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Le FMI et la crise financière internationale depuis les années 80

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par Jean Bruno RAKOTOMALALA
Université Montesquieu Bordeaux IV - DEA 2004
  

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2-2-2) La relance keynésienne à l'épreuve des faits

Les politiques économiques keynésiennes ont contribué jusqu'à la crise de 1973, à assurer les croissances économiques et le plein emploi avec des tensions inflationistes moderées.Ala suite du premier choc petrolier , la plupart des gouvernements occidentaux soutinrent le niveau de la demande par les politiques de relance budgetaire . Ce fut en particulier le cas en la France avec le plan de relance mis en oeuvre par le gouvernement J CHIRAC en 1975 .Après le second choc petrolier (1979) à l'exception de la relance Mauroy de 1981 , ces politiques furent abandonées .Comment expliquer ce changement  d'attitude? De fait, il s'est avéré que les effets negatifs des politiques de relance l'ont emporté sur leurs effets positifs.Un faible création d'emploi se payant d'un niveau élevé d'inflation et d'un déséquilibre éxtérieur important. Elle était donc suivie d'une politique de freinage.La relance MAUROY de 1981( France) , eut des effets plus particulièrement pervers car elle intervient à contre courant , à un moment où les autres pays menaient une politique d'austerité .Elle accentue l'ecart d'inf lation entre la France et ses principaux partenaires et indusit une baisse de la competitivité de l'économie Francaise qui ne put etre que partiellement compensée par des dévaluations en cascades.La contrainte extérieure sonnait le glas des politiques budgétaires anticycliques .

Depuis, on a parfois preconisée une relance , concertée au niveau mondial , ces propositions sont restées sans suite. Mais dans la plupart des cas, la policy mix semble avoir une forte crédibilité aux yeux de tous.C'est l'exemple de la relance budgétaire et soutien monétaire de JF KENNEDY au debut des années 1960 (1961-1965). La hausse des dépenses publiques en 1961-1962 suivis des allegements fiscaux entre 1963 et 1965 ont soutenus la demande pendant que les taux d'intérêt assez bas venaient dynamiser l'investissement. Les résultats furent positifs pendant quatre ans permettant à la fois de dynamiser la croissance (5% de croissance entre 1962-1966 contre 2,4entre 1953-1961)et retrouver une situation de quasi plein emploi ( taux de chômage inférieur à 4% en 1966). On peut aussi l'exemple de soutien budgétaire et freinage monétaire .C'est la politique de Reagan du début des années 1980 au Etats -Unis.Dans cette politique le soutien budgétaire délibéré lié surtout aux allégements fiscaux a été très important ( baisse continue du solde structurel des administrations publiques de -0,5% du PIB en 1981 à -3,3 % en 1986.Dans le même temps à la suite du retournement de 1979( G5) , la politique monétaire restrictive de PAUL VOLCKER a affaibli un peu la relance .( entre 1982 et 1984 les taux courts oscillent entre 8,5% et 10,5% ; les taux longs entre 11% et 13% . Au total , l'effet de relance budgétaire l'a emporté sur la rigueur monétaire d'autant que l'afflux des capitaux facilite le financement des déficits .La croissance du PIB de 5,2 % entre 1983 et 1985 a été entraînée par la demande sous l'effet de la politique monétaire et budgétaire . Les mécanismes keynésiens ont été visiblement à l'oeuvre au sein de cette économie peu ouverte. Au départ , cette politique avait pourtant été pensée par des économistes de l'offre dont le chef de fil est A LAFFER connu avec la loi de Laffer : « Trop d'impôts tue l'impôt ».

Enfin en ce qui concerne la policy mix de soutien monétaire et freinage budgétaire , les membres de la zone Euro pendant un certains temps est un exemple concret.En effet la politique monétaire menée par la BCE( à un certain moment) qui consiste à détendre la politique monétaire sous la contrainte de la pacte de stabilité et de la croissance formulé dans le traité de Maastricht43(*).

Si on raisonne dans le cadre actuel , la politique de relance keynésienne est éclipsée par la politique de rigueur libérale . D'abord, les pays développés à l'exemple des pays de la zone Euro essaient de maîtriser le déficit budgétaire donc adopter la politique libérale . Les PED de l'autre coté n'ont pas le choix vu la contrainte imposée par le FMI et la Banque mondiale et essaient aussi d'adopter cette politique .

A remarquer que les Etats-Unis est un pays qui se veut être le champion du mais n'hésite jamais à relancer son économie par la relance s'il en beoin . La FED un rôle capiltal dans ce mécanisme sous l'impulsion de son président ALAN GREENSPAN . Il est ainsi normal de voir la croissance soutenue de l'économie américaine en particulier depuis trois ans.44(*) L'économie américaine est alors une économie où domine le keynesianisme dans le fait mais libéralisme dans la face. On se demande ainsi dans le cadre de l'Europe, pourquoi devant les crises économiques (chômage, récession,...) que traverse les pays membres de la zone Euro les dirigeants insistent toujours sur le respect du pacte de stabilité et de la croissance comme si c'est un accord irrévocable. Pourquoi ne changent-ils pas les critères définis dans ce traité afin de résoudre ces crise ?

Les PED ( principalement en crises) comme nous avons vu précédemment ont toujours été contraint de respecter la rigueur budgétaire et monétaire .Ce sont les pays qui ont relancer leur économie de leur propre initiative qui ont pu vraiment décoller .C'est l'exemple de la chine qui a realisé depuis presque une décennie un taux de croissance de l'ordre de 7% .Ce pays à travers différentes mesures prise par les autorités locales commencent à émerger dans l'économie mondiale et concurrencer les produits des pays du nord. Dans ce cadre là où intervient encore une autre solution keynésienne de la crise qui est le protectionnisme.

* 43 Traité de Maastricht :La dette extérieure publique d'un pays membre de la zone Euro ne doit pas excéder 60% du PIB et le déficit budgetaire doit être inférieur à 3 % du PIB.

* 44 En cas de choc comme celui du 11 septembre , le gouvernement avec la collaboration du FED essaie de relancer l'économie .

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore