d'analyse qualitative dans le but d'expliciter, la compréhension, d'un phénomène humain et social. En fait, plusieurs spécialistes ont remis en cause l'idée voulant qu'une étude scientifique soit nécessairement quantitative, c'est-à-dire se base essentiellement sur l'usage des mathématiques et des données chiffrées. La méthode de la recherche qualitative n'est pas mathématique, elle « est plutôt intensive en ce qu'elle s'intéresse surtout à des cas et des échantillons plus restreints mais étudiés en profondeur » (Deslauriers, 1991, p.223). A cet effet, la recherche s'intéresse peu aux liens de causalité, mais davantage aux valeurs, intentions, finalités, croyances, idéologies, etc. des êtres humains (Dépelteau, 2001, p. 223). A ce titre, « on reconnaît que la recherche qualitative traite les données difficilement quantifiables comme les comptes-rendus d'entrevues, les observations, parfois même photographies de familles, les journaux intimes, les vidéos ; qu'elle recourt à une méthode d'analyse souple et d'avantage inductive ; qu'elle s'inspire de l'expérience de la vie quotidienne et du sens commun qu'elle essaie de systématiser. De plus la recherche qualitative ne rejette pas les chiffres ni les statistiques, mais ne leur accorde tout simplement pas la première place ; elle se concentre plutôt sur l'analyse des processus sociaux, sur le sens que les personnes et les collectivités donnent à l'action, sur la vie quotidienne, sur la construction de la réalité sociale » (Ibid). Pour développer nos objectifs et trouver des réponses à nos questions, nous avons choisi des méthodes de collecte de données. Ces choix se sont orientés vers des méthodes qualitatives, que Mucchielli (2004) définit comme une succession d'opérations et de manipulations techniques et intellectuelles qu'un chercheur fait subir à un objet ou un phénomène humain pour en faire surgir les significations pour lui-même et les autres hommes 2.4 Objectifs L'intervention a été guidée par la mise au point de deux objectifs principaux dont le premier se décline en deux étapes : Premier objectif : réviser et adapter l'échelle québécoise de comportements adaptatifs au contexte marocain ;
Deuxième objectif : tester cette échelle adaptée auprès des parents et enseignants. 2.5 Cadre de la recherche2.5.1 PopulationL'idée de réaliser la rencontre entre les différents professionnels du monde de l'éducation (parents, enseignants, psychologues, médecins scolaires, inspecteurs et associations) nous a permis de composer notre échantillon Afin d'assurer l'exemplarité -- et non la représentativité -- c'est par un échantillonnage « raisonné » ou « typique » que notre recherche s'est opérée. Le principe a été d'établir une répartition des sujets selon les critères d'implication auprès des personnes en situation de handicap (sexe, fonction, catégorie professionnelle, etc.) pour représenter au mieux la population générale. Cette méthode est facile à mettre en oeuvre et ne nécessite pas de liste de la population à étudier, mais aucun intervalle de confiance ne peut être donné, et suppose implicitement que les catégories retenues pour la détermination des quotas sont pertinentes quand à l'objet d'étude (Pourtois & Desmet, 1997). L'échantillonnage fut plus rapide à réaliser que prévu considérant l'importance et le besoin que portent les marocains vis-à-vis de ce sujet de recherche ainsi que nos années de travail et notre implication dans le milieu de l'éducation en général et l'éducation spécialisée en particulier. En effet, les modalités de recrutement ont été réalisées par le biais de l'administration du Ministère de l'éducation nationale au niveau de la ville de Meknes et au niveau de la région de Meknes Tafilatet, de l'administration du Ministère de la santé publique, des établissements scolaires, du groupe scolaire privé Al Mamounia, du centre Ichraq pour les personnes handicapées et les associations (Association nationale des psychologues, Association Ismailia, Association des malvoyants). En fait, de nombreux parents et professionnels de l'éducation nationale, de la santé, des associations m'ont contacté, demandant à participer ou obtenir un document sur la recherche. Le recrutement s'est réalisé principalement par des contacts téléphoniques, tout en s'assurant des autorisations nécessaires pour l'ensemble de l'équipe et pour les lieux des réunions étant donné la localisation de l'échantillon, réparti principalement dans la région de Meknes Tafilalet qui est très étendue géographiquement. Ces professionnels nous ont fait profiter de leur expérience. Ces différentes rencontres nous ont permis d'échanger sur notre projet d'adaptation, de nous éclairer quant à la procédure à mettre en place et surtout d'avoir un avis extérieur garantissant l'objectivité. 2.5.2 Dispositif de rechercheNotre dispositif de recherche se compose de 2 étapes visant les deux objectifs précédemment exposés : (1) la révision du questionnaire de l'échelle de comportements adaptatifs et le tri final des items par les vingt cinq experts ; (2) tester ce questionnaire révisé auprès de vingt parents et dix enseignants d'enfants en situation de handicap, âgés entre 6 ans et 12 ans et 11 mois et scolarisés . La préparation du groupe d'experts comprend la spécification de la mission, le choix de la composition du groupe et le recrutement des membres, d'un président et du personnel de soutien. Une fois formé, le groupe d'experts a pour mission d'examiner, de réviser les items du questionnaire et de présenter ses commentaires et suggestions. L'élaboration de la liste des candidats s'est fondé sur deux grands principes : la complémentarité et l'équilibre. La complémentarité porte sur l'apport conjoint des connaissances et de l'expérience requise pour que le groupe appréhende dans son ensemble les thèmes traités, les analyse et en tire des conclusions sensées. L'équilibre concerne la représentation équitable des différents points de vue susceptibles d'influencer les conclusions. Quelle que soit la manière de former ce groupe d'experts, il est équilibré si les conclusions et recommandations finales ont d'excellentes chances d'être impartiales. Un dossier complet comportant une explication sur le projet de recherche ainsi que les deux questionnaires de l'échelle québécoise de comportements adaptatifs - version scolaire a été remis en main propre pour chaque administration concernée par notre recherche ainsi que pour chaque membre du groupe d'experts. Les participants sont venus de différentes villes de la région de la région de Meknes et des villes avoisinantes. La mobilisation d'un tel groupe de travail a nécessité des aménagements au niveau du temps, des locaux de réunion ainsi que du budget prévu (nourriture, impression des documents, communications téléphoniques, déplacements, logements,...). L'étape 1 correspond à la première phase active de notre recherche qui consiste en un recueil des données qualitatives du groupe d'experts. Ceux-ci ont donné leur avis sur les items de l'échelle québécoise de comportements adaptatifs - version scolaire (EQCA--VS) selon les trois critères de la pertinence, la clarté et l'utilité de l'item ainsi que des suggestions et commentaires. L'étape 2, deuxième phase active, consiste à remettre le questionnaire révisé à un deuxième groupe plus restreint composé de six experts, appartenant au premier groupe. Ce groupe restreint est constitué d'un psychologue, d'un professeur bilingue, d'un parent, d'un éducateur, d'un inspecteur et d'un directeur d'un groupe scolaire privé. Les commentaires fournis en supplément à cette révision ont été retranscris et intégrés. Le temps investi par cette équipe témoigne de l'intérêt que chacun porte à ce sujet. L'étape 3 vise à répondre au deuxième objectif de notre recherche en testant la nouvelle échelle marocaine qui résulte de l'adaptation de l'échelle québécoise de comportements adaptatifs réalisée lors de la première étape de notre dispositif de recherche. Cette troisième étape s'est concrétisée auprès des parents et des enseignants d'enfants scolarisés au centre Ichraq et à l'école Ibn Rochd (voir annexe 2). 2.6 Description et caractéristiques de l'échantillonVingt-cinq personnes ont répondu à notre demande. Ce nombre nous a paru suffisant pour l'objectif de la recherche. En effet, ces personnes ont été choisies pour leur expertise au niveau de la mesure et de l'évaluation (cadres de la planification et de l'orientation scolaires), mais aussi pour leur expérience pratique auprès d'une population d'enfants handicapés et dits "ordinaires" (psychologues, enseignants, médecins et éducateurs). Les éléments de l'échantillon ainsi constitué répondent aux critères suivants : (1) le sexe, (2) la fonction qu'ils occupent cette année, (3) le degré d'implication (relation direct ou indirect) avec des personnes en situation de handicap et (4) le niveau d'instruction. Tableau V : Description du groupe d'experts
Figure 7 : Répartition de l'échantillon selon la fonction La figure 7 montre la répartition de notre échantillon selon les différentes fonctions qu'occupent actuellement les vingt-cinq experts. Nous constatons que 45% de notre population sont des éducateurs, professeurs et formateurs.
Figure 8 : Répartition de l'échantillon selon le niveau d'instruction La figure 8, quant à elle, nous indique que la majorité des professionnels ont un niveau d'étude universitaire (80%), seules les éducatrices qui sont au nombre de six personnes ont terminé leurs études primaires et/ou poursuivent des études de niveau secondaire.
