En fonction des utilisateurs, du domaine d'utilisation il est
souhaitable qu'un indicateur ait certaines qualités (Cooke, 2005).
Un indicateur doit être simple
La simplicité formelle d'un indicateur est un bon gage
de réussite. Cette simplicité se traduit par la facilité
de son calcul, la facilité de collecte des données
nécessaires et la facilité avec laquelle ses résultats
peuvent être analysés. Toutefois, il ne faut pas rechercher cet
objectif comme un impératif, car dans les domaines scientifiques
où la rigueur est exigée, les indicateurs sont souvent assez
complexes. Par contre dans des environnements opérationnels où le
temps est une valeur rare, un indicateur sera jugé bon s'il ne requiert
ni beaucoup de temps pour son calcul, ni le recours aux services d'un
spécialiste.
Un indicateur doit être valide et pertinent
La validité est la capacité qu'a l'indicateur
de refléter l'objet de sa mesure. Il doit être capable de fournir
des informations permettant la compréhension du phénomène
mesuré. La pertinence d'un indicateur est sa capacité à
identifier des situations anormales et permet ainsi d'y apporter des
correctifs.
Un indicateur doit être sensible et spécifique
La sensibilité est le fait pour un indicateur
d'être capable de percevoir la moindre variation de données. Les
résultats de l'indicateur doivent changer si les données
utilisées pour son calcul subissent des variations. Un indicateur est
dit spécifique lorsque les variations auxquelles il peut être
sujet sont la conséquence des variations du phénomène
mesuré.
La grande difficulté dans la construction d'un
indicateur est la recherche de sa formulation mathématique. C'est cette
étape qui permet de donner une forme visible à notre indicateur.
Nous devons choisir, parmi un ensemble infini de fonctions, celle qui nous
permettra de quantifier de manière satisfaisante l'état de
vulnérabilité de chaque enfant.
Considérons les composantes de la
vulnérabilité décrites respectivement par k
variables X1, X2, . , Xk ;
puisqu'un indicateur (I) est fonction de l'ensemble des
composantes du phénomène qu'il est censé mesurer, alors
(I) s'écrit en principe sous la forme :
I= g (X1, X2, . , X k)
où g appartient à un ensemble de fonctions.
C'est dans cet ensemble de fonctions qu'il faudra arbitrer
afin de choisir la plus satisfaisante au regard de nos critères. Il est
évident que la détermination de g se fera en tenant
compte des caractéristiques et qualités qu'un bon indicateur doit
avoir. Le problème qui se pose est le suivant : comment choisir la bonne
fonction parmi toutes les fonctions existantes ?
Cette question n'a sans doute pas encore de réponse
universelle, néanmoins on peut partir du constat selon lequel la plupart
des indicateurs se présentent sous la forme :
f (i) = ai f (Xi) ou I = f
( ai f (Xi)) , avec,
Z=1 i=1
·- Vi e 1..n, a, > 0 et E 1 a =
1 ( Ce sont les coefficients de pondération) ; f est inversible
et dérivable dans l'ensemble des X,
Le probème consiste désormais à
identifier la bonne fonction f. Nous présenterons les
résultats de l'étude de quelques fonctions que l'on utilise
généralement. Cette partie s'intéresse à
l'étude des variations, à la propriété de
l'élasticité et au comportement aux bornes des valeurs de
l'indicateur.