II- Renforcer les budgets alloués aux services
publics de santé
Il est démontré que l'augmentation des
dépenses publiques de santé améliore l'état de
santé de la population en particulier des couches
défavorisées. La proportion du budget à consacrer à
la santé a été fixée à (Abuja en 2001).
Mais, cela nécessite de mobiliser des ressources financières qui
ne doivent pas amputer les budgets alloués aux autres secteurs dans le
cadre du développement. C'est pour cela que les états doivent
tirer le meilleur parti des aides internationales, des programmes de
développement de la santé, et réformer leurs relations
avec les institutions financières internationales de manière
à alléger le poids de la dette ou à transformer une partie
en aide publique pour le secteur de la santé.
a- Les dépenses publiques de santé
améliorent l'état de santé des pauvres
Il semble que les dépenses publiques de santé
sont généralement insuffisantes dans les pays en
développement, notamment dans les pays à faible revenu. Une
question se pose, est ce que l'augmentation des dépenses publiques va
améliorer l'état de santé de la population. Certaines
études mettent en évidence que les dépenses publiques de
santé, prises globalement, n'ont pas dans l'ensemble d'effets
statistiquement significatifs sur l'état de santé des
populations. L'impact des dépenses publiques sur la santé
dépend de la nature et du volume de l'offre de soins que ces ressources
financent, de l'efficience et de la qualité des programmes et des
systèmes de santé, de la réaction du secteur privé
face à l'augmentation de l'offre publique de soins, et enfin du
comportement des individus en matière de demande de soins, à
savoir dans quelle mesure ils recourent aux différents types de soins
publics et privés existants (26). D'autres analyses rapportent les
bienfaits d'une augmentation des dépenses publiques de santé.
L'impact des dépenses publiques de santé sur l'état de
santé est plus important dans les pays à faible revenu que dans
les autres (27), et il est plus élevé sur l'état de
santé des pauvres que des non pauvres. Des résultats qui
suggèrent de plus que « le bénéfice marginal de la
dépense publique de santé est plus élevé pour les
pauvres, quelle que soit la part de la dépense publique de santé
reçue par les différents groupes de revenus » (28).
Cela veut dire que même avec une répartition uniforme des
dépenses publiques de santé entre les différents groupes
de revenus, l'impact de la dépense publique sur l'état de
santé sera malgré tout plus important pour les pauvres. (27).
Toutes choses égales par ailleurs, l'augmentation des ressources
publiques consacrées à la santé améliorera donc la
santé des pauvres.
|