Figure 9 : Sexe des vingt cinq experts de notre échantillon (en nombre de personnes) Enfin, la figure 9 nous indique que notre échantillon est composé d'une majorité de femmes, à une femme près. Le tableau suivant montre les différentes catégories de notre échantillon et a pour but de faciliter au lecteur la compréhension de l'activité professionnelle de chaque expert ainsi que son degré d'implication auprès des personnes handicapées. Tableau VI : Répartition selon leur secteur d'implications
Pour réaliser notre recherche, nous avons utilisé comme matériel les deux questionnaires de l'EQCA--VS, l'un réservé aux comportements inadéquats de 87 items et l'autre pour les comportements adaptatifs de 261 items. Par la suite, nous avons préparé des lettres d'informations (cf. annexe 3) s'adressant à la direction de chaque établissement concerné : l'administration du Ministère de l'éducation nationale au niveau de la région de Meknes--Tafilalet, l'hôpital de la ville de Meknes, le centre de formation des enseignants du primaire, le centre Ichraq pour personnes handicapées, puis à chaque enseignant, psychologue et parents concernés. Chaque personne a également rempli un formulaire de consentement (cf. annexe 3). Après cette sélection, un premier envoi par courriel suivi d'un contact téléphonique dans le but d'établir un premier contact avec la direction de chaque établissement et leur clarifier le but de notre projet. Par la même occasion, nous avons demandé à la direction de chaque administration d'autoriser la personne ou les personnes concernées à participer à notre recherche. 2.7 InstrumentationDans un premier temps, les experts ont eu à évaluer, sur la grille, les 348 items, selon trois critères : 1) la pertinence de l'item ; 2) la clarté de l'item ; 3) l'utilité de l'item .De plus, un espace était réservé pour des commentaires et des suggestions des juges. Les consignes soumises aux groupes d'experts pour l'évaluation des items ont été discutées lors de la présentation de notre projet de recherche et avaient pour but non seulement d'expliciter les critères, mais également de faciliter le travail des experts. D'ailleurs, L'EQCA--VS est conçue pour être administrée sans entraînement particulier par une tierce personne connaissant bien la personne évaluée (éducateur, enseignant, parent etc.). Les items de l'EQCA--VS sont formulés de façon positive à la troisième personne et possédant des qualités telles que clarté, pertinence et utilité. 2.7.1 Pertinence des itemsCette dimension réfère au fait que ce qui est décrit correspond à ce que peut être fait par une personne dans le contexte culturel Marocain (ex : préparer un rôti). Pour chaque item il faut noter la pertinence sur une échelle ordinale de 1 à 4 : 1-très faible ; 2-faible ; 3-élevée et 4-très élevée. Si la pertinence est faible ou (très faible), il est demandé de formuler des commentaires concernant ce en quoi l'item est peu pertinent et de proposer des suggestions de remplacement qui auraient un niveau de difficulté à peu près équivalent. Pour l'analyse des résultats, cette échelle ordinale est transformée en données quantitatives permettant le calcul de la médiane. Une médiane des évaluations des juges pour chaque item est ensuite réalisée. Les items sont éliminés par ce critère de pertinence lorsqu'ils obtiennent une médiane de moins de 2,5. 2.7.2 Clarté des itemsEn considérant que les items seront complétés par des parents, des enseignantes et d'autres professionnels marocains, il est demandé d'indiquer la clarté des items : le vocabulaire utilisé doit être facilement accessible par la majorité des Marocains. Evidemment certains mots sont très québécois et doivent être remplacés par d'autres mots qui peuvent être d'usage courant au Maroc. Rappelons que ces questionnaires doivent avoir un niveau facile (niveau de la Sème ou la 6enle primaire). Pour chaque item, la clarté doit être notée selon une échelle de 1 à 4 : 1-très ambigu ; 2-ambigu ; 3-clair et 4-très clair. Si les items présentés ne semblent pas clairs, les juges peuvent indiquer dans la section « commentaires » les changements à apporter. 2.7.3 Utilité des itemsCette dimension réfère au fait que l'item doit être utile dans le contexte de programmes de soutien ou de réadaptations offertes aux personnes avec retard mental, dans le but d'élaborer un projet éducatif individualisé. Pour chaque item il faut noter l'utilité sur cette échelle de 1 à 4 : 1-pas utile ; 2-peu utile ; 3-utile et 4-très utile. Si les items présentés ne semblent pas utiles ; les juges peuvent indiquer dans la section « commentaires » les changements à apporter. 2.7.4 Commentaires et suggestionsEn plus des trois critères de révision, un espace a été réservé aux experts pour qu'ils puissent proposer des suggestions ou des commentaires pour améliorer l'item si cela s'avérait nécessaire et sera donc considéré comme un quatrième critère. Après avoir abordé les étapes pratiques de notre méthodologie, envisageons à présent l'impact de l'outil sur le terrain qui constitue notre deuxième objectif. 2.8 Quel impact a obtenu cet outil adapté sur le terrain ?Un essai de validation de ce guide d'évaluation correspond au deuxième objectif de notre recherche. Nous venons de relater notre travail, nos impressions sur l'EQCA-VS, sur son utilisation. Cependant, si cela correspond à notre vision des choses, qu'en est-il sur le terrain ? Comment les professionnels et les parents ont-ils perçu cet outil ? Etait-il adapté à la population et au contexte scolaire marocains ? Pour tenter de répondre à toutes ces questions, différents critères ont été rassemblés afin de valider l'outil si celui-ci atteint un degré de satisfaction suffisant de la part des enseignants et des parents. Pour ce faire, l'outil doit atteindre les critères de pertinence, de clarté et d'utilité. Il était demandé à chaque participant de donner son avis concernant différents aspects de l'outil, en allant de « très satisfaisant » à « pas satisfaisant ». Les personnes auxquelles nous avons demandé d'effectuer cette tâche étant de enseignants ou des parents, elles sont donc les plus proches des enfants et les plus susceptibles d'utiliser cette échelle. Les résultats obtenus sont présentés dans la partie suivante. Un exemplaire de l'échelle marocaine de comportements adaptatifs -- version scolaire (EMCA-VS) composé d'un cahier d'enseignant (cf. annexe 4) et d'un cahier de parent (cf. annexe 5) en phase expérimentale, a été remis à chaque participant. Cet outil permet d'évaluer les comportements adaptatifs de la personne (la façon dont cette personne fait face aux exigences de la vie courante, sa capacité à atteindre les normes d'autonomie personnelle que l'on peut attendre en égard à son groupe d'âge particulier, son contexte socioculturel et son environnement ainsi que ses comportements inadéquats (stéréotypies, agressivité...). 2.8.1 ObjectifsL'objectif que nous poursuivions était de récolter l'avis des professionnels sur l'outil adapté, d'une part, au niveau de sa présentation matérielle (le support) et d'autre part, au niveau de son utilisation et ce, afin de procéder à des réajustements éventuels et d'identifier les contraintes liées à sa mise en place. Il s'agit d'une phase de « pré-test » après une actualisation, la finalité étant d'améliorer la qualité de cette échelle de mesure afin qu'elle puisse s'intégrer autant que possible dans la pratique professionnelle des utilisateurs. Pour cela nous avons rencontré des parents et des enseignants qui ont accepté la collaboration dans ce travail afin de récolter leur avis. Les questionnaires utilisés lors de notre projet ont été expérimentés sur 20 enfants présentant un retard mental, souvent non diagnostiqués. Ils sont âgés entre 6 et 13 ans et fréquentent le Centre Ichraq et l'école primaire Ibn rochd. (cf. annexe 2) Les évaluateurs ou les répondants sont les parents et les enseignants. Chaque élève choisi a été évalué par un de ces parents et par son enseignant. Pour faciliter la tâche aux parents qui ne savent ni lire ni écrire, une organisation spéciale était demandée. Pour l'évaluation de chaque élève choisi, un enseignant, un parent et un psychologue ont été réunis à la même table. Pour réaliser cette entrevue, nous avons utilisé comme matériel les questionnaires révisés de l'échelle québécoise de comportements adaptatifs - version scolaire pour le parent (cf. annexe 5) et pour l'enseignant (cf. annexe 4). Par la suite, une lettre d'information a été adressée aux directeurs de chaque établissement ainsi qu'une lettre de consentement à signer par le parent et un formulaire pour l'enseignant. L'échantillonnage était plus facile à réaliser vu le peu d'établissements qui acceptent la scolarisation des enfants en situation de handicap (malgré la circulaire du Ministère de l'éducation nationale qui oblige les directeurs d'écoles à inscrire ces enfants et à transmettre leur dossier à la commission au niveau de la Province). Notre choix pour ces deux établissements vient du fait que l'un représente le modèle des classes d'intégrations scolaires de l'école publique marocaine et l'autre représente l'intégration scolaire d'un centre géré par une association. 2.8.2 Les critères de validité scientifiqueLes mêmes critères de pertinence, de clarté et d'utilité ont été repris mais cette fois-ci dans une autre perspective à savoir l'évaluation globale de l'outil et non item par item comme lors de notre premier objectif. Pour la pertinence, la qualité désirée est écologique : les items sont ils adaptés au contexte scolaire marocain ? En ce qui concerne l'utilité, les qualités visées considèrent la portée sociale : cet outil d'évaluation répond il à une certaine demande immédiate de la part du public ? De la part des familles des personnes en situation de handicap ? Des enseignants ? Enfin, pour la clarté, la qualité visée est celle de la signification : les données de cet outil sont elles compréhensibles et accessibles aux enseignants et aux familles ? CHAPITRE IV : ANALYSE DES RESULTATSIntroduction L'analyse des résultats a pris en considération l'ensemble des informations récoltées par les questionnaires écrits, les entretiens individuels et les entretiens collectifs. Nous allons procéder en deux temps. Tout d'abord, nous proposerons l'analyse des résultats concernant l'adaptation de l'échelle québécoise de comportements adaptatifs au contexte marocain et ensuite nous nous centrerons sur l'analyse de l'avis des participants sur l'échelle adaptée. Nous terminerons en essayant de trouver des réponses à nos questions de départ et en identifiant les améliorations et les réajustements à opérer, finalité de notre travail. Pour rappel, nous avons choisi de réaliser une analyse qualitative car nous souhaitons obtenir des informations les plus nuancées possibles, c'est pourquoi nous avons tenu compte de chaque avis, individuellement. 1 Résultats de la révision par expertsCe premier point traite du premier objectif poursuivi à savoir la révision et l'adaptation de l'échelle québécoise de comportements adaptatifs au contexte marocain Le traitement de données a été fait par le logiciel SPSS pour Windows, à partir de fichiers Excel. Il permet de générer divers tableaux, graphiques et diagrammes ou encore d'effectuer divers traitements telles que des mesures de moyenne, de tendance centrale, ou des tableaux croisés. 1.1 Résultats généraux quant à l'adaptation de l'outilDans un premier temps, nous allons aborder les résultats qui ont permis la révision de l'outil et ce au travers des critères de pertinence, utilité et clarté. D'une manière générale, le tableau suivant nous indique le nombre d'items qui ont été revus et ce selon des critères relatifs à la pertinence et /ou à la clarté et / ou à l'utilité. Tableau VII : Nombre d'items révisés par critère et par section
Ce tableau montre le nombre total d'items jugés faibles par les critères de pertinence, clarté et utilité ainsi que leur répartition par section de comportements adaptatifs et inadéquats. Envisageons à présent chacun des critères. 1.1.1 Pertinence de l'itemLes experts ont à évaluer la pertinence de l'item selon une échelle ordinale en quatre points : pertinence très élevée (4), pertinence élevée (3), pertinence faible (2) et pertinence très faible (1). Pour l'analyse des résultats, cette échelle est transformée en données quantitatives permettant le calcul de la médiane. Une médiane des évaluations des vingt-cinq experts a été faite pour chaque item. Les items sont révisés par ce critère de pertinence lorsqu'ils obtiennent une médiane de moins de 2,5. La médiane est une mesure de tendance centrale qui donne la valeur qui occupe la position centrale dans une série, elle divise la série en deux blocs égaux. Généralement, les variables qualitatives ordinales ne se prêtent pas au calcul de la moyenne. En effet la moyenne n'a de sens que si les graduations possèdent le même poids sur toute l'échelle de mesure. Les appréciations qualitatives telles que « pas du tout, un peu, moyen, beaucoup et énormément », s'y prêtent mal. On préfère utiliser la médiane dans ces cas. Quinze items au total sur les 348 ont été jugés peu pertinents, soit 4.31%. Trois de ces items (les items n°46, 47et 83) font partie de la section des comportements inadéquats et douze items (les items n°13, 29, 39, 44, 56, 57, 73, 75, 124, 183, 190, 191) font partie de la section des comportements adaptatifs. Les résultats montrent donc que peu d'items sont éliminés par ce critère de pertinence. On peut citer plusieurs raisons : les médianes de chacun des experts pour ce critère sont toutes plus élevées que le critère d'élimination qui est rappelons-le doit avoir une médiane inférieure à 2,5 ; la médiane globale pour les vingt cinq experts est de 3,64 ; même s'il existe une variation des évaluations des experts pour un même item sur ce critère de pertinence, cela ne suffit pas à éliminer un item puisque, lors du calcul de la médiane pour les vingt cinq experts, l'évaluation élevée d'un expert compense l'évaluation faible d'un autre. 1.1.2 Clarté de l'itemDe la même manière, les vingt-cinq experts ont à évaluer les items selon les quatre niveaux de clarté : 1) très ambigu, 2) ambiguë, 3) clair, 4) très clair. Ce système d'évaluation en quatre niveaux est choisi pour sa simplicité et sa facilité d'application. Différents critères permettent de juger de la clarté d'un item : l'item permet une compréhension uniforme pour tous, l'item est de lecture facile (niveau sixième année primaire), l'item explicite bien le comportement. Six items seulement ont été évalués déficitaires par les vingt cinq experts au niveau de la clarté soit 1,72%. Tous les items éliminés déficitaires au niveau de la clarté par au moins un expert ont été révisés. La reformulation de ces items peut se synthétiser en quatre catégories de changements qui ont trait aux notions de vocabulaire. Le tableau suivant donne un exemple de modifications des items en fonction des catégories de changements préconisés. Tableau VIII : La révision de l'outil sur base du critère de pertinence
