Paragraphe 2 :la limitation aux actes de piraterie
aérienne
La solution radicale du problème serait la suppression des
motifs qui poussent les individus à commettre des actes de piraterie
aérienne.
1- en ce qui concerne les détournements causés
par des personnes déséquilibrées, ce sont essentiellement
des mesures médico-sociales qui pourraient les retenir, et la
suppression de la publicité faite à ces actes.
2- pour ce qui est de la piraterie crapuleuse, nous pensons
qu'il n'y a guère que la menace d'un châtiment très
sévère qui puisse freiner le criminel, pour autant que ce dernier
soit certain de le subir. Outre le développement des divers moyens
permettant de lutter contre la criminalité, il convient donc d'une part,
d'adopter des mesures de prévention très strictes dans les
aéroports et à bord des avions et, d'autre part, de ratifier des
conventions permettant de poursuivre le criminel dans le pays d'atterrissage,
tel l'accord conclu entre les USA et cuba le 12 février
197322, ou les conventions élaborées au sein de
l'OACI.
3-enfin, dans le cas des actes ayant une motivation politique,
et spécialement en ce qui concerne le terrorisme aérien, nous
pensons que la menace ne joue qu'un rôle secondaire, les terroristes
ayant souvent plus ou moins consciemment fait don de leur vie à leur
cause, et étant pratiquement surs de rester impunis, d'une part parce
qu'ils détournent leurs avions vers des pays « alliées
» qui leur accordent asile et parfois les traitent en héros et,
d'autre part, au cas où ils seraient capturés, parce qu'ils
espèrent être rapidement libérés par un «
chantage » sur la vie d'otages à la suite d'un autre
détournement.
22 Cet accord a joué un rôle important
dans la lutte contre la piraterie aérienne, non seulement en raison de
ses effets remarquables, mais aussi parce qu'il a servi d'un modèle du
genre.
|