c- Utiliser l'aide internationale pour améliorer le
secteur de la santé
L'aide internationale est un outil de politique
extérieure. Cette aide doit être conditionnelle pour influencer
les politiques de développement nationales. L'aide internationale doit
favoriser l'amélioration de l'état de santé. Elle doit
imposer des clauses concernant l'augmentation des dépenses publiques
dans le secteur de la santé, l'investissement dans ce secteur. Tout
affranchissement de la dette doit se répercuter sur les besoins en
santé.
La banque mondiale répondant aux critiques qui
l'accusent d'avoir aggravé la pauvreté, a proposé des
programmes de protection sociale et des filets de sécurité
qualifiés de « dimensions sociales de
l'ajustement » destinées à protéger les
pauvres des effets néfastes des PAS. Cependant ces programmes sont trop
modestes et trop tardifs pour pouvoir remédier sensiblement aux causes
fondamentales de la misère. Les programmes à dimension sociale
sont essentiellement des mesures palliatives, considérés par
certains comme une tentative de la part de la banque mondiale d'apaiser les
populations démunies qui s'organisent de façon à remettre
en cause les politiques en question. La banque mondiale a lancé son
programme de lutte contre la pauvreté. Les pauvres sont selon la banque
mondiale, les laissés pour compte de la croissance, les victimes de la
géographie et de la discrimination.
d- Bénéficier des fonds dans le cadre de
programmes de santé
Un ensemble de programme sanitaires sont
développés dans les pays pauvres : programme de vaccination
universelle, programme global antisida, programme de contrôle de la
tuberculose, éradication de la lèpre. Des ressources sont
proposées par les initiatives mondiales telles que la Commission pour
l'Afrique lancée par le Royaume-Uni; le Fonds mondial de lutte contre le
VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme; le Compte du Millénaire
initié par les États-Unis; l'Initiative PPTE; le Consensus de
Monterrey; et les accords de Doha. Les ressources issues de l'Initiative PPTE
et de celles issues des nouvelles annulations de dette doivent être
consacrées au secteur de la santé. Par ailleurs, les partenaires
internationaux devraient honorer leurs engagements en allouant aux pays les
moins avancés une part du PIB comme cela a été
confirmé à la Troisième conférence des Nations
Unies sur les pays les moins avancés qui s'est tenue à Bruxelles
en 2001. Ils devraient également simplifier et rationaliser leurs
règlements et exigences, de même que les conditions à
remplir pour bénéficier des mécanismes internationaux de
financement de manière à ce que les pays africains puissent
«absorber» ces fonds plus rapidement.
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