1.1.3 Utilité de l'itemCe critère d'utilité qui fait référence à la mise en place d'un projet pédagogique individualisé, n'élimine que douze items seulement soit 3,44% du nombre total des items de l'EQCA-VS. Cette élimination s'explique par la grande variation dans les évaluations entre les experts pour un même item et les évaluations élevées pour chaque expert pour tous les items. Cependant il serait possible d'améliorer ce critère si les niveaux d'utilité pouvaient être définis ce qui diminuerait peut être les variations entre les experts sur ce critère. 1.1.4 Commentaires et suggestions des expertsLes commentaires et suggestions apportés par les experts portent sur la reformulation de l'item. Quarante sept items au total soit 13,5%, sont donc à reformuler. Ce nombre d'items reformulés s'ajoute aux reformulations dues aux critères de clarté. Les commentaires ou suggestions apportés par les experts peuvent être de différents types :
Tableau IX : Nombre d'items révisés par
type de critère d'élimination et par sphères concernant la
partie
Tableau X : Nombre d'items révisés par
type de critère d'élimination et par sphères concernant la
partie
1.2 Tri final et révision de l'ensembleCette deuxième étape constitue la remise des résultats de la révision des 348 items de l'échelle québécoise de comportements adaptatifs version scolaire à chaque participant d'un groupe restreint de six experts constitué d'un psychologue, d'un professeur bilingue français et arabe), d'un parent, d'un éducateur, d'un inspecteur (président du premier groupe d'experts) et d'un directeur d'un groupe scolaire privé d'un parent d'enfant. Un délai d'une semaine d'une semaine était prévu pour la lecture, tri final ainsi que la révision de l'ensemble du questionnaire Le travail au sein de cette équipe a du être interrompu à plusieurs reprises, vu la composition hétérogène de ces membres et parfois la difficulté de trouver un terrain d'entente mot, un concept ou parfois une phrase. Les résultats de cette étape sont réunis dans les tableaux suivants. Les champs vides dans les colonnes de droite du tableau correspondent aux items qui n'ont pu être remplacés, faute de consensus entre les membres des experts. Tableau XI : Les items révisés par les experts dans la section des comportements inadéquats
2 Résultats du test de l'outil adapté au contexte marocainCe second point traite du deuxième objectif que nous nous étions fixé et qui consistait à proposer à des parents et des enseignants de tester avec un groupe d'enfants l'outil précédemment révisé. Nos objectifs de départ ont pu être étudiés à travers plusieurs méthodes et techniques afin de fournir des informations les plus complètes possibles. Nos postures d'acteur et de chercheur ont été complémentaires, et nous ont permis de mettre à profit notre expérience dans le domaine de l'enseignement ainsi que notre connaissance de l'outil tout en gardant une distance et un regard critique quant à la recherche. Ce travail, faisant appel à la participation active des parents et des enseignants, nous a permis d'explorer leur avis sur l'outil. Nous restons néanmoins conscient des limites de notre étude. 2.1 Quels résultats ?Les pourcentages des trois critères de validation scientifique (pertinence, clarté, utilité) ont été calculés globalement. De même, les commentaires et suggestions ont également été catégorisés et commentés. Un consensus a été mis en place, malgré la divergence entre parents et enseignants sur un certains nombres d'avis. Ils ont été pris en considération pour améliorer le questionnaire. D'une manière générale, l'outil adapté au contexte marocain semble avoir eu un impact positif dans les deux établissements comme en témoignent les résultats où les participants sont en moyenne satisfaits pour les parents (70%) et pour les enseignants (60%) avec la question suivante : « les items sont-ils adaptés au contexte scolaire marocain ? ». De plus, en accord avec ce que pensent les enseignants et les parents de « cet outil d'évaluation répond-il à une certaine demande immédiate de la part du public ? De la part des familles des personnes en situation de handicap ? Des enseignants ? ». La moyenne est de 80 % pour les parents et de 70% pour les enseignants. En outre, nous retrouvons, avec leurs réponses, une des faiblesses que nous avons mis en lumière concernant « les données de cet outil sont elles compréhensibles et accessibles aux enseignants et parents ? » puisque la moyenne de satisfaction n'est que de 65% pour les parents et de 70% pour les enseignants. Voyons à présent ce qu'il en est pour chacun des critères. 2.1.1 Pertinence de l'outilLe critère de pertinence réfère au contenu des informations sur leur fond rassemblant la fiabilité du message et son objectivité. Le questionnaire est destiné aux parents, aux enseignants et aux professionnels, d'où la nécessité d'adapter les informations au niveau de ces partenaires : il s'agit de la pertinence écologique. sat peu sat pas sat 0 très sat ° PROF ° PARENT V 7 V V / V V- , Ao i / G Figure 10 : Satisfaction globale en pourcentage sur le critère de pertinence La figure 10 montre que 14 parents et 6 enseignants ont jugés pertinent que « les items sont adaptés à la population scolaire marocaine ». Plusieurs personnes expliquent qu'elles n'ont jamais eu l'occasion d'être associés à l'évaluation de leur enfant et que cet « outil » leur offre des « pistes », « une aide concrète et pratique ». Ce type d'outil répondait donc à une demande des enseignants et des parents. Certains évoquent aussi l'importance d'agir dans ce domaine parce que la plupart des enfants qui arrivent à l'école ne disposent d'aucun dossier médical. Seuls quatre enseignants et six parents qui n'ont pas exprimé leur satisfaction concernant la pertinence de l'outil. En effet pendant la séance de passation de cette échelle, beaucoup d'items restent encore loin des attentes des parents et aussi des enseignants, ils proposent d'apporter des améliorations au niveau de ces items. Voici des exemples d'items auxquels parents et enseignants souhaitent apporter des améliorations :
2.1.2 Utilité de l'outil
2.1.3 Clarté de l'outil
3 Les apports de l'outil
4 Synthèse et discussion des résultats
CHAPITRE VI : LIMITES DE LA RECHERCHE
ET
|
Les classes |
Type d'handicap |
Total |
|||
Mental |
Mental et moteur |
||||
Masculin |
Féminin |
Masculin |
Féminin |
||
Crèche |
6 |
4 |
7 |
3 |
20 |
Clis (1) |
8 |
6 |
3 |
3 |
20 |
Clis (2) |
3 |
8 |
2 |
7 |
20 |
Clis (3) |
6 |
10 |
2 |
2 |
20 |
Total Général |
23 |
28 |
14 |
15 |
80 |
Cette population est très hétérogène au niveau des âges, ces derniers allant de 4 à 16 ans (Annexe A), mais aussi au niveau des pathologies. En effet, les enfants recouvrent
des entités nosographiques variées comme enfants porteurs de trisomie 21, d'infirmité motrice cérébrale, de polyhandicap, etc. En conséquence, nous pouvons nous retrouver face à des personnes possédant le langage ou non, pouvant être autonomes dans les déplacements et les tâches de la vie quotidienne comme totalement dépendantes d'une tierce personne. Finalement, le seul point commun de ces personnes à part leur lieu de vie, est le fait qu'elles présentent toutes "un retard mental", celui-ci pouvant être léger, moyen, sévère ou profond.
L'équipe de professionnels qui encadre les enfants est pluridisciplinaire. Des kinésithérapeutes, des aides-éducateurs et des éducateurs prennent en charge les enfants au quotidien ; une psychologue est présente au centre deux fois par semaine pour un suivi de chaque enfant.
Il nous semble nécessaire de rappeler que le centre Ichraq est un lieu ou les enfants passent la journée de 9h à 16h 30 et n'utilise actuellement aucun outil psychométrique ou autre instrument pour évaluer les enfants.
Depuis 2005 date d'inauguration du centre par sa Majesté le Roi Mohamed VI le 28/11/2005, le centre a répondu à un besoin de scolarisation d'enfants en situation de handicap. En 2006 l'équipe éducative élaborait le premier projet d'école. Le projet « Vivre, communiquer et apprendre ensemble » est axé sur les compétences transversales : attention, motivation, goût de l'effort, esprit civique, responsabilité, etc.
Collaboration famille --école
Les parents sont les premiers concernés par l'éducation de leurs enfants. Ils en sont responsables dans le présent et le seront aussi dans le futur. La collaboration avec les parents constitue une des fondements du centre. Dans cette optique, des réunions sont tenues chaque année avec tous les partenaires susceptibles d'être concernés : les parents, l'équipe éducative, le psychologue, et des membres du bureau de l'association. .Elle a pour but d'affiner le projet pédagogique individualisé de chaque élève et d'envisager l'avenir de ces classes dites d'intégration.
Apport de l'outil
12 -
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Apports
Figure 13 : Apport de l'outil pour les enseignants
Dix enseignants trouvent que cet outil constitue une « aide » pour eux. Plusieurs disent que qu'ils utilisent pour la première fois un outil d'évaluation, et que celui-ci constitue un apport important pour les enseignants qui se sentent démunis.
Neuf enseignants ajoutent que cet outil représente un « apport » au niveau des « informations concernant l'enfant » qui peuvent aider pour une meilleure prise en charge : « ça montre les points forts et les points faibles de l'enfant pour en tenir compte dans un projet pédagogique », « ça donne plein d'idées sur les différents domaines d'activités », « Ça me donne l'envie d'aller vers l'avant ».
L'atout mis en avant est que ces informations sont toutes prêtes à être exploitées, ce qui réduit le temps de travail de l'enseignant. De plus, elles donnent des pistes faciles à exploiter.
L'outil permettrait donc de « se remettre en question » et de s'interroger sur sa pratique. Cette idée est exprimée par six participants. Il semblait donc que, que comme nous l'avons constaté précédemment, cet outil suscite la réflexion et amène les enseignants à s'interroger sur leurs pratiques de classe afin de voir comment l'améliorer.
Le concept d'intégration a été cité par huit participants qui considèrent l'intégration scolaire comme une condition d'application des programmes pédagogiques individualisés. En
Selon Mayer (1989) pour assurer un réel partenariat avec la famille, la rencontre pour le projet pédagogique individualisé n'est pas suffisante. Les communications doivent être constantes entre les deux partenaires.
A propos des matières enseignées
Le langage
Il est le point central de la difficulté à communiquer. Face à ce problème l'imitation est le maître mot.
Rituel du jour.
Les moments de langage en commun sont les plus difficiles à gérer. Il est important d'apprendre à l'enfant qu'il faut répondre aux questions et participer à une conversation.
La simplification du langage utilisé favorise la généralisation des apprentissages. L'utilisation de moyens visuels concrets permet de confirmer le sens des mots.
L'écriture
Elle est pour l'enseignant un véritable « casse tête ». En effet, dans le domaine des compétences d'ordre disciplinaire la difficulté pour l'enfant accueilli à laisser une trace reste « la pierre d'achoppement ». L'enseignant a donc bien du mal à évaluer ces compétences.
Grâce à l'utilisation d'ordinateurs. La difficulté à laisser une trace pourrait être éventuellement contournée.
Allez tu peux écrire.
Les mathématiques
Afin de permettre à l'élève d'avoir accès à tous les environnements au même titre que les autres personnes, il faut parfois éliminer certaines barrière en assurant l'aide d'une autre personne ou en faisant des adaptations (Saint Laurent 1994). En effet, les activités de tri et de sériation sont complexes, peut-être à cause d'une difficulté de l'éducateur à se faire bien comprendre et de l'abondance des informations à traiter.
