2.5 Commercialisation de l'huile de palmiste 2.5.1
Généralités
Certains auteurs définissent le circuit commercial
comme une succession d'intermédiaires et des lieux par lesquels
transitent pendant une période définie des flux.....De cette
définition du circuit apparaît une acception du marché qui
est le lieu où les échanges s'effectuent, le lieu où les
marchandises à vendre sont apportés, le lieu où les
vendeurs et les acheteurs se rencontrent. D'autres chercheurs ont montré
le caractère polysémique du mot marché.
Ainsi, en ajout à l'acception déjà
citée, SUZANNE et GEORGES, 1979, ont donné deux autres versions
qui sont : d'abord des opérations d'échanges se rapportant
à un produit donné et ensuite un contrat passé entre un
vendeur et un acheteur fixant la nature, la qualité d'un bien ou d'un
service qui doit être cédé, en un lieu, en une date et par
un moyen de paiement. La commercialisation agricole est le mouvement de la
production agricole entre l'exploitation, le lieu d'origine, et le consommateur
ou l'industriel (KARSA, 1993, cité par AMADOU (2000)). Une approche
similaire est développée par LAGRANGE (1989).
Selon lui le terme de commercialisation couvre un ensemble
d'opérations qui concernent un produit depuis son invention
jusqu'à sa destruction. Ainsi il est clair que la commercialisation est
un ensemble d'activités couvrant l'achat d'un produit donné, sa
vente, et le service après vente. Le but de la commercialisation est de
trouver un débouché solvable pour les produits
concernés.
2.5.2 Commercialisation des oléagineux
LEPLAIDEUR et al, 2006, déclarent qu'au moment des
indépendances l'Afrique, surtout celle de l'Ouest, assurait la
quasi-totalité des exportations mondiales d'oléagineux. Depuis,
les parts de marché du continent n'ont cessé de se réduire
sous l'effet de la concurrence asiatique. Ils affirment aussi que cette
situation ramène l'Afrique de sa position d'exportatrice à celle
d'importatrice. Les importations ont variés de 1993 à 2003 de 2,8
Mt à 4,5 Mt et les exportations avoisinent 600 000 t. A part la forte
concurrence exercée par les huiles asiatiques, pourtant de
qualité inférieure, l'Afrique subit la concurrence des huiles
américaines et européennes subventionnées. Pour le cas
particulier de
l'huile de palme, ils affirment que le continent africain
exportait 367 000 t d'huile de palme vers les savonneries
européennes.
Aujourd'hui, elle en importe d'Asie 2,5 Mt pour sa propre
consommation. Cependant, ils montrent que le palmier à huile est bien
adapté au climat tropical et est plus productif que tout autre
oléagineux à l'hectare. KINDELA (2001), à travers un
article, montre que les exportations d'huile de palme dans l'année 2001
étaient de 45% des exportations globales d'huile et de graisse. Il
affirme aussi que les principaux exportateurs sont la Malaisie (0,43 millions
de tonnes d'huile de palmiste) et l'Indonésie (0,50 millions de tonnes
d'huile de palmiste). Les experts comptent sur le potentiel productif du
palmier à huile africain pour couvrir les besoins à l'horizon
2020. Toutefois, LEPLAIDEUR et al (2006) affirment que la condition, dans ce
cas, serait de remplacer les palmeraies et de produire de l'huile à un
coût compétitif avec celui de l'huile asiatique. Ils
préconisent aussi le besoin de diffusion de procédés
semi-mécanisés pour augmenter les rendements en huile. Ces
auteurs reconnaissent que la transformation traditionnelle reste l'apanage des
femmes. Ils déclarent enfin que le palmier à huile fournit de la
graisse de palmiste provenant de l'amande. Les tourteaux de palmiste,
relativement pauvres en protéines, sont exportés
(103 000 t en 2004).
La Société d'Organisation de Gestion et de
Marketing (SORGEM), 1979, publie que dans les années 70, plus de 700
à 800 tonnes d'huile de palmiste sont produites et la majeure partie est
exportée par l'intermédiaire de la SNAHADA pour Cotonou, SORGEM
continue en disant que la SONAPH n'était pas en effet organisée
ni pour la vente à l'étranger ni pour le stockage au port de
Lomé. Le reste de la production est ordinairement vendu à des
acheteuses locales soit pour le marché local, soit pour être
expédié au GHANA. NIOTO, 2004, informe sur son site Web que
l'huile de palmiste qu'elle produit est exportée principalement vers les
pays de la sous- région où elle est utilisée pour la
savonnerie. Cette huile, qui répond aux spécifications des
industriels, est livrée en vrac (camion ou fût) ; elle est
agrée par la Communauté Economique Des Etats de l'Afrique de
l'Ouest (CEDEAO) et l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
(UEMOA).
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