Pour ces délicats et difficiles moments de manipulation, la présence d'un adulte près de l'enfant accueilli permet un étayage et une plus grande disponibilité intellectuelle de ce dernier. |
|
Séance de numération en mathématique |
La numération ne pose pas toujours un problème insurmontable bien que les stratégies utilisées par l'enfant accueilli diffèrent des stratégies habituelles.
L'utilisation de plans simples, ainsi qu'il est souhaité en grande section de maternelle, reste un point trop abstrait ; mais cette activité, comme toutes les autres, est toujours proposée.
La connaissance du monde
Elle procède des mêmes difficultés de généralisation, mais l'acquisition de vocabulaire permet une plus grande possibilité d'adaptation. De ce fait, dans la classe d'accueil, la participation des enfants en grandes difficultés aux sorties normales de la classe est une évidence et une nécessité.
Séance de découverte en cuisine L'éducation artistique
Jouer avec les formes et les couleurs reste difficile (problème avec la trace). Mais la visite d'expositions de sculptures ou de peintures est un grand moment dans la vie de certains de ces enfants.
Répétition d une pièce de théâtre
Une autre séquence de la pièce de théâtre.
L'activité musicale permet aux enfants accueillis, souvent sensibles aux rythmes et aux musiques, d'être en phase, dans ce domaine, avec leurs camarades. De plus, elle favorise grandement l'expression liée à la psychomotricité.
Répétition d un chant de musique.
L'éducation physique
Elle reste adaptée lorsqu'elle est supportée par des sons et des rythmes et par le travail individuel avec utilisation de matériel.
Tout le monde l'a fait alors, moi aussi !
Le travail est beaucoup plus difficile lorsqu'il s'agit d'intégrer des règles de jeux collectifs. L'éducatrice qui prend en charge cette activité (dans le cadre d'un décloisonnement régulier) insiste sur le fait que la problématique ne semble pas liée à la compréhension. En effet la difficulté de contact, l'agitation inhérente aux jeux collectifs, la nécessité de relations au cours du jeu lui-même, entraînent souvent une grande anxiété. A ce moment particulier le travail d'étayage de l'adulte accompagnant est souhaité. L'enfant en difficulté doit pouvoir être poussé dans l'activité, mais sans ressentir de contrainte anxiogène.
Présentation de l'école Ibn rochd
C'est la première école publique de Meknès qui a ouvert ses portes aux enfants en situation de handicap, elle représente le type d'intégration scolaire au Maroc.
Lettre de Consentement du parent (ou tuteur de l'élève)
Par la présente j'accepte de participer à une recherche réalisée par Monsieur Daoudi sous la direction du professeure Marie -- Claire Haeleweck , chef de service d'orthopédagogie clinique à l'université de Mons Hainaut en Belgique .Cette recherche vise à mesurer les comportements adaptatifs ( habilités de la vie de tous les jours ) de mon enfant .Ma participation consiste à répondre au questionnaire de l'échelle Marocaine de comportements adaptatifs version scolaire ( EMCA- VS ),dans sa phase expérimentale .J'accepte aussi que l'enseignant ou l'éducateur ( ce ) de mon enfant procède à une évaluation semblable des comportements adaptatifs .
J'ai pris connaissance de la lettre d'information fournie concernant le projet et j'ai eu l'occasion de rencontrer Monsieur Daoudi dans le cadre du projet et pour d'autres informations concernant mon enfant.
Il est entendu que les données recueillies seront traitées confidentiellement et que seul le chercheur aura accès à cette information et autoriser à utiliser les données recueillis dans des articles et des communications scientifiques tout en préservant l'anonymat.
Je demande aussi l'autorisation de montrer quelques photos de votre enfant pendant des activités de classe
Je conserve le droit d'annuler la présente autorisation en tout temps et de cesser toute participation à cette étude. Je reconnais avoir signer ce consentement librement ;
J'accepte de répondre à l'entretien : oui non
Date
Lettre enseignants
Meknes le 26/03/2008
Mesdames, Messieurs,( responsables du MEN , directeurs , )
Notre recherche à pour but d'adapter une échelle québécoise de comportements adaptatifs, version scolaire (EQCA-VS), au contexte Marocain Ce questionnaire mesure un des nombreux critères diagnostiques de la déficience intellectuel, soit les comportements adaptatifs.
Votre collaboration pour ce projet de recherche serait grandement appréciée. Les enfants que nous désirions évaluer devront être âgés entre 6 ans et 12 ans 1 lmois, choisis parmi vos classes.
Dans la présente étude, nous avons besoin de la participation de l'éducateur (trice) et du parent d'un même enfant pour pouvoir répondre au questionnaire
Vous trouverez joint, un bref résumé de mon projet de recherche.
Pour d'autres informations, vous pouvez également nous contacter au 035 52 40 40 ou par coun-iel :
Merci de votre attention et veuillez agréer l'expression de nos sentiments les plus distingués.
Hassan Daoudi
Etudiant en psychologie ( DEA )
Université de Mons-Hainaut
Faculté de psychologie et sciences de l'éducation
Description du projet
Etablissement : Service d'orthopédagogie clinique de la faculté de psychologie et sciences de l'éducation, Université de Mons Hainaut.
Titre : Adaptation de l'Echelle québécoise de comportements adaptatifs Version scolaire au contexte marocain pour des enfants âgés entre 6 ans et 12 ans 11 mois.
Objectif : Réviser les items de l'échelle québécoise de comportements adaptatifs version scolaire par des professionnels Marocains et un premier essai de validation.
Population visée : psychologues, médecins, enseignants, parents, inspecteurs,
éducatrices, assistante sociale et cadres de l'administration du ministère de l'éducation nationale.
Instruments utilisé : L'échelle québécoise de comportements adaptatifs version scolaire. Il s'agit d'un instrument d'évaluation des comportements adaptatifs (habilités de la vie quotidienne), utilisé pour établir un diagnostic de déficience intellectuelle.
Toutefois, pour cette étude, il est utilisé auprès des parents et des enseignants d'enfants d'école.
Période de réalisation : du 30 septembre 2007 au 30 avril 2008.
Pour plus d 'informations, n'hésitez pas à nous contacter à l'adresse suivante :
Hassan Daoudi
Etudiant en psychologie ( DEA )
Université de Mons-Hainaut
Faculté de psychologie et sciences de l'éducation
Nous faisons partie d'une équipe de recherche du service d'orthopédagogie clinique de l'Université de Mons Hainaut en Belgique. Nous travaillons actuellement à l'adaptation de l'échelle québécoise de comportements adaptative version scolaire. Ce questionnaire mesure les comportements adaptatifs (ou habilités de la vie quotidienne) des enfants.
Nous considérons que pour obtenir une bonne adaptation des items de cette échelle nous avons besoin de professionnels Marocains qui travaillent dans un domaine lié à l'handicap. C'est dans cette optique que nous sollicitons votre aide.
Votre participation consisterait donc à réviser les items des deux questionnaires de l'échelle québécoise de comportements adaptatifs version scolaire selon les trois critères :
1. la pertinence de item
2. la clarté de item
3. l'utilité de item
Si vous acceptiez de participer à cette recherche, remplissez le formulaire de consentement annexé à cette lettre. Il serait possible que nous communiquions avec vous afin de solliciter votre participation pour une autre étude. Votre collaboration à cette recherche nous serait d'une aide précieuse. Toutes les données resteront strictement confidentielles et seuls les chercheurs auront accès à ces informations.
Pour plus de renseignements, vous pouvez contacter Monsieur Daoudi Hassan au (212) 35524040.
Merci de votre attention et nous vous prions d'agréer l'expression de nos sentiments distingués.
Hassan Daoudi
Etudiant en psychologie ( DEA )
Université de Mons-Hainaut
Faculté de psychologie et sciences de l'éducation
Nous faisons partie d'une équipe de recherche de l'Université de Mons Hainaut en Belgique. Nous travaillons actuellement sur la révision des items en vue d'une adaptation de l'Echelle québécoise de comportements adaptatifs version scolaire (EQCA-vs).
Ce questionnaire mesure les comportements adaptatifs (ou habilité de tous les jours) des enfants. C'est dans cette optique que nous vous sollicitons votre aide.
Vote participation consisterait donc à évaluer un enfant de votre classe, à l'aide d'un questionnaire
Si vous acceptez de participer à cette recherche, il est nécessaire d'obtenir votre consentement et celui du ou des parents de l'enfant. A cet effet, vous trouverez ci-joint les lettres d'information pour les parents accompagnées des formulaires consentement.
Votre collaboration à cette recherche nous serait d'une aide précieuse. Toutes les données resteront strictement confidentielles et les seuls les chercheurs auront accès à ces informations.
Pour plus de renseignements en ce qui trait à l'étude, vous pouvez contacter Monsieur Daoudi Hassan (212) 35 52 40 40.
Merci de votre attention et nous vous prions d'agréer l'expression de nos sentiments distinguées.
Hassan Daoudi
Etudiant en psychologie ( DEA )
Université de Mons-Hainaut
Faculté de psychologie et sciences de l'éducation
Échelle Marocaine de comportements adaptatifs version scolaire
EMCA-VS
Version expérimentale
Pour les 6 ans à 12ans 1 lmois
Cahier de l'enseignant (e)
Personne évaluée |
||||||||
Nom et prénom : |
||||||||
Handicap moteur : |
Préciser : |
|||||||
Handicap sensoriel : |
Préciser : |
|||||||
Autre handicap ou difficulté : |
Préciser : |
|||||||
Date de naissance : |
Jour : |
Mois : |
Année : |
Age : |
||||
Sexe : |
Entourer : M ou F |
|||||||
Langue parlée à la maison : |
Préciser : |
|||||||
Enseignant(e) |
||||||||
Nom et Prénom : |
||||||||
Nom de l'école : |
||||||||
Date de passation : |
Année : |
Mois : |
Jour : |
Service d'orthopédagogie clinique de l'Université de Mons en Belgique
Consignes pour remplir le questionnaire
Page couverture de L'EMCA-VS
Il est extrêmement important de répondre à toutes les questions de la page couverture. Cotation
Le questionnaire de L'EMCA-VS est divisé en deux parties ; « comportements adaptatifs » et « comportements inadéquats », chacune avec son propre système de cotation.
Partie 1 : Comportements adaptatifs
0 NE LE FAIT PAS
Non...Jamais...Ne le fais pas...Est incapable...
Vous devez coter « ne le fait pas » même si vous croyez l'enfant capable de démontrer l'habilité alors qu'il ne le fait pas.
1 LE FAIT MAIS...
Oui mais...Sur demande...On doit lui rappeler...Quelque fois...Rarement...Le fait à peu prés...Le fait mais mal...Pas complètement...Irrégulièrement...Le fait mais
La cotation « le fait mais... »est utilisé dans les situations où la réponse ne peut franchement être « Le fait » ou « Ne le fait pas ».
2 Le fait
Souvent...Acquis...Habituellement...Oui...Régulièrement...De façon autonome...De sa propre initiative...Bien...Correctement...Sans aide...La plupart de temps...
La cotation « le fait » s'applique aussi aux comportements qui ne sont pas émis parce qu'ils impliquent nécessairement des apprentissages antérieurs de votre enfant. Ainsi, lorsqu'un enfant « raconte des faits de façon cohérente » (item 1,9), on prendra pour acquis qu'il a déjà « utilisé quelques mots ou quelques signe formels pour obtenir une chose désirée » et on cotera 2 à cet item.
H Handicap
La cote (H) handicap signifie qu'un handicap de l'enfant (physique ou sensoriel) ne lui permet pas d'émettre le comportement.
NO NON OBSERVABLE
La cote NO (non observable) est indiquée seulement lorsque les conditions de l'environnement nous empêchent d'observer ce comportement chez l'enfant et qu'on ne peut donc pas évoluer sa performance . on indique aussi la cote NO même si on pense que l'enfant peut effectuer ce comportement mais qu'on ne peut nous même l'observer. Par exemple, il pourra être difficile pour les enseignant(e)s de coter certains item du domaine « loisir ».
Échelle Marocaine de comportements adaptatifs -- version scolaire (EMCA-VS) Remarques concernant la cotation des comportements adaptatifs
1. l'échelle évalue la performance de l'enfant et non son potentiel. On cotera donc 0 les items où l'on se dit « il pourrait le faire s'il le voulait »
2. même si l'échelle évalue la performance de l'enfant il est important de considérer que certains des items de la partie 1 doivent être vus dans une perspective de développement. En effet il est passible qu'un enfant ait déjà émis certains comportements mais qu'il ait maintenant dépassé ce stade et ne les émette plus. Par exemple, si un enfant parle, on pendra pour acquis qu'il a déjà « utilisé quelques mots ou quelques signes formels pour obtenir une chose désirée » (item 1.3) et on cotera 2 à cet item.
Le domaine « communication » est particulièrement visé par cette remarque.
3. pour les items faisant appel à l'expression verbale ; les points doivent être Crédités aux enfants s'exprimant par un langage par des signes ou par un tableau de communication.
4. il est très important de réponde à toutes les questions.
Exemples pour les différentes cotes (se référer aux items du questionnaire) Cote
2 « utilise quelques mots ou quelques signes formels pour obtenir une chose désirée »
(Item 1.3) alors que l'enfant communique de façon verbale.
1 « lève la main en classe pour demander la parole » (item 2.10) alors que l'on doit le
lui rappeler régulièrement.
0 « utilise une calculatrice » (item 4.18) si l'enfant est incapable d'émettre ce
comportement ou s'il n'émet jamais ce comportement même s'il en est capable.
NO « fait des multiplications et des aditions simples » (item 4.23) si ce n'est pas un
objectif au programme (donc on n'a pas l'occasion de l'observer) et même si on présuppose qu'il pourrait émettre ce comportement si on lui en donnait la possibilité.
H «Ecrit trois chiffres ou trois lettres » (item4.5) si l'enfant ne peut émettre ce
comportement à cause d'un handicap physique ou sensoriel et n'utilise pas un autre moyen de communication (ex. dactylo ou ordinateur).
Échelle Marocaine de comportement adaptatif-- version scolaire (EMCA-VS) Patie2 : Comportements inadéquats
1 N'EMET PAS CE COMPOTEMENT 2 LEGER La cote 1 fait référence à un comportement occasionnel ou bénin qui peut être nécessiter de la part des enseignant(e)s une action isolée. 3 MOYEN La cote 2 fait référence à un comportement qui nécessite de la part des enseignant(e)s une action généralisé et concertée afin d'appliquer une stratégie pour modifier ce comportement. Cette action peut être en concertation avec les parents de l'enfant. 4 GRAVE La cote 3 sera donnée lorsque le comportement est suffisamment grave pour que le milieu croie devoir suspendre l'enfant à cause de ce comportement ou lorsque le comportement est dangereux pour la santé de l'enfant ou d'autres personnes de son entourage. Ce comportement nécessite un service spécialisé tel que celui offert par un psychologue ou un autre professionnel. |
Remarque concernant la cotation des comportements inadéquats
1. veuillez prendre note que la cote « non observable » ou « handicap » ne s'applique pas pour les items de la partie 2 concernant les comportements inadéquats. On cotera 0 même si l'enfant ne peut pas émettre le comportement et ce quelle que soit la raison.
2. un astérisque (*) imprimé au début d'un item signifie que la formulation de l'item est négative. Veuillez donc porter une attention particulière à la formulation avant de coter ces items.
Échelle Marocaine de comportement adaptatif-- version scolaire (EMCA-VS)
Enseignant
Partie I : comportements adaptatifs
1- COMMUNICATION |
|
1.1 |
Nomme cinq objets familiers |
1.2 |
Nomme cinq éléments d'une image lorsqu'on les lui montre du doigt |
1.3 |
Utilise quelques mots ou quelques signes formels pour obtenir une chose désirée |
1.4 |
Utilise la négation dans les phrases |
1.5 |
Fait des phrases comportant un sujet ; un verbe et un complément. |
1.6 |
Utilise un langage grammaticalement correct même si quelques erreurs de prononciation subsistent |
1.7 |
Demande une explication s'il ne comprend pas. |
1.8 |
Emploie les pronoms personnels |
1.9 |
Raconte des faits de façon cohérente |
1.10 |
Répond à des questions concernant un texte (une page) qui vient de lui être lu |
1.11 |
Dit son adresse sur on le lui demande |
1.12 |
Décrit un événement (sportive, émission de télévision) |
1.13 |
A l'occasion a de longues conversations avec des enfants de son age |
1.14 |
Écrit des phrases courtes |
1.15 |
Suit des explications ou des directives perplexes |
1.16 |
Rédige une courte lettre |
1.17 |
Fait une présentation orale devant la classe d'une durée de 5 à 10 minutes sur un sujet préparé à l'avance |
2 -- SOCIAL I SATI ON |
|
2.1 |
Procède à de courtes interactions avec des enfants de son age |
2.2 |
Salue une personne qu'il/elle connaît |
2.3 |
Suit des directives simples |
2.4 |
Partage des objets personnels avec ses camarades de classe |
2.5 |
Utilise les marques de politesse (ex.: merci, s.v.p., etc.) |
2.6 |
Donne des renseignements lorsqu'il les connaît |
2.7 |
Participe activement aux activités de groupe (sur demande) |
2.8 |
Établit et maintient des liens d'amitié |
2.9 |
Coopère avec ses camarades |
2.10 |
Lève la main en classe pour demander la parole |
2.11 |
Maintient et termine une conversation de façon adéquate |
2.12 |
Exprime ses émotions de façon adéquate |
2.13 |
Travaille facilement en équipe |
2.14 |
Interrompt poliment une personne lorsqu'il/elle a besoin de lui parler |
2.15 |
Est conscient(e) de la façon dont ses actions affectent les autres |
2.16 |
Anticipe les conséquences de ses actions |
2.17 |
Émet des critiques constructives |
3 --AUTONOMIE |
|
3.1 |
Indique verbalement ou par gestes une préférence quand un choix lui est offert |
3.2 |
Exprime des besoins fondamentaux (ex.: faim, soif) autrement que par les pleurs |
3.3 |
S'intéresse à une tâche ou un jeu |
3.4 |
Identifie les tâches qu'il aime ou n'aime pas faire |
3.5 |
Demande de l'aide si nécessaire |
3.6 |
Demande la permission avant de quitter la classe |
3.7 |
Connaît parfaitement la routine de la classe |
3.8 |
Termine le travail assigné |
3.9 |
A un bon niveau d'attention à l'école (durant la majeure partie de la journée) |
3.10 |
Exprime ses émotions de façon adéquate |
3.11 |
Organise seul(e) le matériel nécessaire à l'accomplissement d'une tâche |
3.12 |
Lève la main en classe pour demander la parole |
3.13 |
Exprime ses difficultés de façon adéquate |
3.14 |
Travaille en équipe |
3.15 |
Persévère dans une tâche malgré les difficultés rencontrées |
3.16 |
Suit un plan de travail |
4 - HABILETÉS PRÉSCOLAIRES ET SCOLAIRES |
|
4.1 |
Trie des objets d'après leur couleur et leur taille |
4.2 |
Lit son propre nom écrit sur une feuille |
4.3 |
Comprend les notions: "le plus lourd, le plus long" |
4.4 |
Tourne les pages d'un livre une à la fois |
4.5 |
Écrit trois chiffres ou lettres |
4.6 |
Associe un chiffre à une quantité d'objets |
4.7 |
Connaît les quatre saisons |
4.8 |
Ecrit son prénom et son nom |
4.9 |
Suit des consignes verbales concernant un travail à effectuer |
4.10 |
Identifie les 28 lettres de l'alphabet arabe |
4.11 |
Lit de courtes phrases |
4.12 |
Utilise adéquatement la ponctuation dans une phrase (le point et la virgule) |
4.13 |
Rédige de courtes phrases |
4.14 |
Ecrit une lettre courte et simple |
4.15 |
Fait des additions et des soustractions simples |
4.16 |
Copie les informations du tableau, de documents écrits, de textes scolaires |
4.17 |
Additionne le prix de trois articles dont le coût total ne dépasse pas les 50 dirhams |
4.18 |
Utilise une calculatrice |
4.19 |
Lit des histoires tel que« Ali baba et les quarante voleurs » et en comprend le sens |
4.20 |
Suit des directives écrites |
4.21 |
Comprend les informations présentées par les médias écrits (ex.: journaux ou revues) |
4.22 |
Utilise un dictionnaire ou d'autres sources de référence |
4.23 |
Fait des multiplications et des divisions simples |
4.24 |
Prend des notes en conséquence lorsque l'enseignant(e) donne des explications |
4.25 |
Peut repérer un livre dans la bibliothèque en utilisant un système de recherche (Ex.: fiches titres, fiches sujets) |
5 - L 01 SI RS
|
|
5.1 |
Ecoute les chansons |
5.2 |
Joue seul durant 10 minutes |
5.3 |
Joue avec d'autres enfants pour de courtes périodes de temps |
5.4 |
Termine une activité avant d'en commencer une autre |
5.5 |
Prête son attention pendant une activité d'au moins 20 minutes |
5.6 |
De sa propre initiative, va chercher un jeu pour s'occuper |
5.7 |
Coopère lorsqu'il joue |
5.8 |
Suit les règles d'un jeu collectif |
5.9 |
Fait du bricolage |
5.10 |
Utilise adéquatement les ciseaux |
5.11 |
Explique les règles d'un jeu à d'autres |
Échelle Marocaine de comportement adaptatif-- version scolaire (EMCA-VS)
Partiel : Comportements inadéquats
1 N'EMET PAS CE COMPOTEMENT 2 LEGER La cote 1 fait référence à un comportement occasionnel ou bénin qui peut être nécessiter de la part des enseignant(e)s une action isolée. 3 MOYEN La cote 2 fait référence à un comportement qui nécessite de la part des enseignant(e)s une action généralisé et concertée afin d'appliquer une stratégie pour modifier ce comportement. Cette action peut être en concertation avec les parents de l'enfant. 4 GRAVE La cote 3 sera donnée lorsque le comportement est suffisamment grave pour que le milieu croie devoir suspendre l'enfant à cause de ce comportement ou lorsque le comportement est dangereux pour la santé de l'enfant ou d'autres personnes de son entourage. Ce comportement nécessite un service spécialisé tel que celui offert par un psychologue ou un autre professionnel. |
Remarque concernant la cotation des comportements inadéquats
1. veuillez prendre note que la cote « non observable » ou « handicap » ne s'applique pas pour les items de la partie 2 concernant les comportements inadéquats. On cotera 0 même si l'enfant ne peut pas émettre le comportement et ce quelle que soit la raison.
2. un astérisque (*) imprimé au début d'un item signifie que la formulation de l'item est négative. Veuillez donc porter une attention particulière à la formulation avant de coter ces items.
Échelle Marocaine de comportements adaptatifs -- version scolaire ( EMCA-VS)
Partie 2 : Comportements inadéquats |
|||||
Comportements de violence |
|||||
1 |
Crie ou hurle lorsqu'il est en colère |
||||
2 |
S'emporte ou se fâche si on lui donne un ordre direct ou si on le corrige |
||||
3 |
Agresse physiquement les autres |
||||
4 |
Brise des objets lorsqu il est en colère |
||||
5 |
Utilise un langage hostile |
||||
6 |
Déchire livres, revues, journaux lorsqu'il est en colère |
||||
7 |
Exprime des menaces de violence envers quelqu'un |
||||
8 |
Crache sur les autres |
||||
9 |
Mord ou tire les cheveux des autres |
||||
10 |
Émet des comportements d'automutilation (ex.: se mord, se frappe, se griffe, etc.) |
||||
Comportements de retrait |
|||||
11 |
Reste à l'écart du groupe |
||||
*12 |
Ne répond pas lorsqu'on lui parle |
||||
13 |
Évite le contact visuel |
||||
14 |
Reste assis ou debout dans la même position pendant de longues périodes de temps |
||||
*15 |
N'exprime pas d'émotions telles la joie, la tristesse, la colère |
||||
*16 |
N'entre pas en interaction avec les autres |
||||
*17 |
Ne veut pas entrer en classe |
||||
18 |
Semble insensible à la présence des autres |
||||
19 |
Détourne les yeux et se retire face aux demandes |
||||
*20 |
Refuse de répondre à des consignes simples |
||||
21 |
Réagit émotionnellement de façons intenses ou excessives |
||||
22 |
Répète le même mouvement avec des objets |
||||
23 |
Réagit de façon excessive aux sons |
||||
24 |
Ignore ou réagit peu à la douleur |
||||
25 |
Fait un usage répétitif de mots ou de sons |
||||
26 |
Passe de l'hyperactivité à l'apathie |
||||
Habitudes et comportements inacceptables |
|||||
27 |
Fait confiance à tout le monde sans discemement |
||||
28 |
Quitte un endroit ou une activité sans permission |
||||
29 |
Émet des bruits de gorge, grognements, reniflements, etc. |
||||
Sort de la salle de bain ou des la toilettes avant de s'être rhabillé ou se déshabille avant d'y entrer |
|||||
30 |
|||||
31 |
Rit de façon inadéquate |
||||
32 |
Pleure ou rit sans raison apparente |
||||
33 |
Court, saute ou bouge continuellement |
||||
34 |
Lance des objets |
||||
35 |
Se parle tout haut |
||||
36 |
Répète un mot ou une phrase sans arrêt |
||||
37 |
Ne contrôle pas sa salive |
||||
38 |
Répète les paroles d'un autre |
||||
39 |
Fugue ou tente de fuguer |
||||
40 |
Parle de façon excessive |
||||
41 |
Mange des objets non comestibles |
||||
42 |
Ramasse et conserve toutes sortes de choses inadéquates |
||||
43 |
Est régulièrement en retard à ses activités ou à l'école |
||||
*44 |
Ne reste pas assis plus de 15 minutes |
||||
45 |
S'oppose régulièrement aux taches journalières |
||||
46 |
Fait usage de drogues |
||||
47 |
Abuse d'alcool |
||||
48 |
Se laisse exploiter |
||||
49 |
Mâche du Chwin Gum de façon inadéquate |
||||
50 |
Parle fort |
||||
*51 |
N'accepte pas les changements |
||||
*52 |
Ne remet pas ses devoirs, ses travaux à temps |
||||
53 |
Est désordonné |
||||
54 |
Remet des travaux ou des devoirs malpropres |
||||
55 |
Fait beaucoup de bruit inutilement |
||||
56 |
Manque de concentration |
||||
57 |
Est continuellement fatigué |
||||
58 |
Émet des comportements stéréotypés (ex.: bouge les mains, se berce, etc.) |
||||
Comportements anti-sociaux |
|||||
59 |
Résiste aux consignes et aux demandes de l'adulte |
||||
60 |
Agace les autres |
||||
61 |
Met la télévision, la radio ou le système de son trop fort |
||||
62 |
Utilise les affaires des autres sans permission |
||||
63 |
Parle trop fort à des moments inadéquats |
||||
64 |
Ment |
||||
65 |
Provoque des disputes ou des batailles entre les autres |
||||
66 |
Ridiculise ou se moque des autres verbalement ou physiquement |
||||
67 |
Défait le travail ou les jeux des autres |
||||
*68 |
Ne remet pas les objets qu'il a empruntés |
||||
69 |
Critique de façon inadéquate les règlements, les façons de faire ou les exigences |
||||
70 |
Sacre, jure régulièrement |
||||
71 |
Touche les autres de façon inadéquate |
||||
72 |
Refuse d'aller à l'école ou à toute autre activité exigée |
||||
73 |
Passe devant les autres dans une file d'attente |
||||
74 |
Parle trop près de la figure des autres |
||||
75 |
Vole des objets dans son entourage |
||||
76 |
Réagit mal à la critique |
||||
77 |
S'oppose aux demandes justifiées |
||||
78 |
Distrait les autres lors de travaux d'équipe |
||||
79 |
Dérange les activités des autres |
||||
80 |
Endommage les biens publics |
||||
81 |
Prend le bien d'autrui sans demander la permission |
||||
82 |
Dirige les autres de façon inadéquate |
||||
Comportements sexuels inadéquats |
|||||
83 |
Se masturbe devant les autres |
||||
84 |
Utilise un langage obscène |
||||
85 |
Montre ses organes génitaux |
||||
86 |
Se déshabille en public |
||||
87 |
Émet des comportements à caractère sexuel à des endroits inadéquats |
Échelle Marocaine de comportements adaptatifs
version scolaire
EMCA-VS
Version expérimentale
Pour les bans à 12ans 1 lmois
Cahier du parent
Personne évaluée |
||||||||
Nom et prénom : |
||||||||
Handicap moteur : |
Préciser : |
|||||||
Handicap sensoriel : |
Préciser : |
|||||||
Autre handicap ou difficulté : |
Préciser : |
|||||||
Date de naissance : |
Jour : |
Mois : |
Année : |
Age : |
||||
Sexe : |
Encercler M ou F |
|||||||
Langue parlée à la maison : |
Préciser : |
|||||||
Parent |
||||||||
Nom et Prénom : |
||||||||
Lien avec la personne évaluée: |
Encercler: Mère Père Autre (préciser): |
|||||||
Date de passation : |
Année : |
Mois : |
Jour : |
Service d'orthopédagogie clinique de l'Université de Mons en Belgique
Consignes pour remplir le questionnaire
Page couverture de L'EMCA-VS
Il est extrêmement important de répondre à toutes les questions de la page couverture. Cotation
Le questionnaire de L'EMCA-VS est divisé en deux parties ; « comportements adaptatifs » et « comportement inadéquat », chacune avec son propre système de cotation.
Partie 1 : Comportements adaptatifs
0 NE LE FAIT PAS
Non...Jamais...Ne le fais pas...Est incapable...
Vous devez coter « ne le fait pas » même si vous croyez l'enfant capable de démontrer l'habilité alors qu'il ne le fait pas.
1 LE FAIT MAIS...
Oui mais Sur demande...On doit lui rappeler...Quelque fois...Rarement...Le fait à peu prés...Le fait mais mal...Pas complètement...Irrégulièrement...Le fait mais
La cotation « le fait mais... »est utilisé dans les situations où la réponse ne peut franchement être « Le fait » ou « Ne le fait pas ».
2 Le fait
Souvent...Acquis...Habituellement...Oui...Régulièrement...De façon autonome...De sa propre initiative...Bien...Correctement...Sans aide...La plupart de temps...
La cotation « le fait » s'applique aussi aux comportements qui ne sont pas émis parce qu'ils impliquent nécessairement des apprentissages antérieurs de votre enfant. Ainsi, lorsqu'un enfant « raconte des faits de façon cohérente » (item 1,9), on prendra pour acquis qu'il a déjà « utilisé quelques mots ou quelques signe formels pour obtenir une chose désirée » et on cotera 2 à cet item.
H Handicap
La cote (h) handicap signifie qu'un handicap de l'enfant (physique ou sensoriel) ne lui permet pas d'émettre le comportement.
NO NON OBSERVABLE
La cote NO (non observable) est indiqué seulement lorsque les conditions de l'environnement nous empêchent d'observer ce comportement chez l'enfant et qu'on ne peut donc pas évoluer sa performance . on indique aussi la cote NO même si on pense que l'enfant peut effectuer ce comportement mais qu'on ne peut nous même l'observer. Par exemple, il pourra être difficile pour les parents de coter certains items de la sphère « habiletés scolaires ».
Échelle Marocaine de comportements adaptatifs -- version scolaire ( EMCA-VS)
Parent
Partie I -Comportements Adaptatifs
1- COMMUNICATION |
|||||
1.1 |
Utilise quelques mots ou quelques signes formels pour obtenir une chose désirée |
||||
1.2 |
Exprime au moins un mot |
||||
1.3 |
Nomme cinq éléments d'une image lorsqu'on les montre du doigt |
||||
1.4 |
Exprime la possession (ex. : moi, mon, à moi) |
||||
1.5 |
Exécute des instructions comprenant deux prépositions (ex. : sous, au-dessus de, etc.) |
||||
1.6 |
Utilise un langage grammaticalement correct même si quelques erreurs de prononciation subsistent |
||||
1.7 |
Emploie les pronoms personnels (ex. : je, tu, il, nous, vous, ils) |
||||
1.8 |
Se fait bien comprendre par des personnes inconnues |
||||
1.9 |
Raconte des faits de façon cohérente |
||||
1.10 |
Dis la date de son anniversaire (jour et mois) où son age lorsqu'on lui demande |
||||
1.11 |
À l'occasion, a de longues conversations avec des enfants de son age |
||||
1.12 |
Emploie correctement les verbes auxiliaires avoir et être ou l'équivalent en arabe |
||||
1.13 |
Parvient à entretenir une conversation adéquate avec une personne inconnue |
||||
1.14 |
Emploie correctement les pluriels, les pronoms et les temps dans des phrases bien construites |
||||
1.15 |
Comprend les renseignements obtenus par les médias audio-visuels (ex. radio, télévision, etc.) |
||||
1.16 |
Écrit des phrases courtes |
||||
1.17 |
Discute d'un sujet d'actualité |
||||
1.18 |
Donne des explications complexes |
||||
1.19 |
Rédige une courte lettre |
||||
2-SOINS PESON N ELS |
|||||
2.1 |
Mange seul avec sa main ou à la cuillère, même s'il en renverse un peu |
||||
2.2 |
Enlève ses chaussettes |
||||
2.3 |
Va aux toilettes seul et de manière complète |
||||
2.4 |
Met son tricot seul et l'ajuste |
||||
2.5 |
Met tous ses vêtements d'hiver seul (ex. : bottes, manteau, djellaba, gants, etc.) |
||||
2.6 |
Se baigne ou se douche lorsqu'on le lui rappelle |
||||
2.7 |
Change ses vêtements lorsqu'ils sont sales ou mouillés |
||||
2.8 |
Étend un aliment avec le couteau |
||||
2.9 |
Contrôle les robinets d'eau chaude et froide |
||||
2.10 |
Se mouche adéquatement sans rappel |
||||
2.11 |
Choisit des vêtements dont les couleurs et les styles s'harmonisent |
||||
2.12 |
Utilise correctement un couteau pour couper |
||||
2.13 |
Choisit ses vêtements selon l'occasion, l'endroit et la température |
||||
2.14 |
Prend un bain ou une douche sans qu'on le lui rappelle |
||||
2.15 |
Lave ses cheveux au besoin |
||||
2.16 |
S'occupe de son hygiène intime (avec rappel) |
||||
2.17 |
Entretient ses ongles sans aide (nettoyer et couper) |
||||
2.18 |
Se rase/S'occupe de son hygiène menstruelle sans aide |
||||
2.19 |
Va seul chez le coiffeur |
||||
3-HAB I L ETES DOMESTIQUES |
|||||
3.1 |
Ferme les portes |
||||
3.2 |
Dépose les déchets aux bons endroits (ex. : poubelle, corbeille à papier, etc.) |
||||
3.3 |
Range ses jouets sur demande |
||||
3.4 |
Insère adéquatement une fiche dans une prise de courant |
||||
3.5 |
Range ses affaires personnel au bon endroit sur demande |
||||
3.6 |
Essuie avec un linge un liquide qu'il a renversé |
||||
3.7 |
Lave ses fruits lorsqu'on le lui rappelle |
||||
3.8 |
Fait son lit (avec aide) |
||||
3.9 |
Utilise un ballai pour ramasser des ordures |
||||
3.10 |
Prépare un pain grillé (incluant étendre le beurre ou la confiture) |
||||
3.11 |
Range la vaisselle |
||||
3.12 |
Verrouille les portes et les fenêtres, si nécessaire |
||||
3.13 |
Met la table pour un repas (sans aide) |
||||
3.14 |
Époussette, balaye et range une pièce sur demande |
||||
3.15 |
Place des piles (batteries) correctement afin d'utiliser un appareil quelconque |
||||
3.16 |
Au besoin, utilise sa clé pour entrer à la maison |
||||
3.17 |
Lave la vaisselle |
||||
3.18 |
Utilise un ouvre-boite manuel |
||||
3.19 |
Utilise un marteau, un tournevis |
||||
3.20 |
Prépare un thé, un café, ou un chocolat chaud |
||||
3.21 |
Indique la taille de ses vêtements |
||||
3.22 |
Suit les recettes orales ou écrites |
||||
3.23 |
Fait cuire des aliments simples (ex.: oeufs, crêpes, etc.) |
||||
3.24 |
Trie le linge (blanc couleur) pour le lavage |
||||
3.25 |
Remplace une ampoule |
||||
3.26 |
Fait un lavage à la machine à laver |
||||
3.27 |
Prépare un repas complet (sans aide) |
||||
3.28 |
Utilise les différents cycles et températures de la machine à laver selon le type de vêtement |
||||
3.29 |
Coud des boutons lorsque nécessaire (bouton détaché ou qui menace de se détacher) |
||||
3.30 |
Repasse ses vêtements au besoin ou sur demande |
||||
4-SOCIALISATION |
|||||
4.1 |
Identifie les personnes de son entourage par leur nom |
||||
4.2 |
Indique l'absence d'une personne familière |
||||
4.3 |
Procède à de courtes interactions avec ses pairs |
||||
4.4 |
Utilise les marques de politesse (ex.: merci, s.v.p., etc.) |
||||
4.5 |
Établit et maintient des liens d'amitié |
||||
4.6 |
Entretient de bonnes relations avec des enfants du voisinage |
||||
4.7 |
Se rend compte des perceptions d'autrui à son égard |
||||
4.8 |
Console un ami lorsque cela est nécessaire |
||||
4.9 |
Donne des renseignements lorsqu'il les connaît |
||||
4.10 |
Participe aux réunions familiales, comme attendu d'une personne de son âge |
||||
4.11 |
Initie des activités avec autrui |
||||
4.12 |
Maintient et termine une conversation de façon appropriée |
||||
4.13 |
Écoute attentivement les problèmes d'un ami |
||||
4.14 |
Respecte l'intimité d'autrui |
||||
1.15 |
Anticipe les conséquences de ses actions |
||||
4.16 |
Garde un secret intime |
||||
4.17 |
Participe à des conversations sérieuses avec des adultes |
||||
4.18 |
Téléphone à ses amis |
||||
4.19 |
Émet des critiques constructives |
||||
4.20 |
Organise et dirige des activités de groupe |
||||
5-COM M U N AU TAIRE |
|||||
5.1 |
Marche sur le trottoir |
||||
5.2 |
Sort à l'extérieur de sa maison au moins une fois par semaine (avec aide si nécessaire) |
||||
5.3 |
Boit aux fontaines publiques |
||||
5.4 |
Joue dans des parcs publics sous supervision |
||||
5.5 |
Mange dans les lieux publics sans trop attirer l'attention par des comportements inappropriés |
||||
5.6 |
Utilise un escalier roulant avec ou sans supervision |
||||
5.7 |
Identifie les toilettes associées à son sexe dans un lieu public |
||||
5.8 |
Identifie certains signaux de circulation (ex.: signaux d'arrêt, feux de circulation pour piétons, etc.) |
||||
5.9 |
Au restaurant, commande ce qu'il désire manger |
||||
5.10 |
Fait la différence entre un policier, un pompier et un facteur |
||||
5.11 |
Regarde dans les deux directions avant de traverser la rue |
||||
5.12 |
Utilise un ascenseur |
||||
5.13 |
Se promène seul à pied ou à bicyclette dans son quartier ou son village |
||||
5.14 |
Identifie un arrêt d'autobus |
||||
5.15 |
Choisit l'endroit approprié pour effectuer un achat (ex.: pharmacie, épicerie, magasin à rayons, etc.) |
||||
5.16 |
Suit les règles de sécurité élémentaires s'il est perdu (ex.: demande de l'aide à quelqu'un) |
||||
5.17 |
Utilise des machines distributrices |
||||
5.18 |
Fait des courses pour lui-même ou pour une autre personne à l'épicerie |
||||
5.19 |
Suit les indications dans les lieux publics |
||||
5.20 |
Indique eu a suffisamment d'argent pour effectuer un achat |
||||
5.21 |
Distingue les droits et les devoirs de la société |
||||
5.22 |
Utilise un téléphone payant |
||||
5.23 |
Appelle le service des renseignements |
||||
5.24 |
S'oriente dans son quartier en tenant compte de quelques repères ou des adresses |
||||
5.25 |
Fréquente un centre de jeunes |
||||
5.26 |
Utilise seul le transport en commun pour aller à une destination familière |
||||
5.27 |
Fait les courses seule dans un centre commercial |
||||
5.28 |
Appel les services de renseignements |
||||
5.29 |
Avec le transport public, se rend seul à une destination où il va rarement |
||||
6-AU TON OM I E |
|||||
6.1 |
Manifeste ses préférences alimentaires |
||||
6.2 |
Arrive à l'heure à l'école |
||||
6.3 |
S'intéresse à une tâche ou à un jeu |
||||
6.4 |
Identifie ses goûts |
||||
6.5 |
Demande de l'aide si nécessaire |
||||
6.6 |
Identifie les tâches qu'il aime ou n'aime pas faire |
||||
6.7 |
Exprime ses émotions de façon adéquate |
||||
6.8 |
Prend soin de ses objets personnels |
||||
6.9 |
Fait le choix des vêtements à porter durant la journée |
||||
6.10 |
Exprime ses difficultés de façon adéquate |
||||
6.11 |
Comprend et accepte les conséquences de son comportement |
||||
6.12 |
Manifeste de l'initiative (ex.: initie des activités, des sorties, etc.) |
||||
6.13 |
Persévère dans une tâche malgré les difficultés rencontrées |
||||
6.14 |
À la maison, fait ses devoirs sans qu'on le lui rappelle |
||||
6.15 |
Suit un plan de travail |
||||
6.16 |
Évalue les conséquences de ses actes |
||||
6.17 |
Écoute la radio ou regarde la télévision afin d'obtenir de l'information (ex.: météo, fermeture de l'école, etc.) |
||||
6.18 |
Epargne de l'argent dans un but spécifique |
||||
6.19 |
Planifie et organise des activités avec des amis dans la communauté |
||||
6.20 |
Estime le temps que peut prendre une activité habituelle |
||||
6.21 |
Développe et évalue des solutions alternatives à un problème |
||||
6.22 |
Planifie ses activités de la semaine |
||||
7-SAN TE ET SECU RI TE |
|||||
7.1 |
Indique d'une façon quelconque à une personne responsable qu'il se sent malade |
||||
7.2 |
Démontre qu'il est conscient du danger de certaines sources de chaleur intense tel que le feu |
||||
7.3 |
Marche sur le trottoir et non dans la rue |
||||
7.4 |
Rapporte à un adulte la présence d'une blessure chez autrui |
||||
7.5 |
Identifie les personnes pouvant donner des médications ou des soins |
||||
7.6 |
Décrit le rôle du médecin, du dentiste et de l'infirmier (ère) |
||||
7.7 |
Joue près de la maison sans qu'on ait à le surveiller constamment |
||||
7.8 |
Sait qu'il doit évacuer la maison ou l'école en cas d'incendie |
||||
7.9 |
Utilise prudemment les petits appareils électroménagers (ex.: grille-pain, séchoir à cheveux, etc.) |
||||
7.10 |
Identifie les personnes pouvant ou non entrer à la maison |
||||
7.11 |
Indique les règles de sécurité élémentaires face à des personnes inconnues (lorsqu'on lui demande) |
||||
7.12 |
Verrouille les portes et fenêtres de sa demeure |
||||
7.13 |
Indique l'importance de manger chaque jour des aliments des quatre grands groupes alimentaires (ex. viande, fruits/légumes, lait, pain/céréales) lorsqu'on lui demande |
||||
7.14 |
Utilise prudemment les couteaux coupants |
||||
7.15 |
Identifie les symboles de sécurité sur les contenants dangereux |
||||
7.16 |
Indique les situations dans lesquelles le160 doit être utilisé |
||||
7.17 |
Suit les règles de prudence à adopter pour minimiser les risques d'abus sexuel (ex.: évite d'embarquer dans la voiture d'un inconnu) |
||||
7.18 |
Reconnaît lorsqu'un aliment périssable ne doit pas être consommé |
||||
7.19 |
Identifie les liquides inflammables |
||||
7.20 |
Utilise prudemment la cuisinière |
||||
7.21 |
Indique le danger d'un abus de médicaments |
||||
7.22 |
Lit les étiquettes indiquant la date d'expiration pour la consommation des aliments périssables |
||||
7.23 |
Indique l'utilité du condom, de la pilule ou d'autres moyens contraceptifs |
||||
7.24 |
Indique l'utilité du condom afin de prévenir les maladies transmises sexuellement tel que le sida |
||||
7.25 |
Suit les règles de sécurité en cas de feu sur une cuisinière (ex. : étouffer le feu avec un couvercle, utiliser du soda à pâte, etc.) |
||||
7.26 |
Utilise avec précaution les matériaux inflammables |
||||
8 HABILITES PRESCOLAI RES ET SCOLAIRES |
|||||
8.1 |
Trie des objets d'après leur couleur et leur taille |
||||
8.2 |
Lit son prénom et son nom |
||||
8.3 |
Compte jusqu'à 5 et en comprend la notion |
||||
8.4 |
Écrit trois chiffres ou lettres |
||||
8.5 |
Identifie 10 lettres de l'alphabet |
||||
8.6 |
Identifie au moins un objet servant à déterminer l'heure |
||||
8.7 |
Nomme ou exprime les trois intervalles de la journée (matin, après-midi, soir) |
||||
8.8 |
Nomme les quatre saisons |
||||
8.9 |
Écrit son prénom et son nom |
||||
8.10 |
Nomme les jours de la semaine dans l'ordre |
||||
8.11 |
Identifie des services publics désignés par des mots simples ou des sigles (p.ex.: toilettes, sortie) |
||||
8.12 |
Lit de courtes phrases |
||||
8.13 |
Rédige de courtes phrases |
||||
8.14 |
Utilise adéquatement la ponctuation (le point et la virgule) dans une phrase |
||||
8.15 |
Dit l'heure à la demi-heure près (ex. : une heure, une heure et demie, etc.) |
||||
8.16 |
Lit des histoires tel que "Ali baba et les quarante voleurs " et en comprend le sens |
||||
8.17 |
Rédige une lettre courte et simple |
||||
8.18 |
Utilise le calendrier pour respecter un rendez-vous |
||||
8.19 |
Utilise une règle (centimètres, pouces) pour mesurer |
||||
8.20 |
Indique s'il y a une différence de coût entre certains objets |
||||
8.21 |
Comprend les informations présentées par les médias écrits (ex.: journaux ou magazines) |
||||
8.22 |
Utilise un dictionnaire ou d'autres sources de référence |
||||
8.23 |
Fait des multiplications et des divisions simples |
||||
8.24 |
Adresse une enveloppe avec le nom du destinataire, l'adresse, la ville, la province et le code postal |
||||
8.25 |
Évalue les longueurs ou distances (p.ex.: mètres, kilomètres, pieds, milles) |
||||
9-L OISI S |
|||||
9.1 |
Reconnaît ses jouets de ceux des autres |
||||
9.2 |
Joue avec d'autres enfants pour de courtes périodes de temps |
||||
9.3 |
Joue seul(e) sans supervision |
||||
9.4 |
Utilise adéquatement des ciseaux |
||||
9.5 |
Fait du bricolage |
||||
9.6 |
Prête son attention pendant une activité d'au moins 20 minutes |
||||
9.7 |
Regarde la télévision en choisissant lui-même le canal |
||||
9.8 |
Utilise un lecteur de disque compact, un magnétoscope, etc. |
||||
9.9 |
Suit les règles d'un jeu collectif |
||||
9.10 |
Est capable d'utiliser une bicyclette |
||||
9.11 |
Joue aux cartes |
||||
9.12 |
Utilise des jeux vidéo |
||||
9.13 |
Indique comment s'occuper d'un animal |
||||
9.14 |
Explique les règles d'un jeu à d'autres |
||||
9.15 |
Organise des sorties simples avec des amis (ex.: faire de la marche, aller manger) |
||||
9.16 |
Pratique un loisir ou un passe-temps |
||||
9.17 |
Lit pour se divertir |
||||
9.18 |
Participe à au moins un sport d'équipe |
||||
9.19 |
Joue à des jeux de société nécessitant des règles complexes (ex.: Monopoly, Risk, etc.) |
||||
9.20 |
Joue à des jeux de société nécessitant des habiletés de pointage |
||||
9.21 |
Lit pour s'informer |
||||
9.22 |
Lit un horaire de télévision de façon à choisir ses émissions |
||||
9.23 |
Participe à une soirée de danse en dansant ou en interagissant avec les autres |
||||
9.24 |
Organise des sorties avec des amis (ex.: aller au cinéma, aller à la piscine, etc.) |
Échelle Marocaine de comportement adaptatif-- version scolaire (EMCA-VS)
5 N'EMET PAS CE COMPOTEMENT 6 LEGER La cote 1 fait référence à un comportement occasionnel ou bénin qui peut être nécessiter de la part des enseignant(e)s une action isolée. 7 MOYEN La cote 2 fait référence à un comportement qui nécessite de la part des enseignant(e)s une action généralisé et concertée afin d'appliquer une stratégie pour modifier ce comportement. Cette action peut être en concertation avec les parents de l'enfant. 8 GRAVE La cote 3 sera donnée lorsque le comportement est suffisamment grave pour que le milieu croie devoir suspendre l'enfant à cause de ce comportement ou lorsque le comportement est dangereux pour la santé de l'enfant ou d'autres personnes de son entourage. Ce comportement nécessite un service spécialisé tel que celui offert par un psychologue ou un autre professionnel. |
Remarque concernant la cotation des comportements inadéquats
3. veuillez prendre note que la cote « non observable » ou « handicap » ne s'applique pas pour les items de la partie 2 concernant les comportements inadéquats. On cotera 0 même si l'enfant ne peut pas émettre le comportement et ce quelle que soit la raison.
4. un astérisque (*) imprimé au début d'un item signifie que la formulation de l'item est négative. Veuillez donc porter une attention particulière à la formulation avant de coter ces items.
Échelle Marocaine de comportements adaptatifs -- version scolaire ( EMCA-VS) Partie II : Comportements inadéquats
Comportements de violence |
||
1 |
Crie ou hurle lorsqu'il est en colère |
|
2 |
S'emporte ou se fâche si on lui donne un ordre direct ou si on le corrige |
|
3 |
Agresse physiquement les autres |
|
4 |
Brise des objets lorsqu'il est en colère |
|
5 |
Utilise un langage hostile |
|
6 |
Déchire livres, revues, journaux lorsqu'il est en colère |
|
7 |
Exprime des menaces de violence envers quelqu'un |
|
8 |
Crache sur les autres |
|
9 |
Mord ou tire les cheveux des autres |
|
10 |
Émet des comportements d'automutilation (ex.: se mord, se frappe, se griffe, etc.) |
|
Comportements de retrait |
||
11 |
Reste à l'écart du groupe |
|
*12 |
Ne répond pas lorsqu'on lui parle |
|
13 |
Évite le contact visuel |
|
14 |
Reste assis ou debout dans la même position pendant de longues périodes de temps |
|
*15 |
N'exprime pas d'émotions telles la joie, la tristesse, la colère |
|
*16 |
N'entre pas en interaction avec les autres |
|
*17 |
Ne veut pas entrer en classe |
|
18 |
Semble insensible à la présence des autres |
|
19 |
Détourne les yeux et se retire face aux demandes |
|
*20 |
Refuse de répondre à des consignes simples |
|
21 |
Réagit émotionnellement de façons intenses ou excessives |
|
22 |
Répète le même mouvement avec des objets |
|
23 |
Réagit de façon excessive aux sons |
|
24 |
Ignore ou réagit peu à la douleur |
|
25 |
Fait un usage répétitif de mots ou de sons |
|
26 |
Passe de l'hyperactivité à l'apathie |
|
Habitudes et comportements inacceptables |
||
27 |
Fait confiance à tout le monde sans discemement |
|
28 |
Quitte un endroit ou une activité sans permission |
|
29 |
Émet des bruits de gorge, grognements, reniflements, etc. |
|
30 |
Sort de la salle de bain ou des toilettes avant de s'être rhabillé ou se déshabille avant |
d'y entrer
31 |
Rit de façon inadéquate |
|||
32 |
Pleure ou rit sans raison apparente |
|||
33 |
Court, saute ou bouge continuellement |
|||
34 |
Lance des objets |
|||
35 |
Se parle tout haut |
|||
36 |
Répète un mot ou une phrase sans arrêt |
|||
37 |
Ne contrôle pas sa salive |
|||
38 |
Répète les paroles d'un autre |
|||
39 |
Fugue ou tente de fuguer |
|||
40 |
Parle de façon excessive |
|||
41 |
Mange des objets non comestibles |
|||
42 |
Ramasse et conserve toutes sortes de choses inadéquates |
|||
43 |
Est régulièrement en retard à ses activités ou à l'école |
|||
*44 |
Ne reste pas assis plus de 15 minutes |
|||
45 |
S'oppose régulièrement aux taches journalières |
|||
46 |
Fait usage de drogues |
|||
47 |
Abuse d'alcool |
|||
48 |
Se laisse exploiter |
|||
49 |
Mâche du Chwin Gum façon inadéquate |
|||
50 Parle fort |
||||
*51 N'accepte pas les changements |
||||
*52 Ne remet pas ses devoirs, ses travaux à temps |
||||
53 Est désordonné |
||||
54 Remet des travaux ou des devoirs malpropres |
||||
55 Fait beaucoup de bruit inutilement |
||||
56 Manque de concentration |
||||
57 Est continuellement fatigué |
||||
58 Émet des comportements stéréotypés (ex.: bouge les mains, se berce, etc.) |
||||
Comportements anti-sociaux |
||||
59 |
Résiste aux consignes et aux demandes de l'adulte |
|||
60 |
Agace les autres |
|||
61 |
Met la télévision, la radio ou le système de son trop fort |
|||
62 |
Utilise les affaires des autres sans permission |
|||
63 |
Parle trop fort à des moments inadéquats |
|||
64 |
Ment |
|||
65 |
Provoque des disputes ou des batailles entre les autres |
|||
66 |
Ridiculise ou se moque des autres verbalement ou physiquement |
|||
67 |
Défait le travail ou les jeux des autres |
|||
*68 |
Ne remet pas les objets qu'il a empruntés |
|||
69 |
Critique de façon inadéquate les règlements, les façons de faire ou les exigences |
|||
70 |
Sacre, jure régulièrement |
|||
71 |
Touche les autres de façon inadéquate |
|||
72 |
Refuse d'aller à l'école ou à toute autre activité exigée |
|||
73 |
Passe devant les autres dans une file d'attente |
|||
74 |
Parle trop près de la figure des autres |
|||
75 |
Commet des vols dans son entourage |
|||
76 |
Réagit mal à la critique |
|||
77 |
S'oppose aux demandes justifiées |
|||
78 |
Distrait les autres lors de travaux d'équipe |
|||
79 |
Dérange les activités des autres |
|||
80 |
Endommage les biens publics |
|||
81 |
Prend le bien d'autrui sans demander la permission |
|||
82 |
Dirige les autres de façon inadéquate |
|||
Comportements sexuels inadéquats |
||||
83 |
Se masturbe devant les autres |
|||
84 |
Utilise un langage obscène |
|||
85 |
Montre ses organes génitaux |
|||
86 |
Se déshabille en public |
|||
87 |
Émet des comportements à caractère sexuel à des endroits inadéquats |
Domaine |
||||||||||||||||||||||||||
Parent |
Enseignant |
Combiné |
Scores totaux max |
|||||||||||||||||||||||
Comportements adaptatifs |
||||||||||||||||||||||||||
Communication |
19 |
17 |
28 |
56 |
||||||||||||||||||||||
Soins personnels |
19 |
- |
38 |
|||||||||||||||||||||||
Habiletés domestiques |
30 |
60 |
||||||||||||||||||||||||
Socialisation |
20 |
17 |
30 |
60 |
||||||||||||||||||||||
Communautaire |
29 |
- |
56 |
|||||||||||||||||||||||
Autonomie |
22 |
16 |
31 |
62 |
||||||||||||||||||||||
Santé et sécurité |
26 |
- |
52 |
|||||||||||||||||||||||
Habiletés préscolaires et |
25 |
25 |
37 |
74 |
||||||||||||||||||||||
Loisir |
24 |
11 |
29 |
58 |
||||||||||||||||||||||
TOTAL |
214 |
86 |
516 |
|||||||||||||||||||||||
Comportements inadéquats |
||||||||||||||||||||||||||
Violence |
10 |
10 |
30 |
|||||||||||||||||||||||
Retrait |
16 |
16 |
48 |
|||||||||||||||||||||||
Inacceptables |
32 |
32 |
96 |
96 |
||||||||||||||||||||||
Antisociaux |
24 |
24 |
72 |
|||||||||||||||||||||||
Sexuels inadéquats |
5 |
5 |
15 |
|||||||||||||||||||||||
TOTAL |
87 |
87 |
261 |
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